Gérer les risques environnementaux
Introduction :
Les risques environnementaux correspondent à des dangers d’origine humaine ou naturelle qui touchent l’environnement. En cas de catastrophe, ils peuvent avoir un impact négatif sur notre sécurité et notre santé. Il peut s’agir d’incendies, d’inondations, de séisme ou de pollution causée par des activités industrielles.
Au nom de la solidarité nationale, l’État cherche à limiter les risques environnementaux en mettant en place une politique de prévention. Il organise et coordonne les secours lorsqu’une catastrophe touche le territoire français.
Après avoir étudié dans un premier temps les mesures prises pour prévenir les risques environnementaux, la deuxième partie de ce cours sera consacrée à l’organisation des secours en cas de catastrophe. Enfin, la troisième partie traitera de la question des pollutions lentes et invisibles.
Catastrophe :
Réalisation d’un risque entraînant des dégâts matériels et/ou humains.
Politique de prévention :
Ensemble des mesures prises pour limiter le risque de catastrophe d’origine naturelle ou humaine.
Prévenir les risques environnementaux
Prévenir les risques environnementaux
Centrale nucléaire de Saint-Alban, le long du Rhône, 19 avril 2009 ©pilat.Oueb – CC BY-SA 4.0
à l’échelle du département, des mesures sont prises pour limiter les risques naturels et technologiques. Sous la responsabilité du préfet, un Plan de prévention des risques (PPR) est préparé. Son objectif est de permettre aux populations d’habiter un territoire exposé à un aléa naturel (inondation, éruption volcanique, séisme, etc.) en limitant le plus possible les risques encourus. Cela implique notamment la délimitation de zones inhabitables quand celles-ci sont trop exposées à un risque naturel.
Des Plans de prévention des risques technologiques (PPRT) sont également conçus sous la responsabilité du préfet afin de permettre aux habitants d’être informés des risques technologiques et auxquels ils s’exposent lorsqu’ils habitent, par exemple, à proximité d’une usine de produits chimiques ou d’une centrale nucléaire. Des informations sont également transmises aux populations afin de maîtriser les gestes qui sauvent en cas de catastrophe.
Dans les communes concernées par des PPR et des PPRT, les maires sont tenus de concevoir un Plan communal de sauvegarde (PCS). Cela permet d’organiser les secours et l’hébergement des habitants qui ont dû être évacués en cas de catastrophe.
Enfin, dans chaque établissement scolaire, un Plan particulier de mise en sûreté (PPMS) est prévu afin de protéger les élèves et les adultes en cas de catastrophe. Ainsi, les établissements scolaires doivent organiser des exercices d’évacuation pour prévenir le risque d’incendie tous les six mois.
Risque naturel :
Ensemble des menaces que certains phénomènes et aléas naturels font peser sur des populations, des ouvrages et des équipements.
Risque technologique :
Source de danger liée à des activités humaines (industries, mines, transports, production d’énergie…).
Aléa :
Phénomène naturel, industriel ou technologique, potentiellement dangereux et imprévisible.
Préfet :
Représentant de l’État dans un département.
Faire face à la catastrophe : secourir les victimes
Faire face à la catastrophe : secourir les victimes
Le territoire français est régulièrement victime de catastrophes naturelles comme ce fut le cas lors du passage de la tempête Kirk sur le territoire français en octobre 2024. De nombreuses communes ont été touchées, des maisons et des commerces ont été inondés pendant plusieurs jours. Des dizaines de milliers de familles n’ont plus eu accès à l’électricité. Des centaines de personnes ont dû être évacuées par les pompiers afin d’être mises à l’abri.
Lorsqu’une catastrophe naturelle comme celle-ci touche la France, de nombreux acteurs sont mobilisés pour venir en aide aux victimes. Ensemble, ils forment ce qu’on appelle la sécurité civile.
