La région Occitanie, entre attractivité, concurrence et inégalité

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L’Occitanie, terre de contrastes

  • La moitié du territoire occitan est occupé par des montagnes (Pyrénées et Massif Central).
  • Les plus fortes densités de population se situent dans les villes principales (Montpellier et surtout Toulouse) ainsi que le long du littoral.
  • La densité moyenne se situe autour de 80,2 habitants au km², ce qui est en-deçà de la moyenne nationale (105,8 hab./km²).
  • L’Occitanie, en dehors des concentrations citées précédemment, est donc une région peu densément peuplée.
  • Cependant, c’est une région qui attire : le solde migratoire est positif depuis de nombreuses années. Le vieillissement de la population dans les zones rurales est compensé par une croissance démographique plus élevée que la moyenne nationale.
  • Cette différence entre une population plutôt jeune, urbaine, relativement aisée et une population plus âgée, plutôt rurale a des conséquences sur le dynamisme économique de la région.
  • L’Occitanie a un dynamisme économique différencié polarisé sur Toulouse. Cette polarisation n’empêche pas une grande diversité d’activités.
  • Toulouse est la capitale de la région Occitanie. C’est la ville la plus peuplée de la région. Elle est associée à d’autres communes au sein d’une intercommunalité dénommée « Toulouse métropole ».
  • L’agriculture occupe de vastes surfaces en Occitanie.
  • Certaines zones où dominaient autrefois de petites exploitations pratiquant la polyculture sont en difficulté. Elles sont en reconversion (ex. : Tarn et Aveyron). Les agriculteurs se tournent par exemple de plus en plus vers l’agrotourisme.
  • D’autres conservent une agriculture spécialisée, en particulier la viticulture.((liste2)) *L’agriculture biologique s’est également développée : c’est en Occitanie que l’on trouve le plus grand nombre d’exploitations converties en agriculture bio.
  • Les secteurs industriels sont eux aussi variés et innovants (aéronautique, agro-alimentaire, santé, biotechnologies et numérique).
  • Les services sont le premier secteur d’activités en termes d’emplois (comme dans toute la France). L’Occitanie se distingue par un pôle touristique de premier plan ainsi que par un ensemble d’universités et de grandes écoles recherchées dont l’ENAC.
  • Ainsi, les secteurs industriels de pointe cohabitent avec des activités rurales et traditionnelles en difficulté et confirment les forts contrastes à l’œuvre dans la région.
  • Ces contrastes se retrouvent dans l’organisation du territoire avec des espaces urbains et littoraux à l’économie dynamique et des espaces intérieurs en retrait. Ils entraînent de fortes inégalités de revenus.
  • Ces inégalités sont combattues par l’État et la région avec notamment des aides pour un retour à l’emploi après un chômage de longue durée.

Une attractivité aux échelles nationale, européenne et mondiale

  • Le tourisme représente une activité majeure pour l’Occitanie, (4e région la plus touristique de France).
  • Toutes les formes de tourisme cohabitent (tourisme balnéaire, hivernal, culturel, urbain et vert).
  • Environ 65 % des touristes en Occitanie sont Français et 35 % sont étrangers.
  • Ces derniers viennent d’Europe, et principalement d’Allemagne, d’Espagne, du Royaume-Uni, des Pays-Bas et de Belgique, mais aussi d’autres continents.
  • Leur venue est facilitée par un réseau de communication multimodal avec plusieurs aéroports, une ligne grande vitesse le long du littoral, des routes et autoroutes.
  • Il existe donc par le biais du tourisme une véritable intégration de l’Occitanie aux échelles nationale, européenne et mondiale.
  • L’aéronautique demeure un secteur essentiel en termes d’activités et d’emplois. Plus de 800 entreprises dépendent directement du pôle de Toulouse ainsi que 86 000 emplois directs dans l’aéronautique et le spatial. Cette activité majeure s’est diffusée sur l’ensemble du territoire pour constituer un district industriel.
  • Le point de départ est l’entreprise Airbus, entreprise européenne dont le siège social est situé à Blagnac dont les avions sont achetés par des pays du monde entier et concurrencent Boeing, l’autre principal constructeur mondial.
  • De plus, l’Occitanie fait partie du pôle de compétitivité « Aerospace Valley » fondé en 2005.
  • La présence d’Airbus et de l’Aerospace Valley est un atout pour l’intégration économique de l’Occitanie, en Europe et dans le monde car elle fait de l’Occitanie une région reconnue mondialement pour cette spécialité.
  • Cependant, cette « monoactivité » fragilise aussi le territoire en cas de crise. Au niveau mondial, la concurrence est rude (Boeing) et, pour rester compétitive, la filière doit constamment se réinventer.

Les défis à relever pour faire face à la concurrence

  • La coopération transfrontalière permet d’améliorer l’intégration au sein de l’Union européenne. Si la France échange beaucoup avec sa voisine espagnole, et que de nombreuses coopérations transfrontalières ont été initiées, le nombre de personnes et de domaines concernés par ces échanges reste modeste si on le compare avec la coopération transfrontalière du Nord-Est.
  • Le creusement d’un tunnel d’une quarantaine de km au centre des Pyrénées est envisagé depuis une trentaine d’années. Cependant, le coût est jugé trop élevé, les fonds européens ne sont pas accordés, et le tracé de la ligne est contesté.
  • Le deuxième défi de la région Occitanie concerne la lutte contre les inégalités territoriales.
  • Si l’Occitanie attire (solde migratoire positif), les nouveaux habitants privilégient certains territoires au détriment d’autres. L’évolution de la population est positive autour de Toulouse et Montpellier, le long du littoral, mais pas dans le reste de la région. Les villes y sont de taille moyenne, par conséquent, les services du tertiaire supérieur y sont moins présents, de même que les offres d’emploi.
  • Pour lutter contre ces inégalités territoriales, l’UE, l’État et la région se sont engagés dans des actions et des plans en direction des territoires ruraux et montagnards.
  • En région Occitanie, le problème d’insertion des jeunes est important, la part des jeunes de 18-25 ans non insérés (ni en emploi, ni en formation) s’étend jusqu’à plus de 33 % dans les Pyrénées-Orientales et l’Aude (moyenne régionale : 23,4 % de jeunes non insérés, contre une moyenne métropolitaine de 21,7 %).