La liberté d’expression
La liberté d’expression en France : une liberté fondamentale
La liberté d’expression en France : une liberté fondamentale
- La liberté d’expression est une conséquence de la Révolution française : elle a été instituée par l’article 11 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen (DDHC).
- La Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 sanctuarise cette liberté fondamentale.
- La Charte des droits fondamentaux de l’Union européenne (2000) dispose dans son article 11 que « la liberté d’expression est un droit supranational qui s’impose aux États membres et signataires ».
- La liberté d’expression est un droit individuel qui reconnaît à chacun et chacune la possibilité d’exprimer librement ses idées, ses opinions, par tous les moyens autorisés jugés appropriés (paroles, écrits, images…) et dans les limites du respect d’autrui.
- La liberté d’expression est le socle de nombreuses libertés : la liberté de la presse, la liberté d’association, la liberté syndicale, la liberté de manifester…
- La liberté d’expression est une condition indispensable du débat démocratique : elle permet de garantir l’expression du pluralisme politique et de la liberté d’opinion.
- S’opposant à la censure, la liberté d’expression permet la circulation des idées, et donc l’existence de débats contradictoires, qui sont un pilier de la démocratie représentative.
Une liberté encadrée et menacée
Une liberté encadrée et menacée
- La liberté d’expression est une liberté encadrée par la loi : cette liberté s’exerce dans la mesure où elle ne nuit pas à autrui.
- Les propos diffamatoires, racistes, appelant à la haine raciale ou au meurtre sont ainsi punis par la loi.
- Des limites sont également fixées pour protéger la vie privée, le droit d’auteur, etc.
- La liberté d’expression peut exceptionnellement être restreinte dans les domaines de la sécurité nationale ou la défense publique par exemple.
- La loi Pleven (1972) condamne la haine et la provocation raciales qui deviennent des infractions pénales.
- La loi Gayssot (1990) vient compléter la loi Pléven (renforcement des sanctions) et fait du révisionnisme un délit.
- L’étendue de la liberté d’expression et ses limites sont relativement flottantes.
- La liberté d’expression est donc un droit fondamental qu’il convient de protéger, notamment **contre les tentatives de censure.
- Mais protéger la liberté d’expression, c’est aussi la protéger contre ses propres dérives.
- Le cyberhacèlement constitue une dérive de la liberté d’expression.
- Il existe plusieurs formes de cyberharcèlement : harcèlement en ligne via l’envoi de messages violents contre une personne, diffusion des informations personnelles de la victime sur Internet dans le but de lui nuire (doxxing).
- L’équilibre entre la protection de la liberté d’expression et la lutte contre les comportements nuisibles en ligne est difficile.
- Les auteurs de harcèlement en ligne encourent jusqu’à 3 ans d’emprisonnement et 45 000 euros d’amende.
- L’anonymat permis sur Internet rend cependant parfois difficile la lutte contre le cyberharcèlement.