Épreuve de contrôle continu de la spécialité Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques de la classe de première, voie générale.
COMPOSITION
Quels sont les différents aspects de la puissance des États-Unis d’Amérique aujourd’hui ?
Vous prendrez en compte les champs diplomatiques et militaires, les champs économiques et financiers et les champs culturels.
Remarques préliminaires sur le sujet
- Dans votre travail préliminaire au brouillon, il est important de noter des titres pour vérifier que vos idées soient cohérentes à l’intérieur des parties et sous-parties ; mais ces titres ne devront pas apparaître dans votre travail au propre.
Ici, nous les conservons néanmoins pour vous aider à visualiser le corrigé. - Toujours dans votre travail préliminaire, vous pouvez aussi identifier les mots-clés afin de bien délimiter le sujet :
- « États-Unis » : pays à étudier ;
- « puissance » : identifier ce qui constitue la puissance d’un pays ;
- « différents aspects » : on attend une multiplicité d’éléments relatifs à la puissance (mobiliser les notions de hard power et de soft power) ;
- « aujourd’hui » : cadre temporel à respecter, même si l’on peut ponctuellement expliquer certains aspects du présent par des incursions dans le passé.
Introduction :
L’introduction débute par une accroche qui amène le sujet en le situant dans un contexte afin d’aboutir à la problématique. Elle présente le sujet, montre les enjeux et permet d’annoncer le plan.
Google, Facebook, Whatsapp, Instagram sont les outils numériques de communication et de recherche les plus utilisés au monde. Ils ont tous les quatre été créés aux États-Unis : 80 % des données numériques transitent ainsi par ce pays, quasiment incontournable dans le domaine des nouvelles technologies. Par ailleurs, cela met aussi en relief son contrôle sur le reste du monde, qui, au-delà du contrôle numérique, s’exprime également dans d’autres domaines.
À la fin de la Seconde Guerre mondiale, le monde se divise en deux camps et devient bipolaire : c’est la guerre froide qui oppose les États-Unis à l’URSS jusqu’en 1991. Pendant cette période, les États-Unis sont la grande puissance du monde occidental ; en sortant vainqueur de la guerre froide, ils deviennent la seule grande puissance capable de s’imposer dans le monde : c’est le début de l’hyperpuissance étatsunienne. Aujourd’hui, le pays intervient dans de multiples conflits et se propose pour régler les conflits du Moyen-Orient comme de l’Asie.
Quels atouts permettent aux États-Unis de constituer une puissance de premier plan dans le monde ?
Ces différents atouts seront étudiés en traitant d’une part ceux formant le hard power américain, puis les éléments permettant aux États-Unis d’assurer un soft power important ; enfin, il paraît nécessaire de prendre du recul face à cette puissance de plus en plus fragilisée.
Un contexte international qui amène à la mise en œuvre de moyens coercitifs : le hard power des États-Unis
Un contexte international qui amène à la mise en œuvre de moyens coercitifs : le hard power des États-Unis
La puissance des États-Unis se traduit dans un premier temps par des moyens importants en termes de hard power.
Le hard power est ici traité en premier, car il fait intervenir la puissance dans sa forme la plus « brute » et donc la plus évidente a priori.
Pour construire cette partie, il faut bien identifier les différents aspects du hard power américain.
Une puissance militaire et diplomatique : « gendarmes du monde » depuis 1945
Une puissance militaire et diplomatique : « gendarmes du monde » depuis 1945
Après la victoire militaire de 1945, les États-Unis accèdent au rang de superpuissance mondiale, en parallèle avec l’URSS. Ce sont les premiers à avoir l’arme nucléaire, un monopole qu’ils conservent quelques années. De plus, ils jouent un rôle important dans la libération de l’Europe et de l’Asie, et l’armée étatsunienne stationne dans certains pays européens et asiatiques après la guerre pour participer à leur reconstruction et pour y limiter l’influence communiste.
