De la mémoire familiale à la mémoire collective
Les différentes générations
Les différentes générations
Au sein de chaque famille, on peut observer plusieurs générations, c’est-à-dire plusieurs personnes nées à des époques différentes : les enfants, les parents, les grands-parents, et parfois même les arrière-grands-parents.
Ils sont présents aujourd’hui dans la famille, mais ils n’en sont pas tous au même stade de leurs vies. Ils n’ont donc pas vécu les mêmes choses.
Mon arrière-grand-père est né en 1926, il a connu la Seconde Guerre mondiale.
Ma grand-mère est née en 1961, elle a vu le premier pas sur la Lune à la télévision.
Mon père est né en 1985, il a connu le passage du franc à l’euro.
On peut représenter les différentes générations de la famille sur un arbre généalogique.
On peut également représenter les différentes générations sur une frise chronologique.
Les traces du passé familial
Les traces du passé familial
Tous les membres de la famille n’ont pas vécu à la même époque.
Certaines générations sont encore en vie et peuvent nous raconter leur passé. D’autres générations, plus anciennes, ne sont plus en vie (comme les arrière-arrière-grands-parents par exemple). Il faut alors chercher des traces du passé pour connaître leur histoire.
Les traces du passé peuvent être des vestiges, des sources écrites ou bien des sources orales.
- Les vestiges
Il peut s’agir de différents objets qui ont été transmis de génération en génération jusqu’à aujourd’hui.
Une montre à gousset du 18e siècle ©Isabelle Grosjean ZA
Revers de la pièce de 5 francs français de la Cinquième République, 1960 ©Eric Gaba
- Les sources écrites
Il peut s’agir de lettres, mais également de documents officiels, de journaux intimes ou de encore de cahiers scolaires.
- Les sources orales
Il s’agit des témoignages de nos parents, grands-parents et arrière-grands-parents encore en vie.
Avec les progrès technologiques, de plus en plus d’événements familiaux sont filmés. Ces vidéos constitueront des sources historiques pour les générations futures.
De la mémoire familiale à la mémoire collective
De la mémoire familiale à la mémoire collective
Chaque famille a sa propre histoire. Cette histoire est transmise de génération en génération par le biais d’objets, de documents écrits ou de témoignages. Cette transmission constitue la mémoire familiale.
Je n’ai pas vécu ce qu’ont vécu mes grands-parents ou mes arrière-grands-parents mais je peux le raconter.
Les membres de ma famille ont parfois été témoins d’événements historiques qui rejoignent l’Histoire, c’est-à-dire l’histoire collective que l’on apprend à l’école.
Mon arrière-arrière-grand-père s’est battu pendant la Première Guerre mondiale.
Mon arrière-grand-mère a connu l’occupation de Paris par les allemands en 1940.
Mon grand-père a vu en direct à la télévision le premier pas de l’Homme sur la Lune.
Ma grand-mère a acheté son premier ordinateur à 35 ans.
Ma mère a échangé ses francs contre des euros à la banque en 2002.
L’Histoire que nous apprenons à l’école est alors utile pour constituer une mémoire collective que nous partageons tous. Il s’agit de se souvenir d’événements importants que nous n’avons pas vécus et que nos ancêtres n’ont pas forcément vécus directement non plus.
Il y a plusieurs moyens pour entretenir cette mémoire collective.
- L’école nous enseigne à tous l’Histoire avec des dates et des événements importants qui permettent d’expliquer le monde d’aujourd’hui.
- Les commémorations sont des cérémonies qui permettent de se souvenir d’événements importants qui ont marqué l’Histoire.
La commémoration de la fin de la Première Guerre mondiale le 11 novembre :
La flamme ravivée sur le tombeau du soldat inconnu à Paris, sous l'arc de Triomphe de l'Etoile, le 11 novembre 2011 © Thesupermat
La commémoration de la fin de la Seconde Guerre mondiale le 8 mai :
Cérémonie commémorative du 8 mai 1945 à Strasbourg, 8 mai 2013 ©Claude TRUONG-NGOC
- Les musées sont des lieux qui conservent des traces du passé collectif : les guerres, les grandes découvertes, etc.