Le changement climatique et les écosystèmes
Introduction :
Le changement climatique est un phénomène majeur qui impacte les écosystèmes de façon locale, mais aussi mondiale.
Pour illustrer ce phénomène au niveau local nous prendrons l’exemple de la progression du moustique-tigre en France, et nous parlerons du blanchiment des coraux constaté aujourd’hui dans diverses parties des océans de la planète comme exemple du phénomène à l’échelle mondiale.
Pour finir, certaines activités humaines impactent les écosystèmes, comme l’utilisation des combustibles fossiles et la surpêche. Il est toutefois possible d’atténuer leurs effets sur la planète.
L’augmentation de la température à la surface de la Terre
L’augmentation de la température à la surface de la Terre
L’effet de serre est un phénomène naturel qui permet à la Terre de conserver une partie de sa chaleur. Le changement climatique actuel est dû à l’amplification de ce phénomène.
Depuis environ 200 ans, les activités humaines qui sont très productrices de gaz à effet de serre, dont le dioxyde de carbone, amplifient anormalement l’effet de serre. Le résultat en est une hausse de la température moyenne de la surface de la planète, appelée température globale.
On considère que depuis 1880, la température globale a augmenté de 0,85 °C. Cela peut sembler négligeable, mais c’est un changement important à l’échelle de la planète.
Température globale :
La température globale est la température moyenne à la surface de la planète.
Durant la période la plus froide de la dernière glaciation du quaternaire, il y a des dizaines de milliers d’années, la température globale était inférieure d’environ 4 °C à celle d’aujourd’hui. Une bonne partie de l’Europe était alors recouverte d’une épaisse couche de glace. Avec une évolution de 4 degrés sur une si longue période on comprend qu’une hausse de presque 1 degré en à peine 200 ans est importante.
Les effets du changement climatique sur les écosystèmes sont visibles à l’échelle locale et mondiale.
La progression du moustique-tigre
La progression du moustique-tigre
Le moustique-tigre est une espèce de moustique originaire des forêts tropicales de l’Asie du Sud-Est qui a proliféré au niveau local.
Avec le développement du commerce international de marchandises, et notamment le commerce des pneus usagés, une importation de moustiques-tigres a eu lieu.
Comme ses œufs résistent très bien à un assèchement prolongé, le moustique-tigre a progressivement envahi les territoires.
Sa progression spectaculaire lui a valu d’être classé parmi les dix espèces les plus invasives de la planète et il a été vu pour la première fois en France en 2004, à Nice.
Aujourd’hui, on peut le trouver dans de nombreux départements du Sud de la France, car le changement climatique est favorable à sa progression vers le nord du globe.
Le problème spécifique causé par cette espèce de moustique est qu’elle est un vecteur de divers virus tropicaux, dont la Dengue, le Chikungunya et la fièvre Zika. Cela signifie que certains de ces moustiques sont porteurs de maladies et peuvent les transmettre lorsqu’ils piquent des individus. Ces maladies peuvent donc désormais se propager également en France.
Le changement climatique permet donc à de nouvelles espèces de peupler de nouveaux écosystèmes et à des maladies jusque-là inconnues sur certains territoires, d’apparaître.
Le blanchiment du corail
Le blanchiment du corail
Les coraux sont des organismes qui vivent sur des récifs en eaux peu profondes dans les mers et les océans.
Tous les coraux et les animaux qui vivent sur un récif corallien forment des écosystèmes qui jouent un rôle essentiel pour le monde sous-marin, car de très nombreuses espèces de poissons viennent se nourrir dans ces récifs, et s’abriter pour pondre leurs œufs. Ces œufs produisent des alevins qui grandissent en sécurité tout en se nourrissant sur les coraux.
Alevins :
Les alevins sont de jeunes poissons.
Les récifs coralliens sont à la fois les pouponnières et les nourrices des mers et des océans. Leur rôle d’écosystème dans le renouvellement des générations de poissons est essentiel.
Les êtres vivants constituant le corail
Les êtres vivants constituant le corail
Les coraux sont constitués d’un organisme animal qui abrite lui-même plusieurs dizaines d’algues unicellulaires. La raison de cette association « animal-végétal », est que chacun des deux en tire un énorme bénéfice.
En effet, les algues ont besoin de l’animal pour être protégées de l’environnement extérieur, vivre et réaliser la photosynthèse. De leur côté les animaux ont besoin des algues, qui leur procurent de la matière organique produite grâce à la photosynthèse. Ce type d’association s’appelle une symbiose.
