L'essor d'un nouvel esprit scientifique et technique aux XVIIe et XVIIIe siècle
La naissance de l’esprit scientifique au XVIIe siècle
La naissance de l’esprit scientifique au XVIIe siècle
- La véritable rupture entre la science et la religion débute au XVIIe siècle.
- Galilée illustre le mieux cette rupture en bravant l’interdit formulé par l’Église en montrant, par l’observation scientifique, que c’est bien le Soleil et non la Terre qui se trouve au centre de la galaxie.
- Malgré la condamnation de Galilée par l’Église, les théories héliocentristes se diffusent en Europe.
- S’affranchissant de la tradition, des savants vont alors peu à peu définir de nouvelles méthodes et pratiques.
- À partir de la fin du XVIe siècle, les savants considèrent désormais que le savoir théorique doit reposer sur l’expérimentation. Ils conçoivent donc des instruments pour mener leurs expériences (première lunette astronomique par Galilée, invention du microscope par Janssen en 1590, ou encore invention d’une machine à calculer par Blaise Pascal en 1642).
- C’est sur les mathématiques que les savants veulent fonder leur nouvelle approche. Les scientifiques vont donc chercher à mesurer les phénomènes qu’ils observent.
- De nombreuses unités de mesure portent le nom des savants des XVIIe et XVIIIe siècles Et c’est en appliquant les mathématiques à l’étude des phénomènes naturels qu’Isaac Newton pose les bases de la physique moderne (notamment avec la loi de la gravitation universelle).
- Au XVIIe siècle, les grands souverains européens fondent des établissements destinés à favoriser le progrès scientifique (Royal Society of London en Angleterre, Académie royale des sciences en France). Les savants y touchent une pension pour vivre de leurs recherches.
L’accélération des découvertes scientifiques et la diffusion des connaissances au XVIIIe siècle
L’accélération des découvertes scientifiques et la diffusion des connaissances au XVIIIe siècle
Au XVIIIe siècle avec les Lumières, la rupture définitive avec l’Église s’opère et le progrès scientifique s’accélère.
De plus en plus pointue, la science éclate alors en différents domaines spécialisés et les découvertes se multiplient : Benjamin Franklin étudie la foudre, Antoine Lavoisier révèle l’existence du dioxyde de carbone et découvre la composition de l’eau, Fahrenheit et Celsius créent les premières échelles de mesure thermométrique, et l’Histoire naturelle de Buffon fait progresser la classification de la nature.
Pour soutenir les progrès scientifiques, les États réorganisent l’enseignement : apparaissent alors les premières écoles d’ingénieurs, comme celle des Ponts-et-chaussées ou l’École Polytechnique en France.
À partir du XVIIIe siècle, la science touche un public plus large : les ouvrages de vulgarisation destinés à un public instruit, comme Émilie du Châtelet, une des premières femmes scientifiques de l’histoire, se multiplient.
Dans cet esprit apparaissent aussi des journaux spécialisés. Philosophes et scientifiques sont invités dans les salons de la bourgeoisie parisienne comme celui de Madame Geoffrin. Des amateurs constituent des cabinets de curiosités, de physique ou de chimie, et les expériences scientifiques passionnent un public toujours plus large.
Le plus grand symbole de la diffusion du savoir est la rédaction de l’Encyclopédie, dirigée par Diderot et d’Alembert, publiée en 35 volumes entre 1751 et 1772. Dans l’esprit des Lumières, l’Encyclopédie propose de faire la somme de toutes les connaissances scientifiques acquises, en traitant des sciences, des techniques, mais aussi de philosophie.