La socialisation en fonction du genre et du milieu social
Une socialisation différenciée en fonction du genre
Une socialisation différenciée en fonction du genre
- Dès les premiers mois de la vie, garçons et filles sont socialisés différemment. Ce conditionnement est parfois inconscient de la part des parents.
- Filles et garçons font donc l’apprentissage d’un rôle social dans leur culture dès les premiers instants de leur vie.
- Le sexe d’un individu renvoie à ses caractéristiques biologiques présentes dès la naissance (innée).
- Le genre renvoie aux rôles stéréotypés que l'on associe à un sexe (acquis).
- Filles et garçons sont ainsi socialisés sur le mode de l’opposition entre féminin et masculin.
- La socialisation des filles est par exemple tournée vers l’intérieur alors que celle des garçons est tournée vers l’extérieur.
- La socialisation genrée s’effectue au détriment des filles qui subissent de nombreuses inégalités.
- L’inégalité de traitement commence dès l’enfance. Avec les années, les différences peuvent prendre plus d’ampleur : malgré l’entrée des femmes sur le marché du travail, les tâches domestiques restent inégalement réparties au sein du couple.
- Cette division sexuelle du travail domestique est en lien avec la socialisation des femmes qui ont bien souvent vu leurs mères effectuer ces tâche : il y a une reproduction sociale.
Une socialisation différenciée en fonction du milieu social
Une socialisation différenciée en fonction du milieu social
- Les catégories populaires, moyennes et supérieures n’adoptent pas toutes les mêmes modes de vie. Les normes et valeurs transmises au sein des groupes d’appartenance peuvent fortement varier et là encore, la reproduction sociale est importante.
- Selon le sociologue français Pierre Bourdieu notre milieu social (la famille principalement) transmet un ensemble de normes et de valeurs permettant de nous adapter à notre milieu social : cela constitue un habitus. Il met aussi en évidence l’importance de plusieurs capitaux transmis par les parents aux enfants. Il en dénombre trois principaux.
- Les milieux aisés possèdent ces trois capitaux en abondance, alors que les milieux populaires sont moins bien dotés.
- La réussite des enfants à l’école est grandement dépendante de notre milieu social.
- Les enfants issus des milieux aisés réussissent souvent mieux que les autres car ils héritent d’un cadre économique, social et culturel propice à la réussite scolaire.
- La poursuite des études est fortement liée au milieu social qui exerce sur l’individu de nombreuses contraintes.
- Il est difficile de sortir de son milieu social d’origine car il existe un fort déterminisme social. Ce concept sociologique indique que la société détermine l’individu. Nos comportements individuels résultant de la socialisation sont grandement orientés par notre origine sociale.
- On parle ainsi de socialisation différenciée pour désigner le fait que la socialisation ne s’opère pas de manière uniforme, les instances socialisantes et la société elle-même poussant les individus à se conduire de certaines façons, selon leurs groupes d’appartenance, par le biais de l’apprentissages de valeurs et de normes parfois stéréotypées.