La classification des êtres vivants
Introduction :
En observant notre environnement, nous nous apercevons qu’il existe un grand nombre d’êtres vivants différents. En effet, les scientifiques estiment que la Terre a été peuplée de 10 à 80 millions d’êtres vivants. Certains sont encore présents alors que d’autres ont disparu.
Nous verrons dans ce cours comment l’inventaire des espèces permet de les classer et comment des liens de parenté sont établis grâce à leurs points communs.
La diversité des êtres vivants dans un environnement
La diversité des êtres vivants dans un environnement
Les êtres vivants d’un parc public
Les êtres vivants d’un parc public
Le parc ou jardin public est un espace dans lequel un grand nombre d’êtres vivants évoluent : ils y naissent, s’y nourrissent, s’y reproduisent. On peut en réaliser la liste en les observant attentivement.
Êtres vivants observés dans un jardin public
Êtres vivants observés dans un jardin public
- Ensemble, ces individus représentent la biodiversité de cet environnement.
Biodiversité :
La biodiversité est l’ensemble des êtres vivants différents d’un milieu donné.
Les êtres vivants sont tous différents par leur forme, leur taille, leurs couleurs, leur comportement. Ces particularités, qui permettent de les distinguer les uns des autres, s’appellent des caractères.
Caractère :
Un caractère est un élément distinctif d’un individu, permettant de le classer.
Le bec des mésanges est un caractère que possèdent les autres oiseaux, comme le merle et le moineau, mais que ne possède pas le chat. Ce caractère lui permet d’appréhender et de casser les graines qui constituent sa nourriture. Ainsi, la mésange possède un caractère en lien avec son milieu de vie.
La notion d’espèce
La notion d’espèce
L’observation des caractères permet d’identifier des individus d’une même espèce. En effet, ceux-ci possèdent de nombreux caractères communs et se ressemblent beaucoup. De plus, ils peuvent se reproduire entre eux, et leurs petits pourront aussi se reproduire, ce qui n’est pas le cas d’individus d’espèces différentes.
Espèce :
L’ensemble des êtres vivants présentant de nombreux caractères communs constitue une espèce. Les individus d’une même espèce peuvent avoir une descendance qui aura elle aussi la capacité de se reproduire.
La jument et l’âne sont deux espèces différentes car même si leur reproduction est possible, leur petit (le mulet) ne pourra pas se reproduire : il sera stérile.
Stérile :
On dit d’un être vivant qu’il est stérile s’il ne peut pas se reproduire.
La classification des êtres vivants
La classification des êtres vivants
Observation des caractères communs ou différents
Observation des caractères communs ou différents
Une fois la liste des êtres vivants établie, il devient possible de former des groupes. Dans l’exemple du parc public, il est facile de distinguer deux catégories avec les animaux d’un côté et les végétaux de l’autre.
Pour les grouper, il faut identifier leurs ressemblances, ou caractères communs, et leurs différences.
- Les végétaux ont ici tous des feuilles, des tiges ou branches, alors que les animaux n’en possèdent pas.
- D’autre part, les animaux ont ici tous la possibilité de se déplacer, contrairement aux végétaux.
La classification scientifique du vivant
La classification scientifique du vivant
Pour classer les êtres vivants, les scientifiques les décrivent de manière précise et établissent la liste des caractères qu’ils possèdent. Ensuite, comme dans l’exemple précédent, ils distinguent les caractères communs ou différents. Enfin, ils classent dans un même groupe ceux partageant les mêmes caractères.
Certains animaux du parc possèdent des poils (le chat), d’autres des plumes (la mésange, le merle, le moineau), d’autres encore des écailles (le lézard).
Le tableau avec les animaux et les caractères choisis se construit en notant leur présence (oui) ou leur absence (non).
Squelette externe :
Coquille ou carapace dure des insectes ou araignées.
Squelette interne :
Ensemble d’os articulés situé à l’intérieur de l’organisme.
Pattes articulées :
Éléments non osseux permettant les déplacements.
Membres :
Éléments constitués d’os permettant les déplacements.
Le tableau permet de constituer des groupes emboités d’êtres vivants : chaque groupe, ou boîte, représente un caractère partagé.
Méthodologie
La plus grande boîte sera celle du caractère partagé par le plus grand nombre d’êtres vivants. Ici, c’est le caractère « yeux et bouche » qui est présent chez tous les individus. La boîte suivante, qui sera placée à l’intérieur de la plus grande, concernera le nouveau caractère partagé par le plus grand nombre, et ainsi de suite jusqu’à la fin des caractères listés.
Les scientifiques réalisent la classification des êtres vivants en groupes emboîtés grâce à l’identification des caractères qu’ils partagent.
La parenté des êtres vivants
La parenté des êtres vivants
La présence de caractères communs chez des espèces différentes permet aux scientifiques d’établir des liens de parenté entre des espèces différentes.
Parenté :
Lien entre espèces différentes ayant un ancêtre commun.
Plus ces espèces partagent de caractères, plus leur lien de parenté est élevé et plus leur ancêtre commun est récent.
Le moineau et le merle possèdent trois caractères en commun et sont plus proches entre eux. Ils sont moins proches du lézard, avec qui ils ne partagent que deux caractères. Leur ancêtre commun est ainsi plus récent qu’avec le lézard comme le montre le schéma de l’arbre de parenté.
De la même façon, il y a davantage de caractères communs ou ressemblances entre des frères et sœurs, qu’entre des cousins. Les frères et sœurs ont leurs parents en commun et sont donc plus proches, alors que les cousins n’ont que leurs grands-parents en commun.
- L’« ancêtre commun » des frères et sœurs (le parent) est donc plus récent que celui des cousins (grands-parents).
Les caractères partagés des êtres vivants permettent d’établir des relations de parenté entre espèces différentes : plus le nombre de caractères communs est grand, plus la parenté est importante.
Conclusion :
La Terre est peuplée de nombreuses espèces différentes qui constituent sa biodiversité. En classant ces espèces suivant les caractères qu’elles ont en commun, les scientifiques ont pu mettre en évidence leur lien de parenté et ainsi l’existence d’ancêtres communs. Cette classification démontre l’origine commune des êtres vivants.