Le texte narratif : un roman, une histoire
Le texte narratif
Le texte narratif
La structure d’un texte narratif
La structure d’un texte narratif
Le verbe « narrer » veut dire raconter. Le texte narratif raconte une histoire.
Cette histoire peut être réelle ou imaginaire.
Dans un texte narratif, les actions se succèdent : la notion de la chronologie est très importante.
Un texte narratif comporte 5 parties principales :
Il est très important de connaitre la structure d’un texte narratif pour :
- reconnaitre plus facilement les éléments de l’histoire ;
- se concentrer sur les éléments importants de l’histoire et sur leur enchainement ;
- mieux comprendre le sens général du texte.
La couverture d’un livre
La couverture d’un livre
La couverture d’un livre donne des renseignements sur le texte.
La première de couverture donne le titre, le nom de l’auteur, parfois celui de l’illustrateur et une image qui représente souvent le personnage principal et/ ou le décor. Elle éveille la curiosité et permet de faire des hypothèses sur l’histoire.
Sur la quatrième de couverture, on trouve un extrait du texte ou un résumé du début de l’histoire qui incite à connaitre la suite.
Beaucoup de romans sont divisés en chapitres qui sont numérotés et/ou titrés.
Le titre d’un chapitre donne une information sur le texte qu’il contient. Il permet d’anticiper, de faire des hypothèses sur la suite de l’histoire.
Les différentes parties du texte narratif
Les différentes parties du texte narratif
La situation initiale
La situation initiale
Les premiers mots (ou les premiers paragraphes) d’un roman s’appellent l’incipit.
Ce mot vient du latin « incipio » qui veut dire : je commence.
L’incipit permet de reconnaitre le genre du roman : policier, science- fiction, historique…
L’incipit plante le décor et présente les personnages : c’est la situation initiale, l’introduction.
On découvre le ou les personnages. Le narrateur (celui qui raconte) peut être un personnage. Le texte est alors écrit à la première personne du singulier.
Souvent, on emploie l’imparfait pour présenter la situation.
On découvre aussi quand et où se passe l’histoire.
Cela permet de se représenter mentalement le texte, d’imaginer le décor et les personnages.
Parfois, des illustrations accompagnent le texte.
« Les nuages se chargèrent de pluie et le vent se leva. Sur la plage de Saint-Clair, à la sortie du Lavandou, les derniers vacanciers de septembre plièrent leurs parasols inutiles et leurs serviettes de bain. Les jouets des enfants regagnèrent les coffres des voitures familiales.
Ricky Miller, huit ans, frissonnait sous son tee-shirt Snoopy mais il aurait pu supporter la pire des bourrasques. Car il attendait Georges, son frère, qui regagnait la plage en battant l’eau des mains et des pieds avec une belle énergie. »
Les doigts rouges, Marc Villard
L’élément déclencheur
L’élément déclencheur
L’élément déclencheur est un événement inattendu qui va perturber les personnages ou les mettre en danger. Cela va entrainer une suite d’actions ou d’aventures pour résoudre le problème.
L’élément déclencheur tient souvent en un seul paragraphe. Souvent le temps du verbe change et on trouve des adverbes comme « soudain », « tout à coup », « brusquement », qui insistent sur le changement très rapide de la situation.
« Donc, je venais de déposer mon sac quand, dans un bruit de freins terrible qui m’a fait me cacher, une voiture BMW noire a pilé sec à mon niveau. J’ai d’abord imaginé qu’on allait me kidnapper. »
Gare au carnage, Amédée Petitpotage ! Jean-Loup Craipeau
Les péripéties
Les péripéties
Le déroulement de l’histoire est une suite de péripéties, d’aventures, d’actions pour résoudre le problème, pour vaincre un danger.
On peut appeler cette partie l’intrigue de l’histoire. C’est la partie la plus longue.
Le lecteur est tenu en haleine par le suspens, par les dangers encourus par le personnage principal, les différents obstacles rencontrés.
Selon les romans, on peut aussi trouver de l’humour, du dépaysement, des informations historiques…
C’est dans cette partie que l’on découvrira mieux les personnages, on comprendra leurs sentiments, leurs motivations et leurs actions.
On y trouve souvent des dialogues entre les personnages.
