Citoyenneté et empire à Rome

Repères historiques et géographiques

À partir de 27 av. J.-C., la République romaine disparaît avec Auguste, premier empereur.
Empire romain (appelé principat par les Romains) : entre le I^er et le III^e siècle av. J.-C.
Entre le I^er et le II^e siècle av. J.-C., quatre dynasties d’empereurs se succèdent : les Julio-Claudiens, les Flaviens, les Antonins et les Sévères.
On parle de « citoyenneté romaine », mais l’Empire romain n’est pas une démocratie.
À partir d’Auguste, l’Empire romain ne cesse de s’accroitre.
Au II^e siècle, Rome domine plus de 5 millions de km² (c’est son extension maximale).
Les limites sont marquées par le limes.
L’Empire est divisé en provinces sénatoriales ou impériales.
La pax romana est maintenue durablement au sein de l’Empire, après des siècles de guerre civile sous la République.
Chaque ville sous domination romaine possède un certain degré d’autonomie. Les cités sont hiérarchisées : cités pérégrines, cités de droit latin et cité de droit romain.

Citoyen romain : homme libre né de parents citoyens légalement mariés. Il porte la toge et possède les tria nomina (les esclaves n’ont qu’un surnom).
Sont exclus de la citoyenneté : les femmes, les esclaves et les étrangers.
Droits :
la citoyenneté romaine permet une garantie de protection judiciaire,
l’autorisation de se marier légalement,
de transmettre son patrimoine,
d’acheter et de vendre des terres.
De plus, seuls les citoyens pouvaient accéder au cursus honorum.
Devoirs :
payer l’impôt du citoyen,
fournir des contingents à l’armée,
participer aux fêtes religieuses.
On peut acquérir la citoyenneté romaine (contrairement à la citoyenneté athénienne).
Un esclave peut être libéré, il devient alors affranchi et prend le statut social de son ancien maître (s’il était citoyen, il devient citoyen à son tour).
On peut aussi accéder à la citoyenneté après avoir servi durant 26 ans dans l’armée.

La citoyenneté est utilisée comme une méthode pour contrôler les populations de l’Empire. Progressivement, tous les habitants obtiendront la citoyenneté à travers une série de lois impériales.
La Table claudienne : plaque de bronze sur laquelle est gravé le discours prononcé par l’empereur Claude (qui régna entre 41 et 54) devant le Sénat en 48.
Il y propose qu’une partie de l’aristocratie gauloise obtienne la citoyenneté romaine et puisse entrer au Sénat.
Les sénateurs étaient au départ réticents, mais ils finiront par ouvrir leurs portes aux notables locaux.
Claude parle de la « Gaule chevelue », aussi appelée les « Trois Gaules » : l’Aquitaine, la Belgique et la Lyonnaise. L’aristocratie locale y avait calqué son mode de vie sur celui de Rome. Les notables des cités conquises pratiquent l’évergétisme.
C’est la romanisation.
L’édit de Caracalla : le processus de romanisation s’étend sur les trois premiers siècles de l’Empire et aboutit à cet édit en 212. Caracalla fut empereur de Rome entre 211 et 217.
Il donne dans cet édit la citoyenneté romaine à tous les habitants de l’Empire.