La liberté de la presse
La liberté de la presse : une liberté essentielle au bon fonctionnement de la démocratie
La liberté de la presse : une liberté essentielle au bon fonctionnement de la démocratie
- Le droit à l’information est un droit fondamental des citoyennes et citoyens dans les démocraties.
- La liberté de la presse permet de garantir la liberté de s’informer.
- Depuis la Révolution, la liberté de la presse a mis du temps à s’installer durablement en France.
- C’est la loi de 1881 qui instaure une indépendance de la presse par rapport à l’État.
- Cette loi de 1881 sur la liberté de la presse constitue un jalon essentiel de la liberté de la presse et de la démocratie en France.
- Au niveau international, la Déclaration universelle des droits de l’Homme de 1948 fait de la liberté d’expression et d’information une liberté fondamentale.
- La liberté de la presse constitue un pilier de la vie démocratique :
- parce qu’elle participe à faire vivre le débat politique dans lequel des sensibilités différentes s’expriment (pluralisme politique) ;
- parce qu’elle a la capacité de jouer un rôle de contre-pouvoir face aux dirigeants (contrôle du pouvoir en place) ;
- et par conséquent, car elle participe à l’exercice de la liberté d’opinion et de l’esprit critique.
- Ainsi, la liberté de la presse est souvent considérée comme le « quatrième pouvoir » dans les démocraties, face aux trois pouvoirs de l’État (pouvoirs exécutif, législatif et judiciaire). Elle est même qualifiée de « chien de garde » de la démocratie.
Le métier de journaliste aujourd’hui : entre rigueur et difficultés
Le métier de journaliste aujourd’hui : entre rigueur et difficultés
- La loi définit un cadre pour la liberté de la presse, afin de la protéger tout en garantissant les autres libertés (droit à la dignité, droit à la sécurité, droit à la vie privée…).
- Ainsi, des limites sont définies pour empêcher les atteintes au respect des personnes, à la vie privée. La loi punit aussi l’injure, la diffamation ou la discrimination (raciale, religieuse…).
- Des lois ont aussi été adoptées pour lutter contre la diffusion de fausses informations par les médias ou sur les réseaux sociaux.
- L’éthique professionnelle des journalistes est quant à elle énoncée dans la Charte de déontologie de Munich (ou Déclaration des devoirs et des droits des journalistes) de 1971.
- Parmi les devoirs des journalistes figurent ainsi :
- le fait de respecter la vérité, même si cela signifie de prendre des risques ;
- le fait qu’un journaliste doit respecter et protéger ses sources ;
- le fait qu’un journaliste doit refuser les pressions et conserver son indépendance.
- Parmi les droits des journalistes, on retrouve notamment le droit d’enquêter librement.
- Or, la liberté d’investiguer des journalistes est parfois entravée, voire menacée : la liberté de la presse est en recul dans de nombreux pays du monde. Ces menaces peuvent provenir des États eux-mêmes (pouvoir politique), du grand banditisme, de mouvements terroristes…
- Les menaces qui pèsent sur les journalistes à travers le monde sont nombreuses : pressions, intimidations, emprisonnement arbitraire, assassinat…
- Même dans les démocraties, la liberté de la presse reste fragile : elle est susceptible d’être remise en cause et doit donc être protégée.
Des médias garants du pluralisme politique en France
Des médias garants du pluralisme politique en France
- La propriété des médias français est de plus en concentrée entre les mains de quelques grandes fortunes, tandis que les médias et titres de presse indépendants font aujourd’hui figure d’exception.
- On parle de concentration des médias. Cette constitution de grands groupes médiatiques soumis à des intérêts industriels ou financiers représente une menace pour le pluralisme de l’information, l’indépendance des journalistes et, en fin de compte, pour la démocratie elle-même.
- Dans ce contexte, la loi précise la nécessité de l’indépendance des rédactions et impose aux médias audiovisuels de respecter le pluralisme politique.
- L’obligation de respecter le pluralisme politique est contrôlée de l’Arcom, qui octroie aux radios et aux chaînes de télévision des ondes de diffusion en échange du respect d’un cahier des charges.
- L’Arcom s’assure aussi que chaque sensibilité politique dispose sur toutes les chaînes d’un temps de parole équivalent, notamment en période électorale.