La contextualisation est importante : on rappelle donc ici que les États-Unis sont une puissance de premier plan depuis le milieu du XXe siècle, et ce sans discontinuer jusqu’à nos jours.
Aujourd’hui encore, les États-Unis sont une puissance nucléaire importante : ils font partie des neuf pays qui ont l’arme nucléaire, c’est la deuxième puissance nucléaire au monde en termes de nombre de missiles nucléaires, derrière la Russie. Mais c’est, toutes puissances militaires confondues, la première du monde, avec un budget militaire inégalé qui avoisine les 700 milliards de dollars par an ces dernières années, ce qui représente un tiers du budget militaire mondial. À titre de comparaison, les États-Unis dépensent autant dans ce domaine que les huit autres premières puissances militaires.
Il en résulte qu’aujourd’hui, l’armée étatsunienne est la plus sophistiquée du monde : elle utilise par exemple des drones de dernière génération, des exosquelettes, elle possède les bâtiments maritimes les plus furtifs au monde avec les destroyers Zumwalt et sa flotte est positionnée dans toutes les mers et les océans du monde. En effet, elle a établi un réseau de bases militaires très denses, avec 800 bases réparties dans 177 pays et environ 200 000 militaires stationnés à l’étranger : aucun continent n’échappe à la surveillance militaire des États-Unis, tous ont une ou plusieurs bases américaines sur leur sol.
Il est important de donner quelques exemples pour justifier le propos. Cependant, pour ne pas trop alourdir la composition, il n’est pas obligatoire de tous les développer.
Outre ce réseau de bases international, les États-Unis ont mis en place plusieurs alliances, dont la plus importante reste l’OTAN. Créée en 1949, dans le contexte de la guerre froide, il s’agissait alors de fédérer un maximum de pays européens autour des États-Unis contre l’influence grandissante de l’URSS. Toujours en vigueur aujourd’hui, l’OTAN reste une alliance de premier plan qui inclut 29 pays, (les États-Unis, le Canada et 27 pays européens) et qui s’est élargie au fil des décennies en s’ouvrant aux anciens pays du bloc soviétique. Le but de l’OTAN est d’assurer une défense militaire collective.
D’autres traités lient militairement les États-Unis avec des puissances étrangères, comme l’ANZUS avec l’Australie, ou des traités de défense avec le Japon, les Philippines ou encore avec la Corée du Sud.
Une grande partie de ces traités a pour origine une intervention des États-Unis dans ces pays : c’est le cas avec les pays européens (libération en 1944-1945), avec le Japon (bombardement en août 1945) ou d’autres interventions visant à limitant alors l’influence communiste : lors de la guerre de Corée en 1950-1953, à Berlin dès sa division en 1949 ou encore au Vietnam à partir des années 1970. Après 1991, les États-Unis deviennent la seule superpuissance mondiale et interviennent de plus en plus dans les conflits, mettant en œuvre une forme de multilatéralisme militaire. Ils dirigent ainsi une coalition en 1990-1991 pendant la guerre du Golfe. D’autre part, les États-Unis interviennent dans les guerres au Moyen-Orient en prenant le rôle de médiateur entre Israël et ses opposants, notamment en poussant Israël et ses opposants palestiniens à signer les accords d’Oslo en 1993. Mais depuis le début des années 2000, et plus précisément depuis leur déclaration de guerre au terrorisme après les attentats du 11 septembre 2001, les États-Unis délaissent peu à peu le multilatéralisme au profit d’un unilatéralisme : ils interviennent notamment en Irak et en Afghanistan sans attendre le soutien de leurs alliés ou l’autorisation de l’ONU. Ces multiples interventions et traités mettent en exergue le rôle de « gendarme du monde » que se sont donnés les États-Unis au début des années 2000 : conscients de leur puissance, ils n’hésitent pas à intervenir dans de nombreux conflits, même en dehors du continent américain, avec ou sans appui de leurs alliés.
