Faire vivre le débat dans une démocratie
Les conditions du débat public
Les conditions du débat public
- Le débat démocratique repose sur l’information et son accès pour tous les citoyens.
- L’instauration de la IIIe République en 1870 intensifie le mouvement de liberté de la presse, avant l’information était strictement contrôlée par l’État.
- Les médias sont aujourd’hui très nombreux, les supports se multiplient, leur rôle est important : ils transmettent l’information, la décryptent, peuvent être à l’origine des débats.
- Au XXe siècle, trois pays se distinguent par la qualité de leur presse et leurs modèles de presse différents : les États-Unis, le Royaume-Uni (approche factuelle) et la France (approche d’opinion).
- Zola publie en 1898 l’article « J’accuse », sous la forme d’une lettre ouverte au président, il pointe l’antisémitisme latent de la société française de l’époque. Validant définitivement l’orientation engagée et politique de la presse française.
- La presse française existe autour d’idéaux et de mouvement politiques établis.
- Michel Foucault définit le concept de parrêsia qui est une forme de rapport à la véritié. C’est un idéal reposant sur une recherche constante d’objectivité.
- La parole est un pouvoir, face à ce dernier il faut adopter une attitude favorable au débat démocratique :
- opérer une certaine distanciation avec soi-même et les influences extérieures ;
- mobiliser son esprit critique pour interroger des informations et des discours ;
- l’argumentation, qui fait avancer le débat sur le fond ;
- le respect de la parole d’autrui.
Les difficultés à maintenir un débat public de qualité
Les difficultés à maintenir un débat public de qualité
- Trois éléments peuvent agir sur la qualité des débats publics : la concentration médiatique, la perte de fond au profit de la forme et la prolifération des infox.
- L’indépendance des médias, celle garantissant leur liberté d’opinion, est remise en question depuis plusieurs années.
- De nombreux titres de presse sont rachetés par de grosses fortunes, on parle de concentration des médias.
- Les chaînes d'information en continu tentent de capter l’attention de leur public, cela s’articule autour de deux temps forts :
- les flashs d'informations, toutes les heures, apportent un regard en temps réel sur l’information ;
- la tenue de magazines qui décryptent et analysent ou débattent de l’actualité.
- La logique de rentabilité et la déviance d’un certain journalisme vers le sensationnalisme plutôt que l’analyse ou l’investigation sont des freins à l’établissement d’un débat démocratique de qualité.
- Ces tendances déviantes contribuent à la méfiance des citoyens envers les médias et les journalistes, dont le rôle est parfois critiqué.
- Les réseaux sociaux sont intéressants à étudier du point de vue des répercussions qu’ils ont sur les débats publics.
- les réseaux sociaux facilitent et démocratisent la prise de parole des citoyens sur des sujets qui les concernent ;
- ils permettent un rapport immédiat à l’information .
- Néanmoins, l’apparition des fake news et la déconstruction du métier journalistique polluent le débat démocratique d’un point de vue qualitatif.