Symbiose :
Association entre deux organismes vivants d’espèces différentes. Elle est durable et réciproquement bénéfique.
Le phénomène de blanchiment du corail
Le phénomène de blanchiment du corail
Depuis la fin des années 1990, les scientifiques ont observé que dans certaines régions des océans, les récifs coralliens perdent leur couleur : c’est le blanchiment des coraux.
Ce phénomène est dû à l’expulsion de l’algue unicellulaire par les animaux qui l’abritent. Ces animaux en meurent, et les coraux qu’ils forment dépérissent. Tout ceci entraîne malheureusement la détérioration de l’écosystème corallien.
Aujourd’hui, nous savons que l’augmentation de la température des océans, qui est due à l’augmentation de la température globale, est une des causes du blanchiment des coraux.
Les activités humaines peuvent donc également modifier les écosystèmes à l’échelle de la planète.
Toutefois, l’Homme agit à plusieurs niveaux pour tenter de protéger les écosystèmes de la planète.
Protéger les écosystèmes de l’effet des activités humaines
Protéger les écosystèmes de l’effet des activités humaines
L’utilisation des combustibles fossiles
L’utilisation des combustibles fossiles
L’utilisation de combustibles fossiles producteurs de gaz à effet de serre est une des causes du changement climatique. Parmi eux, on trouve le pétrole et le charbon qui sont utilisés dans les transports et les industries.
Au niveau mondial, les réunions annuelles de la COP (Conference of the Parties) sont l’occasion pour les pays participants d’arriver à un accord général pour limiter la production des gaz à effet de serre.
Le développement des énergies renouvelables est la principale alternative à l’utilisation des combustibles fossiles. Les plus connues sont l’énergie solaire, l’éolienne, et l’hydraulique, c’est-à-dire issue des barrages.
Mais d’autres énergies renouvelables et prometteuses existent.
Par exemple, une forme différente d’énergie hydraulique utilise le déplacement de l’eau lors des marées, ou sur le cours d’un fleuve, pour faire tourner des turbines qui produisent de l’électricité. Ces turbines sont appelées hydroliennes, et sont placées sur les fonds marins ou au fond des fleuves. Dans le cas des marées, on parle d’énergie marée-motrice.
Cependant, pour toute nouvelle énergie renouvelable testée, il faut faire à chaque fois le bilan global de ses avantages et de ses défauts.
Les agrocarburants, fabriqués à partir de végétaux, utilisent quasiment autant d’énergie pour être fabriqués, qu’ils n’en produisent eux-mêmes. Cette source d’énergie n’est donc pas d’un grand intérêt. D’autant plus que la culture des végétaux utilisés nécessite souvent des produits chimiques, qui impactent les écosystèmes et la biodiversité.
La surpêche
La surpêche
Pratiquée par certains pays depuis de nombreuses années, la surpêche s’est tellement développée que le nombre de poissons dans les océans ne cesse de diminuer.
Surpêche :
Action de pêcher trop de poissons sans leur laisser le temps de se reproduire pour reconstituer les populations.
Or, les poissons font partie de différents écosystèmes, et jouent un rôle dans plusieurs chaînes alimentaires.
Au niveau européen, une politique de pêche fixe notamment des quotas de pêche des différentes espèces pour chaque pays. Le but est de laisser suffisamment de poissons dans les eaux européennes pour permettre le renouvellement des générations.
Une gestion commune des ressources partagées par différents pays est donc primordiale.
Par ailleurs, plusieurs gouvernements ont commencé à créer des zones de réserves marines, où la pêche est contrôlée, et qui permettent de sensibiliser le public aux différents rôles des écosystèmes, et aux dangers qu’ils courent à cause des activités humaines.
La sensibilisation des Hommes et des gouvernements est essentielle pour prendre conscience de l’effet des activités humaines sur les écosystèmes. Sensibiliser permet aussi de mettre en œuvre des moyens pour les protéger.
Conclusion :
Le changement climatique est le résultat des activités humaines et impacte les écosystèmes à l’échelle locale mais également à l’échelle mondiale.
Il est en partie dû à l’utilisation des combustibles fossiles. Par conséquent, il est nécessaire de développer l’utilisation de formes alternatives d’énergie ayant moins d’impact sur l’environnement. Certaines pratiques humaines comme la surpêche ont un impact négatif sur les écosystèmes.
Pour agir contre l’impact des activités humaines, la sensibilisation des populations et des gouvernements est essentielle pour que soient mis en œuvre des moyens de lutte efficaces sur le long terme.