Pensez à mobiliser les notions de multilatéralisme et d’unilatéralisme pour décrire l’évolution de l’attitude des États-Unis dans les relations internationales.
Un modèle économique et financier qui s’impose au monde depuis 1945
Un modèle économique et financier qui s’impose au monde depuis 1945
En plus de constituer une puissance militaire et diplomatique, les États-Unis dominent une autre facette du hard power : la puissance économique.
Dans une dissertation, les transitions entre les parties ou sous-parties sont importantes pour rendre votre production plus fluide et en faire ressortir la structure. Pensez donc à les soigner !
Ici, la phrase ci-dessus permet d’annoncer que l’on va désormais se pencher sur un autre aspect du hard power américain.
Grâce entre autres au plan Marshall, ils rallient à leur système capitaliste de nombreux pays européens et font ainsi barrage à l’extension du système économique communiste en Europe. Chef d’orchestre dans l’instauration des règles économiques de l’après-guerre pour les pays capitalistes, première puissance économique mondiale au regard du stock d’or et de leur part dans la production mondiale et dans l’import/export, les États-Unis sont alors à l’origine des décisions prises à Bretton Woods qui développent le libéralisme économique dans le monde de l’après-guerre. Le dollar devient la monnaie de référence mondiale, le FMI est créé et installé à Washington tout comme la Banque mondiale.
Les États-Unis maintiennent cette primauté économique et financière durant toute la période de la guerre froide, ce qui leur permet d’anéantir l’économie de l’URSS et de rester une puissance économique majeure après 1991.
Depuis, c’est toujours sans conteste la première puissance économique et financière, même si certains concurrents comme la Chine commencent à lui faire de l’ombre. Les États-Unis dominent toujours le système libéral et capitaliste, qu’ils ont eux-mêmes mis en place et autour duquel s’est construite la mondialisation. Ce système économique concerne en effet l’ensemble des pays du monde et il apparaît difficile de s’en émanciper tout en souhaitant jouer un rôle clé dans la mondialisation.
Ainsi, les États-Unis représentent donc également le centre d’impulsion de la mondialisation. Sur les vingt premières entreprises mondiales, huit sont étatsuniennes, comme Walmart ou ExxonMobil. Ces grandes firmes multinationales des États-Unis représentent 60 % de la capitalisation boursière, alors que les entreprises de l’Union européenne n’en représentent que 17 %. Les États-Unis sont donc très largement dominants dans le secteur boursier, d’autant plus qu’ils constituent un lieu privilégié pour ces échanges : la bourse de Wall Street ou celle de Chicago sont pionnières et mondialement connues. Héritage du XXe siècle, le dollar reste une monnaie de référence pour les échanges mondiaux et l’établissement de dettes entre les pays.
Enfin, les États-Unis restent avant tout le premier PIB mondial avec, pour 2018, un PIB de plus de 20 000 milliards de dollar, alors que le PIB de la Chine, qui arrive en seconde position, ne représente « que » 13 000 milliards de dollar : la différence entre les deux puissances, qui pourtant se suivent dans le classement mondial, est très significative de la primauté financière étatsunienne.
Si les États-Unis mobilisent un hard power important par leur domination militaire et économique, leur puissance revêt d’autres facettes, peut-être moins palpables et pourtant pas moins efficaces, à travers la mise en place d’un soft power très important.
Une puissance multifacette : l’importance du soft power des États-Unis
Une puissance multifacette : l’importance du soft power des États-Unis
Il est important de bien couvrir l’ensemble des aspects de la puissance actuelle des États-Unis. L’analyse du soft power permet donc de compléter les éléments de puissance militaire et économique en mettant en avant le rayonnement des États-Unis.
Cela permet également de monter que l’on maîtrise et que l’on sait utiliser à bon escient les concepts de hard power et de soft power, qui doivent être mobilisés pour répondre correctement à ce sujet.
