Histoire évolutive de la lignée humaine
Caractères généraux des primates
Caractères généraux des primates
- L’espèce Homo sapiens se situe dans la famille des hominidés et fait partie de l’ordre des primates, dont font partie les grands singes anthropomorphes, comme le chimpanzé.
- L’être humain et le chimpanzé sont parents (souche commune), mais en en observant leurs caractères morpho-anatomiques, on peut remarquer qu’ils présentent des différences qui permettent de mettre en évidence le processus d’hominisation :
- la position du tronc et des membres ;
- la modification de la mâchoire, l’être humain présentant une face plus aplatie et une mandibule plus évasée.
- la station bipède de l’être humain s’accompagne de modifications anatomiques du bassin, de la colonne vertébrale, de la position de la tête. Cette position verticale est principalement liée à la position du trou occipital qui est central chez l’être humain ;
- le développement de la capacité crânienne, environ trois fois supérieure à celle du chimpanzé en termes de volume.
- D’un point de vue génétique, on peut comparer les caryotypes de l’être humain et du chimpanzé :
- le nombre de chromosomes diffère légèrement (48 chez le chimpanzé et 46 chez l’être humain) ;
- des très légères différences moléculaires existent aussi sur les gènes eux-mêmes : inversion de segments chromosomiques sur certains chromosomes.
- Cette inversion des gènes peut modifier de façon importante les caractéristiques morphologiques.
Modélisation des espèces : phylogénétique et analyse paléoanthropologique
Modélisation des espèces : phylogénétique et analyse paléoanthropologique
- Les arbres phylogénétiques permettent d’étudier des relations de parenté entre les êtres vivants (grâce à l’évolution de caractères communs) et, ainsi, de reconstituer l’évolution des êtres vivants dans le temps.
- Les arbres phylogénétiques peuvent être variés en fonction des critères de construction retenus.
- Les primates ont tous un ancêtre commun qui connaît une innovation évolutive : la présence d’un pouce opposable et d’ongles à la place des griffes.
À l’intérieur de cet ordre, la famille des hominoïdes se caractérise par la perte de la queue. - La paléoanthropologie étudie et date les fossiles, dans le but de préciser les connaissances sur l’évolution du genre Homo.
- Les australopithèques (entre 6 millions et 3 millions d’années) sont les premiers hominidés connus qui se séparent de la lignée des singes anthropomorphes.
- Les critères de comparaison du groupe Homo sont principalement la taille et le volume du cerveau, l’outillage et les faits de civilisation :
- la taille et le volume du cerveau se développent de plus en plus d’Homo habilis à Homo neanderthalensis et Homo sapiens ;
- les outils (fabriqués pour la première fois par Homo habilis) évoluent avec le temps jusqu’au stade actuel du développement des industries avec Homo sapiens ;
- la domestication du feu apparait avec Homo erectus et cette maîtrise s’accompagne progressivement d’autres comportements culturels tels que les peintures et sculptures.
Les caractéristiques évolutives sans transmission héréditaire
Les caractéristiques évolutives sans transmission héréditaire
- Il existe des caractéristiques évolutives sans transmission héréditaire, c’est-à-dire qu’elles ne sont pas liées aux caractéristiques génétiques et morpho-anatomiques :
- l’utilisation et l’appropriation différenciée d’outils permettant le développement de la pensée conceptuelle et la mise en place de multiples projets d’adaptation et d’innovation culturelle, sociale et dans le domaine de la communication ;
- l’évolution du microbiote (bactéries et micro-organismes vivant à l’intérieur du corps humain) et de l’alimentation (évolution de nos ancêtres vers des régimes carnés) ;
- un langage articulé et des rites spécifiques (sachant que l’être humain n’est pas le seul à les utiliser, puisque chaque espèce développe ses propres comportements socioculturels) ;
- l’art qui traduit chez Homo sapiens l’expression d’une pensée symbolique.