IVe s. av. J.-C. – Ve s. ap. J.-C.
Le cynisme est une école de philosophie grecque fondée dans l’Antiquité par Antisthène, un disciple de Socrate. Ce courant se caractérise principalement par un mépris complet des conventions sociales, des tabous et de la morale dominante.
Son disciple le plus célèbre est Diogène de Sinope, surnommé « Diogène le chien » car il vivait dans le dénuement le plus total et agissait de manière à choquer.
Les cyniques prônent un retour à la nature et à un état proche de l’animal en réduisant le plus possible leurs besoins matériels. Pour cela, ils adoptent une attitude subversive, volontairement provocatrice, hors de tout modèle moral.
Pour les cyniques, la liberté n’est pas un but à atteindre, mais une attitude, un mode de vie et de pensée. Cette attitude contestataire est une étape qui doit mener à la sagesse et à la vertu : l’individu doit faire preuve de la plus grande indépendance d’esprit, exercer son libre arbitre sans jamais se laisser influencer par autrui. Les cyniques ont donc pour modèle principal le héros grec Héraclès, décrit comme indiscipliné, courageux et indépendant, qui choisit la voie de la vertu et souffrit pour la suivre.
Le cynisme s’oppose à l’idéalisme platonicien, et influence le stoïcisme.
Valeur et vérité : études cyniques , 1994
André Comté-Sponville
Vies, doctrines et sentences des philosophes illustres , 1999
Diogène de Sinope
Cynismes : portrait du philosophe en chien , 1990
Michel Onfray