Les États-Unis comme modèle de valeurs pour le monde
Les États-Unis comme modèle de valeurs pour le monde
Pour comprendre l’importance actuelle de l’influence des États-Unis dans le monde, en tant que modèle de valeurs, il faut faire un saut dans le passé.
Les États-Unis sortent prestigieux de la Seconde Guerre mondiale et de leur lutte contre les fascismes et les dictatures. Dès lors, ils œuvrent à diffuser leur modèle de société dans le monde : ils représentent le pays des libertés, de la démocratie et des droits, et entendent s’opposer en cela au modèle soviétique. De ce fait, ils s’imposent comme les défenseurs de la démocratie et du libéralisme et cherchent à promouvoir ce modèle à l’échelle internationale. Ils soutiennent aussi la paix et s’engagent rapidement dans des conflits à l’étranger pour ramener la paix dans des régions sous tension, comme par exemple au Moyen-Orient.
Pour être acteur de la paix et pour diffuser leur modèle de valeurs, les États-Unis occupent une place prépondérante dans les grandes instances de régulations mondiales, comme par exemple l’ONU. Créée en 1945 à San Francisco, l’ONU a son siège à New York, ce qui témoigne de l’implication des États-Unis dans sa création. L’ONU est guidée dans son travail de maintien de la paix par son Conseil de sécurité constitué de cinq membres permanents, dont les États-Unis, qui disposent d’un droit de veto et qui sont le premier pays contributeur pour le financement du budget.
Les États-Unis participent aussi aux différents groupes de discussion que sont les G7 et les G20, dont les thèmes abordés aujourd’hui ne se limitent plus seulement aux finances et à l’économie mais abordent aussi des thématiques plus diverses, comme le réchauffement climatique ou la pauvreté. En excluant la Russie du G8 en 2014 après son annexion de force de la Crimée, le G7 montre sa volonté de promouvoir la paix.
Les États-Unis sont donc présents dans la plupart des organisations mondiales qui jouent un rôle de diffusion des valeurs de liberté et de démocratie, valeurs justement prônées par les États-Unis. À travers les instances internationales, les États-Unis influencent ainsi les autres pays en instaurant leur système de valeurs comme un modèle à suivre.
La capacité de séduction de la culture et du modèle de société des États-Unis
La capacité de séduction de la culture et du modèle de société des États-Unis
Le modèle de société des États-Unis se base sur la société d’abondance et la société de consommation : ces idées se diffusent dans le monde, et surtout en Europe, dès la Seconde Guerre mondiale, avec l’arrivée des troupes américaines sur le sol européen, et dans une moindre mesure en Asie. En soutenant la reconstruction économique de l’Europe par le biais du plan Marshall, les États-Unis soutiennent également, lors des Trente Glorieuses, la diffusion de la société de consommation : chaque foyer s’équipe progressivement en électroménager, en voiture, en moyens de communication, etc.
Aujourd’hui, l’influence des États-Unis est toujours soutenue par l’imposition du libéralisme économique symbolisé par l’essor des FMN qui reflètent le mode de vie américain : on peut prendre pour exemple l’arrivée et la large diffusion des chaînes alimentaires comme McDonald’s, ou encore l’importance des boutiques Disney ou Apple. L’« American way of life » continue de s’imposer doucement grâce au fleurissement de ces magasins qui incitent les consommateurs européens, asiatiques et africains à suivre le modèle des États-Unis. En achetant des produits des États-Unis, en consommant sur le modèle des États-Unis et en se divertissant comme aux États-Unis, le monde s’américanise.
La propagation de la culture américaine a largement séduit tous les continents. Les médias et les supports technologiques sont en grande partie issus des États-Unis, comme les GAFA (Google, Apple, Facebook, Amazon) qui sont aujourd’hui les géants du web, d’envergure mondiale. Cela contribue à présenter les États-Unis comme une sorte d’Eldorado pour le monde : il s’agit de l’un des pays les plus avancés technologiquement et maîtrisant au mieux ces technologies, ce qui renforce encore la part de rêve qu’il renvoie.
