Croissance, fluctuations et crises

Objectifs

  • Comprendre les cycles de croissance et de déclin de l’activité économique.
  • Déterminer pourquoi l’instabilité de la croissance est liée au système capitaliste.
  • Définir les différents types de crises et leurs origines.

Définitions à connaître : déflation, destruction créatrice.

Instabilité de la croissance sur des périodes longues

Les fluctuations économiques

On distingue cinq phases de l’activité économique :

  • l’expansion : forte consommation, forte production, taux de chômage très faible, taux d’intérêts proches de zéro ;
  • la crise : endettement massif et forte inflation ;
  • la récession : baisse passagère de l’activité économique ;
  • la dépression : forte baisse de l’activité économique sur une période longue, taux de chômage élevé, consommation faible ;
  • la reprise : l’activité économique redémarre et le PIB augmente peu à peu.

Description des cycles économiques

On distingue trois sortes de cycles :

  • les cycles courts ou cycles KITCHIN, qui durent environ 40 mois et s’expliquent par des variations de stocks ;
  • les cycles moyens ou cycles JUGLAR, qui durent entre 8 et 10 ans et sont dus aux variations monétaires ;
  • les cycles longs ou cycles KONDRATIEV, qui durent 50 ans, avec une phase ascendante de 25 ans (hausse des prix et de la production) suivie d’une phase de déclin de 25 ans également. Ces cycles sont liés aux innovations, on parle de destruction créatrice.

Les différents types de crises

Les écarts entre croissance potentielle et croissance effective

  • Au sein d’une entreprise, la croissance potentielle est la croissance espérée. Elle peut différer de la croissance effective.
  • Au sein d’un pays, il existe un PIB potentiel, estimé à partir des capacités maximales de l’économie, et qui peut différer du PIB effectif observé.
  • Si le taux de croissance potentiel est égal au taux de croissance effectif, c’est que l’économie valorise au mieux toutes ses ressources et utilise de manière optimale ses capacités de production.
  • S’il y a un écart entre le taux de croissance potentiel et le taux de croissance effectif, cela entraîne un écart de production qui aura des répercussions sur les acteurs économiques et sur les politiques à mettre en œuvre.
  • C’est cette notion de croissance potentielle qui va générer des chocs d’offre et de demande.

Les chocs d’offre

  • Un choc d’offre positif se caractérise par une baisse des prix et une augmentation des quantités vendues. Il peut s’expliquer par :
  • l’augmentation de la productivité du travail ;
  • la baisse des coûts de production ;
  • la diminution des charges salariales.
  • C’est une situation qui profite au consommateur, qui achète moins cher, et au producteur, qui réalise des économies en produisant plus.
  • Un choc d’offre négatif se caractérise par une baisse de la production qui entraîne une hausse des prix. L’augmentation du prix décourage une partie des consommateurs, ce qui entraîne une baisse de la demande.

Les chocs de demande

  • Lors d’un choc de demande positif, les prix et la quantité consommée augmentent. Cette situation peut notamment s’expliquer par une hausse du revenu des ménages, et est à l’origine d’une expansion.
  • Lors d’un choc de demande négatif, il y a une baisse de la consommation. L’offre excessive met les entreprises en difficulté, elles réduisent donc leur production. Le chômage augmente et les revenus diminuent.