Sujet bac : annale groupe 2 jour 1 – 2024
Exercice n°1 : Ne jamais mélanger eau de Javel et acide (9 points)
Exercice n°1 : Ne jamais mélanger eau de Javel et acide (9 points)
Étude du dégagement de dichlore
Étude du dégagement de dichlore
$\bold{Q1.}$ On trace le diagramme de prédominance du couple $\text{HClO/ClO}^-$ :
$\bold{Q2.}$ Le pH de l’eau de Javel est entre 11,5 et 12,5. Cet intervalle de valeur étant supérieur au pKa du couple, c’est l’ion hypochlorite $\text{ClO}^-$ qui prédomine dans l’eau de Javel.
Appuyez-vous sur le diagramme de prédominance pour justifier votre réponse à cette question.
$\bold{Q3.}$ Avec un pH à $0$, c’est l’acide hypochloreux $\text{HClO}$ qui prédomine dans l’eau de Javel mélangée à l’acide chlorhydrique. Tous les ions $\text{ClO}^-$ ont réagi avec l’acide chlorhydrique pour former $\text{HClO}$.
$\bold{Q4.}$ On écrit les demi-équations associées aux couples $\text{HClO (aq)/Cl}_2\,\text{(g)}$ et $\text{Cl}_2\,\text{(g)/Cl}^-\,\text{(aq)}$ :
- $\text{HClO (aq)/Cl}_2\,\text{(g)}$ : $$2\,\text{HClO}+2\,\text{e}^{-}+2\,\text{H}^{+}=\text{Cl}_{2}+2\,\text{H}_2\text{O}$$
- $\text{Cl}_2\,\text{(g)/Cl}^-\,\text{(aq)}$ : $$2\,\text{Cl}^{-}=\text{Cl}_{2}+2\,\text{e}^-$$
$\bold{Q5.}$ On additionne les deux demi-équations précédemment établies :
- $\text{HClO (aq)/Cl}_2\,\text{(g)}$ : $2\,\text{HClO}\,\text{(aq)}+2\,\text{e}^{-}+2\,\text{H}^{+}\,\text{(aq)}=\text{Cl}_{2}\,\text{(g)}+2\,\text{H}_2\text{O}\,(l)$
- $\text{Cl}_2\,\text{(g)/Cl}^-\,\text{(aq)}$ : $2\,\text{Cl}^{-}\,\text{(aq)}=\text{Cl}_{2}\,\text{(g)}+2\,\text{e}^-$ $$2\,\text{HClO}\,\text{(aq)}+2\,\text{H}^{+}\,\text{(aq)}+2\,\text{Cl}^{-}\,\text{(aq)}\rightarrow\text{Cl}_{2}\,\text{(g)}+2\,\text{H}_2\text{O}\,(l)$$ Donc : $$\text{HClO}\,\text{(aq)}+\text{H}^{+}\,\text{(aq)}+\text{Cl}^{-}\,\text{(aq)}\rightarrow\text{Cl}_{2}\,\text{(g)}+\text{H}_2\text{O}\,(l)$$
On pourra vérifier que tous les coefficients sont des plus petits multiples communs les uns des autres. Sinon, assurez-vous à la fin qu’ils le soient en divisant par 2 par exemple.
$\bold{Q6.}$ D’après les coefficients de l’équation de la réaction, et si on considère la réaction comme totale, on peut écrire :
$\dfrac{n_{\text{HCLO}}}{1}=\dfrac{n_{\text{Cl}_2}}{1}$
D’où $n_{\text{Cl}_{2}}=n_{\text{HClO}}=0,40\,\text{mol}$
Il faut analyser les coefficients stœchiométriques dans l’équation de la réaction précédemment écrire.
$\bold{Q7.}$ On calcule le volume de dichlore correspondant :
$n=\dfrac{\text{V}}{\text{V}_m}$
D’où $\text{V}=n\times\text{V}_m=0,40\times 24=9,6\,\text{L}$
État de conservation de l’acide chlorhydrique
État de conservation de l’acide chlorhydrique
$\bold{Q8.}$ Le titre massique peut également s’exprimer par :
$w=\dfrac{C_m}{\rho}$ soit $w=\dfrac{C_a\times M}{\rho}$
On en déduit :
$C_a=\dfrac{w\times\rho}{M}=\dfrac{0,23\times 1\,120}{36,5}=7,1\,\text{mol}\cdot\text{L}^{-1}$
On peut repartir de la définition de base $w=\dfrac{m_{\text{soluté}}}{m_{\text{solution}}}$ et diviser le numérateur et le dénominateur par $\text{V}_{\text{solution}}$.