D’autres domaines culturels sont largement dominés par les États-Unis, comme le cinéma, dont les films sont diffusés dans le monde entier, la musique, voire certaines fêtes comme Halloween qui se sont développées à l’étranger.
Enfin, l’anglais est un vecteur important de cette diffusion du modèle étatsunien, puisque c’est la langue officielle du pays et la langue d’échange et de travail dans le monde. Cela contribue donc à une meilleure diffusion du modèle américain à l’échelle de la planète.
Ainsi, le modèle des États-Unis séduit et le pays attire : les États-Unis représentent la troisième destination touristique mondiale en 2018 (juste derrière la France et l’Espagne) et se classent même au premier rang en termes de recettes liées au tourisme.
Et le pays attire aussi les migrants et les étudiants, qui espèrent profiter du rayonnement des universités américaines.
Les États-Unis apparaissent donc comme une puissance de premier ordre qui a su mobiliser différents atouts pour rayonner dans de nombreux domaines.
Néanmoins, si les États-Unis étaient l’hyperpuissance incontestée de la fin du XXe siècle, leur puissance doit aujourd’hui être relativisée : le monde est devenu multipolaire, sortant les États-Unis de leur position ultra-dominante. De plus, certains atouts de la puissance américaine se sont aussi révélés être des faiblesses, exposant le pays à des critiques.
Une domination faillible et de plus en plus contestée
Une domination faillible et de plus en plus contestée
Pour aborder l’ensemble des aspects de la puissance des États-Unis, il faut bien sûr parler de ses atouts, mais il ne faut pas oublier de décrire ses faiblesses.
Il apparaît donc important de nuancer les arguments des parties 1 et 2 pour décrire la position des États-Unis en accord avec la réalité actuelle et prendre en compte l’ensemble des aspects de leur puissance.
Un « impérialisme » américain de plus en plus critiqué
Un « impérialisme » américain de plus en plus critiqué
Le modèle américain est mis à mal de plusieurs manières, par des critiques dans le pays mais aussi venant de l’extérieur.
Sur le plan financier, le premier élément qui révèle la faiblesse des États-Unis reste, ces dernières années, la crise des subprimes de 2008 : elle a mis à jour un système financier fragile et le surendettement des ménages américains, ce qui a terni l’image de la société de consommation et de l’« American way of life ». La société de consommation est depuis quelques années vivement critiquée, notamment par les groupes altermondialistes, qui parlent d’une société de « surconsommation ».
Sur le plan social et sur le plan des valeurs, les États-Unis, ont basé leur idéal politique et sociétal sur la liberté et les droits accordés aux citoyens. Or, les multiples tensions raciales dans le pays, les tensions sociales, la mauvaise gestion des immigrés et les récentes bavures policières envers les personnes afro-américaines remettent en cause cet idéal du « pays des droits et des libertés ». Certains américains dénoncent un pays à deux vitesses, selon l’origine ethnique ou le niveau social.
De plus, l’extension du modèle libéral et la diffusion massive des FMN américaines qui participent à l’américanisation de la planète, favorisent aussi parfois l’essor de mouvements contestataires, voire des replis identitaires. Cela, en plus d’une politique étrangère parfois contestée, peut favoriser la construction de discours anti-américains. Cet anti-américanisme se développe dans de nombreux pays, mais est très présent au Moyen-Orient et en Amérique latine. La peur d’une uniformisation du monde sur le modèle américain pousse certains groupes à revenir à des traditions locales, voire à s’attaquer au modèle américain : l’attentat du 11 septembre 2001 a ainsi détruit le symbole de la puissance capitaliste des États-Unis.
