L’animal, une question politique
Droits des animaux et devoirs humains
Droits des animaux et devoirs humains
- La sphère politique et législative a donné des droits à l’animal à partir de la période de la révolution de 1789 et, de là, imposé des devoirs aux citoyens.
- En France, la première loi de défense de l’animal date de 1791 et considère l’animal comme un bien matériel appartenant à l’homme. Les atteintes à l’animal sont punies au même titre que les atteintes aux biens d’autrui.
- En 1850, une loi de protection de l’animal (loi Grammont) est promulguée :
« Seront punis d’une amende de 5 à 15 francs, et pourront l’être d’un à cinq jours de prison, ceux qui auront exercé publiquement et abusivement des mauvais traitements envers les animaux domestiques ».
- En 1963 que l’acte de cruauté envers l’animal domestique, dans l’intention de le faire souffrir, est constitué en délit passible de sanctions.
- En 1976, l’animal est reconnu comme être sensible dans le code rural :
« Tout animal étant un être sensible doit être placé par son propriétaire dans des conditions compatibles avec les impératifs biologiques de son espèce ».
- En 2015, la reconnaissance de l’animal en tant qu’« être doué de sensibilité » fait que l’animal domestique n’est plus assimilable à un bien meuble.
L’exploitation animale
L’exploitation animale
- La loi n’est pas toujours suffisante pour protéger l’animal de la cruauté humaine. La morale peut-elle dès lors quelque chose ?
- Élisabeth de Fontenay (Le silence des bêtes : la philosophie à l'épreuve de l'animalité), propose un parallèle entre les méthodes génocidaires nazies et celles de l’industrie agro-alimentaire dans le but de faire prendre conscience du mal inhérent aux pratiques de cette dernière.
- La critique d’Élisabeth de Fontenay porte sur une tradition qui relève d’une « métaphysique humaniste, subjectiviste et prédatrice ».
Les « cultures animales »
Les « cultures animales »
- L’éthologie a mis en avant la notion de société animale, constat d’une organisation sociale et d’une division des tâches vitales à accomplir.
- Ce qui caractérise en propre la notion de culture animale est la capacité d’apprendre quelque chose de nouveau, d’innover comportementalement et de transmettre aux congénères cette innovation.
- En 2015, la 11e Conférence sur la conservation des espèces migratrices appartenant à la faune sauvage conclut :
« […] un certain nombre d’espèces mammifères socialement complexes, telles que plusieurs espèces de cétacés, de grands singes et d'éléphants, montrent qu’elles ont une culture non humaine ».
- De nombreuses observations scientifiques montrent que les animaux sont capables :
- d'innovation,
- de traditions,
- d’évolution,
- d’enseignement,
- de diversité culturelle.