306 av. J.-C. - 100 ap. J.-C. (env.)
L’épicurisme est une école philosophique fondée par Épicure à Athènes. L’épicurien fuit la politique et cherche la sagesse dans une vie retirée avec un petit cercle d’amis. Sa vie doit être guidée par des plaisirs simples, les plus minimalistes possibles. Au-delà de la recherche du plaisir, l’épicurisme est axé sur la recherche d’un bonheur et d’une sagesse dont le but est l’atteinte de l’ataraxie (l’absence de troubles de l’âme). Selon cette doctrine, tout est matière, y compris l’âme humaine : c’est grâce à cette affirmation que l’épicurien combat la peur des dieux et de la mort.
Épicure formule trois types de plaisirs :
- les plaisirs naturels et nécessaires : les seuls auxquels nous pouvons nous livrer sans craintes. Ils sont nécessaires à la santé du corps et à la tranquillité de l’âme ;
- les plaisirs naturels non nécessaires : ils naissent du désir de variété. L’épicurien ne peut y céder que s’il est certain de ne pas créer ainsi de dépendance ;
- les plaisirs non naturels non nécessaires : ils ne peuvent nous conduire à la félicité. Ils sont constitués par la recherche de la gloire, de la richesse, et de jouissances contre nature.
Lettre à Ménécée , entre 306 et 270 av. J.-C.
Épicure
De la Nature , 56 av. J.-C.
Lucrèce
Épicure et l’épicurisme , 2011
Jean-François Balaudé