Des choix qui accentuent les tensions internationales
Des choix qui accentuent les tensions internationales
La guerre contre le terrorisme engagée depuis 2001 par les États-Unis a effectivement accentué les tensions, les États-Unis ayant désigné les terroristes islamistes comme l’ennemi à abattre et vice-versa. Cela a entraîné de nouvelles attaques : des attentats sur le territoire américain, des menaces sur ses alliés, sur les bases et positions à l’étranger, comme en 2019 avec l’attaque de l’ambassade américaine en Irak.
Cela créé aussi de plus en plus de tensions entre les États-Unis et leurs alliés, qui critiquent certains choix d’intervention, mais aussi au sein même de la population américaine qui ne comprend pas toujours les choix politiques engagés. Ainsi, Barack Obama avait promis de se désengager du Moyen-Orient pour recentrer les efforts du pays sur de questions intérieures, mais l’arrivée de Donald Trump en 2018 a de nouveau montré la volonté du pays de s’engager à l’étranger dans des conflits extérieurs.
Enfin, l’unilatéralisme dont font preuve les États-Unis depuis le début des années 2000 remet en question la position de « gendarmes du monde » qu’ils se sont auto-attribuée : la guerre en Irak a, par exemple, été vivement critiquée, même par les alliés des États-Unis, certains ayant d’ailleurs refusé de s’engager à leurs côtés (France, Allemagne), dénonçant une entrée en guerre sans preuve et sans concertation.
Ainsi, si peu d’acteurs osaient franchement défier les États-Unis sur leurs prises de position à la fin du XXe siècle, les voix s’élèvent désormais plus facilement contre certaines de leurs décisions.
Une superpuissance sujette à des moments d’incertitude
Une superpuissance sujette à des moments d’incertitude
Par ailleurs, dans le domaine économique, la puissance américaine est de plus en plus concurrencée par d’autres pays.
Parmi ses concurrents, on trouve bien sûr les deux autres pôles de la Triade, le Japon et l’Union européenne, qui talonnent les États-Unis avec un PIB proche du leur, mais aussi en attirant les capitaux (IDE) ou par de fortes exportations de leurs produits.
Mais le premier concurrent des États-Unis est aujourd’hui la Chine, avec laquelle ils mènent une véritable guerre commerciale. La Chine a une forte croissance économique, des exportations dynamiques et un PIB qui augmente chaque année.
Par ailleurs, les États-Unis ne sont pas les seuls à être une puissance technologique : les dragons asiatiques (Taiwan, la Corée du Sud, Singapour, Hong-Kong et le Japon) sont aussi des pays exportant et fabriquant de la haute technologie pouvant concurrencer celle des États-Unis. Par exemple, Samsung et LG (coréens) ou encore Foxconn (taïwanais) sont de plus en plus présents sur le marché des nouvelles technologies.
La Chine aussi vient concurrencer les États-Unis dans ce domaine : avec l’émergence des BATX (Baidu, Alibaba, Tencent, Xiaomi), les GAFA américains ne sont plus seuls aux commandes.
Conclusion :
La conclusion se compose idéalement de deux parties :
- la première permet de répondre à la problématique ;
- la deuxième propose une ouverture, c’est-à-dire une autre piste de réflexion proche de ce sujet qu’il serait intéressant d’étudier.
Les États-Unis ont su utiliser de multiples atouts pour s’assurer le leadership mondial après 1945. Grâce à l’utilisation de leur hard power et de leur soft power, ils ont fait de cette période « le demi-siècle américain ». Si aujourd’hui les États-Unis doivent compter sur d’autres forces mondiales comme la Chine, ils restent encore les seuls à disposer d’atouts aussi variés. Leur influence planétaire reste donc importante.
Avec la montée des contestations extérieures, Barack Obama a défini une nouvelle stratégie diplomatique nommée le smart power : il s’agit désormais de combiner harmonieusement hard power et soft power, en privilégiant le dialogue tout en redorant l’image des États-Unis dans le monde.