De cette manière, $c_m$ apparaît au numérateur et $\rho$ apparaît au dénominateur.
$\bold{Q9.}$ L’équation de la réaction support du titrage des ions oxonium par les ions hydroxyde est :
$\text{H}_3\text{O}^{+}\,\text{(aq)}+\text{HO}^{-}\,\text{(aq)}\rightarrow 2\,\text{H}_2\text{O}\,(l)$
$\bold{Q10.}$ Pour préparer $\text{V}_{\text{fille}}=1\,\text{L}$ de solution $\text{S}$, obtenue par dilution d’un facteur $f=500$ de la solution commerciale, il faut un volume de solution commercial égal à :
$\text{V}_{\text{mère}}=\dfrac{\text{V}_{\text{fille}}}{500}=\dfrac{1}{500}=2\times 10^{-3}\,\text{L}=2\,\text{mL}$
$\bold{Q11.}$ Protocole expérimental de dilution de la solution commerciale :
- Rincer une pipette jaugée de $2\,\text{mL}$ avec la solution commerciale, et une fiole jaugée de $1\,\text{L}$ avec de l’eau distillée.
- Prélever 2$\,\text{mL}$ de solution mère et les introduire dans la fiole jaugée.
- Remplir avec de l’eau distillée jusqu’au $3/4$. Agiter légèrement.
- Compléter avec de l’eau distillée jusqu’au trait de jauge. Boucher et agiter pour homogénéiser.
N’hésitez pas à faire apparaître également les volumes de la verrerie utilisée, dans le protocole.
$\bold{Q12.}$ Par lecture graphique sur la courbe de suivi du titrage, le volume de solution titrante versé à l’équivalence est $\text{V}_{\text{BE}}=14,0\,\text{mL}$.
À l’équivalence, les réactifs titré et titrant sont introduits dans les proportions stœchiométriques. On peut donc écrire :
$\dfrac{n_{\text{H}_3\text{O}^+}}{1}=\dfrac{n_{\text{HO}^-}}{1}$ d’où $\text{C}_{\text{S}}\times\text{V}_{\text{S}}=\text{C}_{\text{b}}\times\text{V}_{\text{BE}}$
On en déduit la concentration en ions oxonium dans la solution $\text{S}$ :
$\text{C}_{\text{S}}=\dfrac{\text{C}_{\text{b}}\times\text{V}_{\text{BE}}}{\text{V}_{\text{S}}}=\dfrac{2,0\times 10^{-2}\times 14,0}{20,0}=1,4\times 10^{-2}\,\text{mol}\cdot\text{L}^{-1}$
La solution $\text{S}$ a été obtenue à partir de la solution commerciale avec une dilution d’un facteur $500$. La solution commerciale est donc 500 fois plus concentrée que la solution $\text{S}$ :
$\text{C}_a=500\times\text{C}_{\text{S}}=500\times 1,4\times 10^{-2}=7,0\,\text{mol}\cdot\text{L}^{-1}$
Conservation de l’eau de Javel
Conservation de l’eau de Javel
$\bold{Q13.}$ Le temps de demi-réaction correspond à la durée nécessaire pour que l’avancement d’une réaction atteigne la moitié de sa valeur finale.
Par lecture graphique, le temps de demi-réaction à $30\,\degree\text{C}$ est $t_{1/2}=100\,\text{j}$.
$\bold{Q14.}$ De la même manière, à $20\,\degree\text{C}$, le temps de demi-réaction est de 140 jours et à $35\,\degree\text{C}$ il est de 60 jours. Or, plus le temps de demi-réaction est faible, plus la réaction est rapide.
On peut en déduire que plus la température est élevée, plus la réaction des ions hypochlorite sur l’eau est rapide.
Plus une réaction est rapide, plus son temps de demi-réaction est faible.
$\bold{Q15.}$ Afin de limiter la réaction des ions hypochlorite avec l’eau, et donc de maintenir la concentration des ions hypochlorite donnant son efficacité à l’eau de Javel, il faut conserver l’eau de Javel dans un endroit où la température est plutôt faible.
$\bold{Q16.}$ Si l’eau de Javel a été mal conservée, elle contient moins d’ions hypochlorite que prévu. S’il y a moins de ces ions, il y a nécessairement moins de dichlore susceptible de se former si on commet l’erreur de mélanger l’eau de Javel avec l’acide chlorhydrique.