« Au petit matin, sa décision fut prise : il téléphonerait à son père d’une cabine du Lavandou et lui demanderait conseil. Georges n’était plus le grand frère bienveillant qu’il croyait et c’est surtout cette pensée qui faisait mal à Ricky. Il décida de fermer sa chambre à clé et de n’en sortir que pour descendre téléphoner en ville. »
Les doigts rouges, Marc Villard
La résolution des problèmes
La résolution des problèmes
La résolution des problèmes est une partie placée juste avant la fin de l’histoire. Elle est souvent assez courte.
Les aventures sont terminées. Le personnage principal a surmonté les obstacles ou a résolu le problème, parfois avec une aide extérieure. Un équilibre est rétabli.
« Isabelle ne raconta à personne ce qui s’était passé ce jour-là et, bien qu’elle observât souvent les vitraux, jamais plus elle ne remarqua le moindre mouvement. Mais elle savait que ce qu’elle avait vu évoquait quelque chose de très vieux, de très lointain et d’une telle intensité qu’on ne pouvait l’oublier complètement. »
Le vitrail, Penelope Lively
Le dénouement
Le dénouement
Le dénouement est la fin de l’histoire, qui peut se terminer bien ou mal.
Soit le personnage retrouve la situation de départ, soit il vit une nouvelle situation.
Le dénouement n’est pas toujours heureux : la situation peut être meilleure ou pire.
C’est la fin de l’intrigue, par exemple d’une enquête dans un roman policier.
« Elle savait qu’il y avait, enfermée dans ces vitraux, une force si puissante qu’elle avait pu jadis traverser les mers, et qu’aujourd’hui encore elle rayonnait par-delà le temps pour venir conter une très ancienne histoire. »
Le vitrail, Penelope Lively
Le cas du théâtre
Le cas du théâtre
Une pièce de théâtre est un texte narratif, qui raconte une histoire. Il est écrit pour être joué par des acteurs, sur une scène, devant un public de spectateurs pour faire ressentir des émotions.
Le texte d’une pièce de théâtre a le même schéma que le roman :
- situation initiale ;
- élément déclencheur ;
- péripéties ;
- élément de résolution ;
- dénouement/fin.
Le texte est divisé en actes (comme les chapitres d’un roman). Chaque acte est divisé en scènes.
Une courte pièce de théâtre s’appelle une saynète. Elle est souvent amusante et se termine par un effet comique : la chute.
Le texte est un échange de paroles entre les personnages ; c’est un dialogue.
Les paroles dites par un personnage sont une réplique.
Le nom de chaque personnage est écrit en lettres majuscules devant chaque réplique.
Au début d’un acte, d’une scène ou parfois entre les répliques, on trouve un texte court qui explique comment jouer la scène. Cela permet de préciser la mise en scène : le décor, l’attitude, la place ou l’intonation des personnages Ce texte n’est pas dit par les acteurs.
- Ces petits textes s’appellent des didascalies. Ils sont souvent écrits en italiques sur le texte.
Au théâtre, quand on est au cœur de l’intrigue, une péripétie importante qui renverse la situation est appelée un coup de théâtre.
« LE CLIENT : Bonjour monsieur ! Je voudrais une veste !
LE TAILLEUR : Bien sûr monsieur ! Je prends tout de suite vos mesures ! (Le tailleur prend la règle et mesure n’importe quoi n’importe comment : longueur des jambes, tour de taille… Air étonné du client.) Parfait ! J’ai toutes les mesures ! Je vais pouvoir vous faire une belle veste ! Si vous voulez, je peux vous la faire en peau d’éléphant.
LE CLIENT : Euh… Non merci ! Les éléphants, je préfère les voir en liberté ! Je préférerais une veste normale en tissu. Une veste comme tout le monde quoi !
LE TAILLEUR : Parfait ! Alors ici je vais mettre une manche verte… (Il montre en même temps quelque chose qu’il propose) et là une manche jaune. Au milieu, nous aurons quelques rayures mauves, avec des petits points roses et blancs. Qu’en pensez-vous ?
LE CLIENT : Eh bien… C’est un peu trop coloré ! Je n’ai pas envie d’avoir une veste de clown pour aller travailler ! Je veux une veste grise, une veste normale quoi… »
« Le tailleur fou », Petites comédies pour enfants, Christian Lamblin
- Dans cet exemple, on peut voir les didascalies, en italique.