IVe s. av. J.-C. – XXIe s.
Le scepticisme est un courant de pensée antique pour lequel philosopher consiste à pratiquer le doute.
Le sceptique tend à suspendre son jugement dans un but moral : atteindre la tranquillité de l’âme (ataraxie), pour accéder à la sagesse.
Le sceptique affirme, non pas que la vérité est inatteignable, mais que nous ne sommes pas sûrs de l’atteindre. Il pratique un état d’indifférence aux choses. Selon le scepticisme, toute détermination est impossible, dans son sens subjectif (la capacité à se décider) comme dans son sens objectif (la définition d’un terme ou d’une situation).
Il existe quatre arguments sceptiques fondamentaux :
- la contradiction des opinions : il n’y a rien d’incontestable ou d’irréfutable ;
- la régression à l’infini : l’esprit ne peut s’arrêter sur rien. On fixera donc des postulats. Mais ceux-ci sont également invérifiables ;
- la nécessité des postulats invérifiables : pour prouver la vérité d’un énoncé, il faut une preuve indiscutable, une proposition considérée comme évidente, mais indémontrable (un postulat) ;
- le cercle vicieux : appelé aussi « diallèle ». Le fait de ne rien affirmer conduit à ce cercle vicieux. C’est la raison de la suspension définitive du jugement, chez les sceptiques.
Essais , 1580
Michel de Montaigne
Dialogues sur la religion naturelle , 1779
David Hume
De la certitude , 1976
Ludwig Wittgenstein