Exercice n°2 : Observation distante (6 points)
Exercice n°2 : Observation distante (6 points)
Discernabilité à l’œil nu
Discernabilité à l’œil nu
$\bold{Q1.}$ On calcule le diamètre apparent sous lequel est vu une pale de l’éolienne à l’œil nu :
$\text{tan}(\theta)=\dfrac{L}{D}$
Or, dans l’approximation des petits angles, $\text{tan}(\theta)\approx\theta$
Donc :
$\theta=\dfrac{L}{D}=\dfrac{44}{195\times 10^3}=2,3\times 10^{-4}\,\text{rad}$
Utilisez une relation trigonométrique dans l’approximation des petits angles.
$\bold{Q2.}$ Étant donné que $\theta<\varepsilon$, alors il n’est pas possible de distinguer la pale de l’éolienne à l’œil nu.
Retour à une lunette afocale
Retour à une lunette afocale
$\bold{Q3.}$ La lentille $\text{L}_1$ est l’objectif : elle est du côté de l’objet à observer.
La lentille $\text{L}_2$ est l’oculaire : elle est du côté de l’œil.
$\bold{Q4.}$ Afin que la lunette soit afocale, il faut que le foyer image $\text{F}^{\prime}_1$ de la lentille $\text{L}_1$ soit confondu avec le foyer objet $\text{F}_2$ de la lentille $\text{L}_2$.
Ainsi, la lentille $\text{L}_1$ forme une image intermédiaire $\text{A}_1\text{B}_1$ dans son plan focal image ; cette image intermédiaire sert alors d’objet pour la lentille oculaire.
$\bold{Q5.}$ On place $\text{F}_2$ au même endroit que $\text{F}_1^{\prime}$.
Le point $\text{F}^{\prime}_2$ est alors le symétrique de $\text{F}_2$ par rapport à $\text{O}_2$.
$\bold{Q6.}$ D’après le schéma de la lentille :
$d=\text{O}_1\text{O}_2=\text{O}_1\text{F}^{\prime}_1+\text{F}_2\text{O}_2$ d’où $d=f_1^{\prime}+f_2^{\prime}$
$\bold{Q7.}$ On poursuit la marche des rayons dans la lunette astronomique :
Il faut construire l’image intermédiaire $\text{A}_1\text{B}_1$, puis se servir de cette image comme d’un nouvel objet pour former l’image définitive. N’hésitez pas à vous servir des trois rayons particuliers des lentilles convergentes.
$\bold{Q8.}$ On positionne les angles $\theta$ et $\theta’$ :
$\bold{Q9.}$ D’après le schéma, on peut écrire :
$\text{tan}(\theta)=\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{\text{O}_1\text{F}_1^{\prime}}=\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_1^{\prime}}$ et $\text{tan}(\theta’)=\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{\text{O}_2\text{F}_2}=\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_2^{\prime}}$
Or, avec l’approximation des petits angles :
$\theta\approx\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_1^{\prime}}$ et $\theta’\approx\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_2^{\prime}}$
Le grossissement de la lunette astronomique est, par définition :
$G=\dfrac{\theta’}{\theta}$ d’où $G=\dfrac{\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_2^{\prime}}}{\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_1^{\prime}}}=\dfrac{\text{A}_1\text{B}_1}{f_2^{\prime}}\times\dfrac{f_1^{\prime}}{\text{A}_1\text{B}_1}$ et finalement $G=\dfrac{f_1^{\prime}}{f_2^{\prime}}$
Utilisez la relation trigonométrique de la tangente, pour $\theta$ et $\theta^{\prime}$, dans l’approximation des petits angles.
$\bold{Q10.}$ On cherche un couple de lentilles, tels que le grossissement de la lunette permettra d’obtenir $\theta^{\prime}>\varepsilon$.
Or, on a écrit que :
$G=\dfrac{\theta^{\prime}}{\theta}$ d’où $\theta^{\prime}=G\times\theta>\varepsilon$
Il faut donc que le grossissement respecte la condition suivante :
$G>\dfrac{\varepsilon}{\theta}=\dfrac{3,0\times 10^{-4}}{2,4\times 10^{-4}}$ soit $G=1,25$
Afin d’obtenir le grossissement le plus grand possible, et donc d’avoir plus de confort pour observer les pales de l’éolienne, il faut choisir un oculaire de très petite distance focale $f_2^{\prime}$ et un objectif de très grande distance focale $f_1^{\prime}$.
Avec les lentilles que nous avons à disposition, on peut alors choisir $f_1^{\prime}=30,0\,\text{cm}$ et $f_2^{\prime}=5,0\,\text{cm}$. Le grossissement de la lunette sera alors :
$G=\dfrac{f_1^{\prime}}{f_2^{\prime}}=\dfrac{30,0}{5,0}=6,0$
Calculez la valeur minimale du grossissement nécessaire et trouvez un couple de lentilles qui permet de remplir cette condition.
