Comprendre les conséquences du réchauffement climatique et les possibilités d’actions
Les activités humaines et leurs conséquences sur l’atmosphère
Les activités humaines et leurs conséquences sur l’atmosphère
- Le GIEC part du constat suivant : les activités anthropiques influencent le climat, et il est nécessaire de s’appuyer sur ce constat pour envisager les climats futurs.
- La Terre reçoit de l’énergie grâce au Soleil, elle absorbe en absorbe une partie et réémet le reste au-delà de l’atmosphère.
- Certains gaz de l’atmosphère ($\text{CO}_2$, $\text{CH}_4$, $\text{N}_2\text{O}$) retiennent une part de l’énergie solaire sous forme d’infrarouge : c’est l’effet de serre.
- L’effet de serre est donc influencé par la composition de l’atmosphère puisque, en surplus, la présence de ces gaz l’accentuent.
- L’accentuation de l’effet de serre conserve davantage l’énergie solaire dans l’atmosphère, entraînant un réchauffement à l’origine de perturbations climatiques.
- Phénomène d’origine naturelle, depuis la révolution industrielle, l’effet de serre est bouleversé par les activités humaines : la température terrestre a augmenté de $0,8\,\degree\text{C}$ depuis la fin du XIXe siècle.
- Les activités humaines sont en effet à l’origine d’émission de GES (gaz à effet de serre) ; on pourra citer :
- l’agriculture
- Le $\text{CH}_4$ issu des flatulences bovines est 28 fois plus réchauffant que le $\text{CO}_2$ ; l’utilisation d’engrais et la gestion des déjections laissent s’évaporer du $\text{N}_2\text{O}$.
- la combustion du pétrole et du gaz
- La combustion des gaz de schiste, charbon et pétrole est responsable d’émission de $\text{CH}_4$ et de $\text{N}_2\text{O}$ ; la production d’électricité et de chaleur est le premier secteur d’activité producteur d’émissions de $\text{CO}_2$.
- la déforestation
- Les forêts représentent un équilibre pour la biodiversité et ont un rôle prépondérant dans la fixation du $\text{CO}_2$ ; les supprimer revient donc à se passer de puits de carbone, une grande partie du $\text{CO}_2$ restant dans l’atmosphère.
- Pour quantifier l’effet de serre, on mesure la différence entre l’énergie reçue et celle réémise par la Terre : c’est ce qu’on appelle le bilan radiatif.
- En un siècle et demi, nous sommes passé d’un état d’équilibre radiatif à un forçage radiatif positif : l’atmosphère de notre planète est de plus en plus étanche et conserve trop d’énergie, faisant augmenter la température globale.
Les conséquences du réchauffement climatique
Les conséquences du réchauffement climatique
- À long terme, les générations futures seront confrontées à des conséquences de plus en plus graves du changement climatique.
- Le réchauffement climatique engendre la fonte des glaces dont les conséquences sont :
- la disparition de sources d’eau potable ;
- la montée des océans, susceptible de bouleverser la géographie mondiale ;
- la baisse de la salinité des océans (apport excessif d’eau douce).
- Les bouleversements climatiques ont aussi pour conséquence des variations dans l’importance et la distribution des précipitations :
- les zones subtropicales tendent à s’assécher ;
- les zones de faible et moyenne altitude ont vu la fréquence de leurs précipitations augmenter.
- D’ici 2050, on observerait dans la Corn-belt une diminution des rendements de $20\,\%$ pour le maïs à cause d’étés plus chauds et plus secs.
- Le $\text{CO}_2$ atmosphérique en excès dans l’atmosphère se dissout en partie dans nos océans :
- sa dissolution entraîne des réactions chimiques qui réduisent le pH de l’eau de mer, on parle d’acidification ;
- l’excès de $\text{CO}_2$ contribue au réchauffement des eaux de surface favorisant la prolifération de bactéries aérobies et donc la désoxygénation des océans.
Quel futur pour le climat ?
Quel futur pour le climat ?
- Le cinquième rapport du GIEC est paru en 2014 : y sont présentés quatre scénarios possibles basés sur différents paramètres (continuité ou non de l’augmentation démographique, continuité ou non du développement économique, etc.).
- Ainsi, des premières projections sur les émissions de GES, découlent naturellement des scénarios sur la hausse des températures et du niveau de la mer.
- À l’horizon 2030, et depuis 1990, l’objectif de l’Union européenne est de réduire de $40\,\%$ ses émissions de GES au moyen notamment de :
- la taxation du carbone ;
- l’adoption du Plan climat (2008) définissant trois objectifs à l’horizon 2020 :
- une réduction de $20\,\%$ des émissions de GES par rapport à 1990 ;
- une augmentation de $20\,\%$ de la production d’énergies renouvelables ;
- et une augmentation de $20\,\%$ de l’efficience énergétique.
- Lors de la COP21 a été signé l’Accord de Paris pour le climat, dont les objectifs se déclinent sur trois piliers :
- l’atténuation (contenir les GES et la hausse des températures) ;
- l’adaptation ;
- et la finance.
- Actuellement, les mesures apparaissent insuffisantes pour respecter l’objectif de l’Accord de Paris de limiter le changement climatique à $1,5\degree\,\text{C}$-$2\degree\,\text{C}$. Atteindre cet objectif est encore possible, mais nécessitera un renforcement très rapide.