Un hélicoptère de la sécurité civile lors d’une opération de sauvetage à Paris en 2009 ©Pierre (Rennes) – CC BY-SA 2.0
Un hélicoptère de la sécurité civile et des sauveteurs en 2014 ©Frank Singler – CC BY-NA 2.0
La loi de 2004 précise l’organisation de la sécurité civile notamment en cas de catastrophes. Ainsi, le préfet déclenche le plan Orsec (Organisation de la réponse de la sécurité civile) ce qui lui permet de coordonner l’ensemble des secours. Les policiers et les gendarmes veillent au maintien de l’ordre public. Ils organisent les évacuations d’habitants et sécurisent l’accès au site de la catastrophe pour faciliter les opérations de secours. Les pompiers sont particulièrement mobilisés lors d’incendies. Ils peuvent également participer à l’évacuation des victimes. Le Samu prend en charge les premiers secours à apporter aux victimes de la catastrophe. Si cela s’avère nécessaire, le personnel soignant des hôpitaux prend en charge les personnes qui doivent être hospitalisées.
La loi de 2004 précise que la sécurité civile concerne également l’ensemble des citoyens. Ils peuvent participer à des missions de préventions des risques ou se porter volontaires pour secourir les victimes en complément des actions menées par les secouristes professionnels.
Les collégiens peuvent également participer à cette organisation en s’engageant auprès des cadets de la Sécurité civile. Il s’agit d’une association qui leur permet de découvrir des métiers en lien avec le secours aux victimes. Ils apprennent également les gestes de premiers secours et peuvent participer à des actions de prévention auprès de la population.
Image temporaire - La sécurité civile
Lutter contre les pollutions lentes et invisibles
Lutter contre les pollutions lentes et invisibles
Certaines pollutions sont très peu visibles, voire totalement invisibles. Toutefois, elles peuvent avoir de graves conséquences sur la santé de la population. Ces pollutions ont souvent pour origine des pesticides, des microplastiques et des perturbateurs endocriniens que l’on retrouve dans les aliments, l’eau ou l’air que nous respirons.
Microplastiques retrouvés dans l’océan, 2015 ©Université de l’Oregon – CC BY-SA 2.0
Ainsi, l’utilisation massive de chlordécone pendant de nombreuses années comme pesticide en Guadeloupe et en Martinique pour la culture de la banane a gravement pollué les sols. De plus, l’exposition des travailleurs agricoles à ce produit toxique a entraîné chez certains d’entre eux le développement de graves maladies.
L’usage de ce produit est interdit depuis 1993. Des tests de l’eau et des terres agricoles sont depuis régulièrement réalisés par les services de l’État pour mesurer la présence de traces de chlordécone et limiter ainsi les risques de conséquence sur la santé des habitants.
Plus généralement, on estime que les pollutions lentes et invisibles pourraient être à l’origine de nombreux cas de cancers. Il est donc indispensable de lutter contre ce phénomène afin de préserver l’environnement ainsi que la santé d’une partie importante de la population.
Pesticides :
Substance utilisée pour lutter contre des organismes (insectes notamment) considérés comme nuisibles pour les plantes et les productions agricoles.
Microplastiques :
Petites particules de plastiques, parfois invisibles, que l’on retrouve dans l’environnement.
Perturbateur endocrinien :
Substance chimique d’origine naturelle ou artificielle dont l’usage peut avoir de graves conséquences sur la biodiversité et la santé des personnes.
Conclusion :
Dans un contexte de changement climatique, limiter les risques environnementaux est très important pour protéger la biodiversité et préserver notre santé. Par son action, l’État essaie de diminuer les risques. Il organise également les secours afin de limiter le nombre de victimes et les dégâts en cas de catastrophe.
N’oublions pas qu’en ayant des comportements responsables et respectueux de l’environnement ainsi qu’en se formant aux gestes qui sauvent, les citoyens peuvent également participer à la gestion des risques environnementaux.