L’influence du genre et de l’origine sociale sur les trajectoires professionnelles
Origine sociale, parcours scolaire et trajectoires professionnelles
Origine sociale, parcours scolaire et trajectoires professionnelles
- Si les enfants de cadres supérieurs et les enfants d’ouvriers non qualifiés atteignent majoritairement et dans des proportions semblables la classe de troisième, l’écart se creuse (au profit des enfants de cadres supérieurs) concernant l’obtention du bac et se confirme concernant l’obtention d’un diplôme de l’enseignement supérieur.
- On constate ainsi une inégalité de réussite scolaire et de parcours de formation selon la catégorie sociale d’origine des parents. Et cette inégalité se traduit sur le marché du travail.
- Le capital scolaire détenu par les jeunes à la fin de leurs études initiales reste conditionné par leurs origines sociales. Selon la catégorie sociale des parents, la détention d’un capital culturel, social et économique est différente et les choix d’orientation scolaire varient également. On observe à ce titre une certaine reproduction sociale sur le marché du travail.
- Les origines géographiques et sociales sont aussi source de discrimination et donc des freins à l'embauche.
Genre, parcours scolaire et trajectoire professionnelle
Genre, parcours scolaire et trajectoire professionnelle
- Les femmes réussissent mieux à l’école et dans le supérieur. Pourtant, elles sont sous-représentées dans les filières prestigieuses et sont davantage concernée par les emplois précaires.
- On parle notamment de socialisation différenciée pour désigner le fait que les normes et les valeurs transmises sont différentes selon le genre et le milieu social. Cela se traduit par des attentes différentes selon le sexe de l’enfant et selon les comportements. Le fait que les hommes et les femmes n’intériorisent pas les mêmes normes et valeurs a des conséquences en matière d’inégalités économiques et sociales.
- Les stéréotypes ont des conséquences sur l’orientation et sont source de discrimination. Le stéréotype dominant suppose qu’il existe des intérêts et des aptitudes différentes selon le sexe. L’école, malgré sa volonté d’égalité n’arrive pas à corriger ces stéréotypes.
- À ce phénomène s’ajoute une forme d’autocensure de la part des femmes, qui ont tendance à réduire leurs ambitions.
- Par ailleurs, il existe également des discriminations envers les femmes sur le marché du travail, notamment en ce qui concerne les différences de salaire entre hommes et femmes à compétences égales et pour un même poste.
- Ce cumul de facteur constitue un obstacle dans l’évolution des carrières des femmes au sein de l’entreprise et limite leur accès à des postes à responsabilité.