La Chine à la conquête de l’espace, des mers et des océans

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La Chine à la conquête de l’espace

  • Alors que la République populaire de Chine est au second plan de la course à l’espace américano-soviétique, elle rattrape son retard au début des années 1990.

La Chine : première puissance spatiale du futur ?

  • En 2003, la Chine parvient à envoyer le premier taïkonaute de l’histoire dans l’espace. Cinq ans plus tard, en 2008, Zhai Zhigang est le premier Chinois à effectuer une sortie extravéhiculaire dans l’espace, démontrant les rapides progrès de la Chine dans le domaine spatial.
  • L’objectif de l’État chinois est de détrôner les États-Unis en faisant de la Chine la première puissance spatiale du monde.
  • Pour y parvenir, la Chine mobilise des moyens financiers et humains considérables.
  • 200 000 personnes employées et un lanceur conçu entièrement en Chine qui assure l’indépendance vis-à-vis des autres puissances.
  • Le programme spatial de la Chine est géré par l'Armée populaire de libération (APL) et bénéficie d’un budget de plus en plus important.
  • La Chine est devenue la puissance spatiale qui met en orbite le plus grand nombre de fusées annuellement.
  • L’agence spatiale chinoise (CNSA) travaille sur le programme Chang’e d’exploration et d’installation de stations de recherche sur le sol lunaire.
  • Le 2 janvier 2019, la sonde Chang’e 4 est parvenue à se poser sur la face cachée de la Lune et a été en mesure d’en explorer le sol grâce à son rover, ce qui constitue une première mondiale.
  • Ce programme permet également à la Chine de s’approprier la maîtrise de technologies clés dans le domaine astronautique et un tremplin vers d’autres missions à destination de Mars, voire de Vénus et Jupiter.

Une volonté de coloniser l’espace et d’exploiter ses ressources

  • L’alunissage a permis de réaliser des expériences pour permettre aux chercheurs chinois d’observer le processus de croissance des plantes et des animaux à la surface de la Lune (dépôt d’une serre contenant des pommes de terre, des graines, des œufs de vers à soie…).
  • À travers cette mission, la Chine teste la viabilité de son projet de colonisation de la Lune.
  • Le projet de colonisation de la Lune par les autorités spatiales chinoises est aussi lié à l’exploitation des ressources spatiales, et en particulier des minerais indispensables aux industries du numérique, mais également aux industries spatiale et nucléaire.
  • Dans un avenir plus proche, l’installation d’une base habitée permanente sur la Lune pourrait servir de base de ravitaillement à des expéditions spatiales aux objectifs plus lointains. Or, la Chine a pris un avantage non négligeable dans cette course à l’installation d’une base permanente sur la Lune grâce au programme Chang’e.

L’affirmation de la puissance chinoise à partir des mers et des océans

  • En Chine, les populations et les activités se concentrent sur le littoral.

L’affirmation de la Chine comme puissance maritime régionale

  • À partir de 1982, date de ratification par les Nations unies de la convention de Montego Bay sur le droit de la mer, différents États riverains se sont opposés autour de la définition de leur ZEE en mer de Chine méridonale.
  • La Chine, qui considère la mer de Chine méridionale comme sa « porte Sud » y revendique donc la possession de l’ensemble des îlots et archipels et entre ainsi en concurrence avec les autres États de la région (Philippines, Indonésie, Vietnam, Malaisie, Brunei et Taïwan dont la Chine n’a jamais reconnu l’indépendance).
  • En plus du nationalisme, les motivations de la Chine sont également liées aux ressources naturelles et énergétiques exploitables en mer de Chine comme les ressources halieutiques et les gisements pétroliers off-shore.
  • Les îles Paracels, au large du Vietnam, et les îles Spratleys, sont au cœur des tensions entre la Chine, le Vietnam, les Philippines et la Malaisie.
  • Pour soutenir sa croissance démographique (la Chine est en 2019 le pays le plus peuplé du monde avec 1,4 milliard d’habitants) et sa croissance économique, l’empire du Milieu a besoin de diversifier et de sécuriser ses sources et ses voies d’approvisionnement.
  • Pour ces raisons, la Chine a développé une stratégie qualifiée de stratégie du collier de perles pour assurer la pérennité de son approvisionnement en pétrole depuis le Moyen-Orient et la sécurité de ses exportations.
  • Cette stratégie consiste pour l’État chinois à établir un maillage de la mer de Chine et de l’océan Indien en achetant, louant ou construisant des installations aéronavales qui s’étendent du littoral chinois aux rives des détroits de Bab el-Mandeb et d’Ormuz.
  • Le déploiement de forces aéronavales lui permet également de soutenir ses revendications territoriales en mer de Chine et dans l’océan Indien en faisant peser une menace constante sur ses rivaux.
  • Pour mener à bien sa stratégie du collier de perles, la Chine modernise et augmente sa flotte de guerre à marche forcée.

L’affirmation de la puissance économique chinoise à partir des mers et des océans

  • Premier pays consommateur de fruits de mer au monde, la Chine est également la première puissance de pêche et d’aquaculture et ses besoins sont croissants, d’où l’importance des mers et des océans pour l’empire du Milieu.
  • La majorité des prises chinoises provient désormais de zones de pêche en Afrique de l’Est, espace géographique au sein de laquelle Pékin exerce une influente diplomatie.
  • Pour soutenir sa croissance, la Chine a un besoin croissant de ressources énergétiques.
  • Elle se lance donc dans l’exploration et l’exploitation de ressources off shore situées sous le plancher océanique et investit massivement dans les technologies d’exploration et d’exploitation des hydrocarbures off shore (avec par exemple le développement d’une plateforme flottante géante de forage profond).
  • Le projet de nouvelles routes de la soie, lancé par le président chinois Xi Jinping en 2013, consiste à relier la Chine au reste du monde, en particulier à l’Europe et à l’Afrique par des routes terrestres (routières et ferroviaires) et maritimes.
  • La route maritime a pour objectif officiel de favoriser les échanges entre la Chine et les régions intégrées au dispositif, en réalité, il s’agit dans un premier temps pour Pékin d’y renforcer son influence et d’écouler ses produits manufacturés et, dans un deuxième temps, de renforcer son hégémonie sur l’océan Indien et d’en contrôler les matières premières.
  • Pour concrétiser son projet, la Chine multiplie les investissements : construction d’infrastructures dans de nombreux pays en développement, contrôle de nombreux ports ou lutte contre la piraterie.