Le Menteur

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Corneille et le classicisme

  • Contexte historique et artistique
  • Classicisme sous Louis XIII, influencé par l’Antiquité.
  • Les mystères et pièces de la Renaissance perdent de leur popularité, besoin de renouveau.
  • Richelieu joue un rôle clé dans l’institutionnalisation du théâtre, en créant l’Académie française (1635), en soutenant les auteurs comme Corneille et en subventionnant des salles de spectacle comme l’Hôtel de Bourgogne.
  • Baroque et classicisme
  • Corneille est à la transition entre baroque et classicisme.
  • Le Cid (1637) marque un tournant avec l’invention de la tragi-comédie (mélange de combats héroïques et d’intrigues amoureuses), ce qui déclenche des débats et pousse à l’établissement des règles classiques.
  • Les règles du classicisme
  • Corneille, dans ses Discours (1660), fixe la règle des trois unités.
  • Règle de bienséance : ne pas heurter les convenances, éviter la vulgarité.
  • Règle de vraisemblance : l’intrigue doit être crédible et rester proche du réel, sans recours à l’irrationnel.
  • Évolution de Corneille
  • Corneille débute avec des comédies dans les années 1620-1630.
  • Après Le Cid et Le Menteur, il expérimente des genres mixtes avant de se consacrer à la tragédie à partir de 1645.
  • Le choix de la comédie
  • Avec Le Menteur, Corneille réforme le genre comique en abandonnant les éléments de farce et de commedia dell’arte.
  • Le Menteur est inspiré de la pièce espagnole La Verdad sospechosa de Juan Ruiz de Alarcón, traduite et adaptée par Corneille.
  • Objectif de la comédie : plaire et instruire
  • Corneille adhère à la devise docere et placere (plaire et instruire).
  • Dans Le Menteur, le courant précieux (galanterie, langage raffiné, métaphores amoureuses) est exploité, avec des personnages qui adoptent un comportement galant et sophistiqué.
  • Corneille critique en même temps ces mœurs en montrant leur superficialité à travers le mensonge de Dorante.

Le mensonge entre utilité et vanité

  • Dorante et son entourage
  • Dorante : Personnage-type du menteur, séducteur, avide de reconnaissance. Il cherche à obtenir le statut d’« honnête homme ».
  • Son père, Géronte, incarne l’idéal de l’honnête homme.
  • Cliton, valet de Dorante, est à la fois complice et victime des mensonges. Il est rusé mais sert aussi de miroir moral.
  • Les mensonges de Dorante révèlent son ambition mais aussi sa naïveté.
  • Façonner l’intrigue
  • Intrigue complexe, centrée sur un quiproquo : Dorante confond Clarice avec Lucrèce, déclenchant une série de mensonges.
  • Structure rigoureuse : chaque acte fait progresser l’intrigue amoureuse et les stratagèmes des personnages.
  • Le quiproquo est un ressort comique central, un malentendu entre personnages, que seul le spectateur comprend.
  • Le quiproquo souligne les relations complexes entre les personnages, notamment les héroïnes Clarice et Lucrèce qui piègent Dorante pour tester sa sincérité.
  • Personnages féminins
  • Clarice et Lucrèce ne se laissent pas facilement séduire. Clarice est coquette et préoccupée par le mariage, tandis que Lucrèce, plus discrète, finit par accepter Dorante.
  • Isabelle et Sabine, servantes et confidentes des héroïnes, jouent des rôles stratégiques. Isabelle imagine l’échange d’identités, qui confond Dorante.
  • Le badinage
  • Le badinage, forme codifiée de galanterie, est un jeu verbal de séduction dans les salons mondains du XVIIe siècle.
  • Dorante excelle dans ce jeu, mais Clarice se moque de ses flatteries trop rapides. Les échanges légers sont un prétexte à la création de comique, tant dans les dialogues que dans les gestes.
  • Le comique de mots et le comique de gestes sont présents, en particulier avec Cliton.
  • Le badinage va au-delà du simple amusement, car il mène au mariage, au passage vers l’âge adulte.
  • Le mensonge comme art
  • Le mensonge n’est pas qu’un défaut, mais un art maîtrisé par Dorante qui requiert éloquence, mémoire, capacité à improviser.
  • Corneille, bien que reconnaissant dans La Suite du menteur que le mensonge est moralement condamnable, admire l’habileté intellectuelle de son personnage.
  • Les personnages féminins usent aussi de ruse, montrant que le mensonge n’est pas uniquement une faiblesse masculine.
  • Le théâtre est ainsi l’art du mensonge, où vérité et illusion se confondent.