Courant philosophique
Stoïcisme
Période
IVe s. av. J.-C. – VIe s.
Définition
Le stoïcisme est un des courants majeurs de la morale antique. C’est à la fois une théorie de l’univers et une morale. On retrouve dans le stoïcisme des thèmes platoniciens, aristotéliciens ou épicuriens.
La philosophie stoïcienne est fondée sur trois axes majeurs :
- « Il faut vivre en harmonie avec la nature », conserver un certain retrait par rapport à la vie publique, et replacer l’Homme au centre de l’univers. Le stoïcisme est donc un naturalisme ;
- « Seule existe la matière. » La matière est ce qui est capable d’agir ou sur ce quoi il est possible d’agir. Les passions sont vaines, le passé et le futur n’existent pas, car on ne peut pas agir sur eux. Seul le présent compte. Le stoïcisme est donc un matérialisme ;
- la matière (le corps de toute chose) est animée par ce que les stoïciens appellent indéfiniment âme, raison ou cause, qui donne sa cohésion physique et sa cohérence au monde. Tout ce qui arrive est dans l’ordre de des choses. La seule chose qui nous appartient de maîtriser est notre jugement. Le stoïcisme est donc également un rationalisme.
Exemples
De la constance du sage , entre 47 et 2 av. J.-C.
Sénèque
Manuel , 130 (env.)
Épictète
Pensées pour moi-même , entre 170 et 180 ap. J.-C.
Marc-Aurèle