Divisibilité et congruences dans Z
Divisibilité dans $\mathbb Z$ et division euclidienne
Divisibilité dans $\mathbb Z$ et division euclidienne
Nous étendons ici les définitions et les propriétés connues depuis le collège à l’ensemble des entiers relatifs.
- Soit $a$ et $b$ des entiers relatifs, $b$ étant non nul.
- On dit que $b$ est un diviseur de $a$, et on note $b\vert a$, lorsqu’il existe un entier relatif $k$ tel que $a=k\times b$.
- On peut dire aussi que :
- $a$ est divisible par $b$ ;
- $a$ est un multiple de $b$ ;
- $b$ divise $a$.
- Les diviseurs de $1$ ou $-1$ sont $-1$ et $1$.
- $1$ et $-1$ sont des diviseurs de n’importe quel entier relatif.
- $0$ est multiple de n’importe quel entier relatif, et ne divise aucun entier relatif.
- Les entiers relatifs pairs sont les multiples de $2$, c’est-à-dire ceux qui s’écrivent sous la forme $2k$ avec $k\in\mathbb Z$.
- Les entiers relatifs impairs sont les entiers qui ne sont pas multiples de $2$, c’est-à-dire ceux qui s’écrivent sous la forme $2k+1$ avec $k\in\mathbb Z$.
Un entier relatif est divisible par… | si et seulement si… |
$2$ | son chiffre des unités est $0$, $2$, $4$, $6$ ou $8$ |
$3$ | la somme de ses chiffres est divisible par $3$ |
$4$ | le nombre formé par son chiffre des dizaines et celui des unités est divisible par $4$ |
$5$ | son chiffre des unités est $0$ ou $5$ |
$9$ | la somme de ses chiffres est divisible par $9$ |
$10$ | son chiffre des unités est $0$ |
- Soit $a$, $b$ et $c$ des entiers relatifs.
- Si $b$ divise $a$ et si $c$ divise $b$, alors $c$ divise $a$.
- Si $c$ divise $a$ et $b$, alors pour tous les entiers relatifs $n$ et $n^{\prime}$, $c$ divise $na+n^{\prime} b$.
- Autrement dit, si $c$ divise $a$ et $b$, alors il divise toutes les combinaisons linéaires entières de $a$ et $b$.
- Soit $a$ un entier relatif et $b\neq 0$ un entier naturel.
- Il existe un unique couple $(q, r)$, avec $q\in \mathbb Z$ et $r\in \mathbb N$, tels que : $a=bq+r \text{ et } 0\leq r < b$.
- L’entier relatif $a$ est le dividende et $b$ est le diviseur.
- L’entier relatif $q$ s’appelle le quotient et $r$ s’appelle le reste de la division euclidienne de $a$ par $b$.
Congruences dans $\mathbb{Z}$
Congruences dans $\mathbb{Z}$
- $n$ désigne un entier naturel non nul, $a$ et $b$ sont des entiers relatifs.
- On dit que $a$ et $b$ sont congrus modulo $n$ lorsque la différence $a - b$ est un multiple de $n$, ou bien que $n$ divise $a - b$, ce qui est équivalent.
- Les notations possibles sont :
- $a\equiv b\ \text{mod}\,n$,
- ou $a\equiv b\,(n)$,
- ou encore $a\equiv b\,\lbrack n\rbrack$.
- Nous avons les propriétés suivantes ($a$, $a^\prime$, $b$, $b^\prime$ et $c$ des entiers relatifs, $n$ un entier naturel) :
$a\equiv a\,\lbrack n\rbrack$ | |
Si $a\equiv b\,\lbrack n\rbrack$ | $b\equiv a\,\lbrack n\rbrack$ |
Pour tout $k\in\mathbb Z$ :
$$\begin{aligned} k+a&\equiv k+b\,\lbrack n\rbrack \\ ka &\equiv kb\,\lbrack n\rbrack \end{aligned}$$ |
|
$a$ est congru à $0$ modulo $n$ si et seulement si $a$ est un multiple de $n$ | |
Tout nombre pair est congru à $0$ modulo $2$, et tout nombre impair est congru à $1$ modulo $2$ | |
Tout entier relatif est congru à son chiffre des unités modulo $10$ | |
Tout entier relatif est congru modulo $n$ au reste de sa division euclidienne par $n$ | |
$a$ et $b$ sont congrus modulo $n$ si et seulement si $a$ et $b$ ont le même reste dans la division euclidienne par $n$ | |
Si $a\equiv r\,\lbrack n\rbrack$ avec $r$ tel que $0 \leq r < n$, alors $r$ est le reste de la division euclidienne de $a$ par $n$ | |
Si $a\equiv b\,\lbrack n\rbrack$ et $b\equiv c\,\lbrack n\rbrack$ | $a\equiv c\,\lbrack n\rbrack$ |
Si $a\equiv b\,\lbrack n\rbrack$ et $a^{\prime}\equiv b^{\prime}\,\lbrack n\rbrack$ | $\begin{aligned} a+a^{\prime}&\equiv b+b^{\prime}\,\lbrack n\rbrack \\ a-a^{\prime}&\equiv b-b^{\prime}\,\lbrack n\rbrack \\ aa^{\prime}&\equiv bb^{\prime}\,\lbrack n\rbrack \end{aligned}$ |
Si $a\equiv b\,\lbrack n\rbrack$ | Pour tout $p\in\mathbb N$ : $a^p\equiv b^p\,\lbrack n\rbrack$ |
- Pour résoudre une équation du type $ax\equiv b\,\lbrack n\rbrack$ :
- nous nous assurons que $b<n$, puis nous nous intéressons aux valeurs de $x$ comprises entre $0$ et $n-1$ ;
- nous étudions ensuite, pour chaque cas, $ax \text{ modulo } n$ et nous remplissons un tableau avec les résultats trouvés ;
- nous lisons dans le tableau réalisé, à la colonne concernée, l’ensemble solution cherché.
- Ainsi, par exemple, pour l’équation $3x \equiv 4\,\lbrack 5\rbrack$, nous obtenons le tableau suivant :
$x \text{ modulo }5$ | $0$ | $1$ | $2$ | $3$ | $4$ |
$3x \text{ modulo }5$ | $0$ | $3$ | $1$ | $\red 4$ | $2$ |
- $S=\lbrace 3+5k\ ;\,k\in\mathbb Z\rbrace$.