Exercice n°3 : Au bonheur des hippocampes (5 points)
Exercice n°3 : Au bonheur des hippocampes (5 points)
$\bold{Q1.}$ Les trois modes de transfert thermique qui peuvent contribuer au refroidissement de l’eau de l’aquarium sont la conduction, la convection et le rayonnement.
$\bold{Q2.}$ En l’absence de chauffage, la température minimale qu’est susceptible d’atteindre l’eau est celle de l’air ambiant, soit $20\,\degree\text{C}$.
$\bold{Q3.}$ On calcule la surface totale des parois de l’aquarium :
$S_{\text{tot}}=2\times L\times H +2\times P\times H + L\times P$
$S_{\text{tot}}=2\times 0,60\times 0,40+2\times 0,40\times 0,40=0,60\times 0,40=1,04\,\text{m}^2$
On calcule la résistance thermique totale des parois de l’aquarium :
$R_{\text{th}}=\dfrac{e_{\text{paroi}}}{\lambda_{\text{PMMA}}\times S_{\text{tot}}}=\dfrac{8,0\times 10^{-3}}{0,17\times 1,04}=4,5\times 10^{-2}\,\degree\text{C}\cdot\text{W}^{-1}$
Calculez tout d’abord la surface totale qui peut échanger de l’énergie thermique. Calculez ensuite la résistance thermique.
$\bold{Q4.}$ On calcule la puissance thermique de chauffage pour maintenir la température de l’eau de l’aquarium :
$P_{\text{th}}=\dfrac{\Delta\theta}{R_{\text{th}}}=\dfrac{\theta_{\text{eau}}-\theta_{\text{air}}}{R_{\text{th}}}=\dfrac{26-20}{4,6\times 10^{-2}}=130\,\text{W}$
La puissance thermique nécessaire pour maintenir constante la température de l’eau de l’aquarium doit être égale à la puissance thermique qu’il perd. De cette manière, le bilan de puissance est nul.
$\bold{Q5.}$ La puissance solaire $P_{\text{S}}$ étant inférieure à la puissance thermique du chauffage $P_{\text{th}}$, la température de l’eau de l’aquarium diminuerait tout de même, mais resterait supérieure à $20\,\degree\text{C}$.
$\bold{Q6.}$ Le système échange deux puissances thermiques :
- la puissance thermique par conduction, entre les parois et l’air extérieur. Cette puissance est perdue vers l’air ambiant ;
- la puissance par rayonnement solaire. Cette puissance est reçue de la part du Soleil.
$\bold{Q7.}$ On calcule la valeur de $\tau$ avec l’expression donnée dans l’énoncé :
$\tau=m\times c\times R_{\text{th}}=100\times 3\,930\times 0,046=1,8\times 10^4\,\text{s}=5\,\text{h}$
$\bold{Q8.}$ Pour déterminer la température finale vers laquelle tend l’eau de l’aquarium, on étudie la limite de la fonction $\theta(t)$ lorsque $t$ tend vers $+\infty$ :
$\theta(t)=\theta_0 e^{-\dfrac{t}{\tau}}+(\theta_{\text{air}}+R_{\text{th}}\cdot P_{\text{S}})\left(1-e^{-\dfrac{t}{\tau}}\right)$
$\lim_{t\to +\infty}\left(e^{-\dfrac{t}{\tau}}\right)=0$ et $\lim_{t\to +\infty} \left(1-e^{-\dfrac{t}{\tau}}\right)=1$
Ainsi :
$\theta_{\text{finale}}=\lim_{t\to +\infty}(\theta(t))=\theta_0\times\lim_{t\to +\infty}\left(e^{-\dfrac{t}{\tau}}\right)=(\theta_{\text{air}}+R_{\text{th}}\cdot P_{\text{S}})\times\lim_{t\to +\infty}\left(1-e^{-\dfrac{t}{\tau}}\right)$
$\theta_{\text{finale}}=\theta_{\text{air}}+R_{\text{th}}\cdot P_{\text{S}}=20+0,046\times 30=21,4\,\degree\text{C}$
Étudiez la limite de la fonction $\theta(t)$ lorsque $t\to +\infty$.
$\bold{Q9.}$ La température finale n’était pas dans l’intervalle compris entre $24$ et $28\,\degree\text{C}$, il n’est pas possible de maintenir l’eau de l’aquarium dans cet intervalle en utilisant uniquement le Soleil.