Les caractéristiques du capitalisme des années 1920

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Le capitalisme, au cœur de l’industrialisation de l’Occident

  • Deux notions sont importantes pour la mise en place du capitalisme : la liberté et la propriété privée. Depuis la fin du XVIIIe siècle, le capitalisme trouve dans le libéralisme un terreau favorable à son essor.
  • Cette convergence entre le capitalisme et le libéralisme permet au XIXe siècle la constitution des sociétés par action. Elles sont gérées par des conseils d’administration, qui gèrent les politiques économiques des sociétés et la répartition des revenus, entre dividendes, investissements et salaires des ouvriers.
  • Les capitalistes achètent, vendent et s’échangent des actions dans les bourses. Progressivement, avec les progrès des télécommunications les bourses deviennent des lieux majeurs de l’économie des pays industriels.
  • Avec la diffusion de la révolution industrielle et la compréhension que le progrès technique favorise l’accumulation de richesses, les capitalistes vont s’intéresser de près aux progrès technologiques et investissent dans l’industrie, accélérant sans cesse la marche vers la modernité.
  • Le XIXe siècle propulse l’Europe dans l’industrialisation massive.
  • Le capitalisme stimule les innovations techniques et permet à l’industrie de croitre en volume de production et d’élargir les secteurs touchés par l’industrialisation.
  • Si les secteurs textiles, miniers, sidérurgiques et ferroviaires constituent l’essentiel des secteurs modernisés au cours de la première partie du XIXe siècle, une seconde révolution industrielle à partir des années 1870 permet aux sociétés de décupler leurs capacités productives.
  • Les progrès combinés dans la chimie et la physique donnent naissance à une société du mouvement. Avec le développement des modes de transports collectifs et individuels, l’industrie rythme dès lors le quotidien des hommes et des femmes.
  • Cette deuxième révolution industrielle est aussi l’objet d’une nouvelle étape dans le capitalisme : les banques mixtes se développent et deviennent des acteurs à part dans la vie économique.
  • Les sociétés les plus innovantes grandissent et absorbent leurs concurrentes, pour devenir de grands consortiums. Pour éviter que la concurrence ne nuise trop à leurs activités, les entreprises mettent en place des trust et des lobby.
  • L’apparition de l’organisation scientifique du travail bouleverse le secteur productif au cours de la seconde révolution industrielle, dans les années 1870. La première organisation du travail, le taylorisme, se base sur la séparation des employés entre cols bleus et cols blancs. Les pièces et les outils sont standardisés pour gagner en efficacité et éviter les pertes de temps. Le processus productif est découpé en plusieurs étapes (spécialisation des métiers).
  • Le taylorisme inspire le constructeur automobile américain Henry Ford qui décide d’en améliorer le principe (travail à la chaîne). Ford doit recruter sans cesse des ouvriers pour répondre au turn-over permanent. Il conçoit alors le principe de l’intéressement au travail. De plus, leurs salaires étant plus élevés, ceux-ci peuvent acheter les voitures Ford, et faire ainsi fonctionner le carnet de commande de l’industriel.
  • Le fordisme va se développer dans toutes les usines dans les années 1920 et être un fondement du travail industriel pour 50 ans.

La société industrielle et les inégalités sociales

  • Dans les premières décades du XXe siècle, les conditions de travail des ouvriers s’améliorent grâce à la réglementation du travail et à l’augmentation des salaires, obtenues par des grèves et des mouvements syndicaux. Ils permettent de répartir de manière plus égale les profits de la société industrielle pour les salariés.
  • L’augmentation du pouvoir d’achat et la baisse progressive des prix des biens produits par l’économie industrielle permet l’accès aux biens de consommation pour de plus en plus de personnes (mise en place de la société de consommation).
  • Le secteur de la publicité se développe en parallèle.
  • La grande distribution se développe pour répondre à l’augmentation de la demande. Elle s’adapte aux besoins de la clientèle et offre des gammes de produits toujours plus étendues.
  • La vente par correspondance s’organise et la mobilité individuelle s’étend de plus en plus avec le vélo et l’automobile, qui connait un vrai décollage dans les années 1920, grâce aux apports du fordisme.
  • Au XIXe siècle, la société industrielle a progressivement favorisé l’émergence de deux pôles opposés, la bourgeoisie et le prolétariat.
  • Bien qu’hétérogène, le prolétariat se forme progressivement une culture de classe à la fin du XIXe siècle. Celle-ci se distingue nettement des valeurs prônées par la bourgeoisie.
  • Avec l’augmentation du pouvoir d’achat au début du XXe siècle, une classe moyenne apparaît, qui devient petit à petit le cœur de la société de masse.
  • L’opinion publique se développe avec la massification de la presse et la démocratisation des sociétés.
  • Si les écarts semblent se réduire, la société industrielle reste fondamentalement inégalitaire, entre l’élite capitaliste dont le revenu est assuré par les cours de la bourse, et les salariés et prolétaires, dont le niveau de vie ne dépend que de leur capacité de travail.
  • Au XIXe siècle, l’anarchisme, le socialisme et le communisme naissent en réponse au développement de la société industrielle. Les penseurs de ces mouvements contestataires critiquent le fonctionnement du capitalisme et le désignent comme la cause des inégalités dans le monde. Pour eux, il faut restructurer la classe ouvrière, aussi appelée prolétariat.
  • Face à un capitalisme international, qui étend ses intérêts dans tous les territoires du globe, Marx crée dès 1864 l’Internationale ouvrière. Pour lui, les ouvriers du monde entier doivent privilégier la solidarité et la lutte des classes contre la bourgeoisie.
  • Le mouvement internationaliste se heurte au début du XXe siècle à la Première Guerre mondiale et à l’exaltation des nationalismes. En 1917, les bolchéviques conduits par Lénine prennent le pouvoir en Russie. Ceux-ci abolissent les principes de la société capitaliste : la propriété privée et la libre entreprise.
  • Mettant en commun les outils productifs, les bolchéviques établissent au début des années 1920 une alternative au capitalisme avec l’URSS. Ce modèle répond à une vraie critique du capitalisme et suscite un espoir pour de nombreux prolétaires (1918-1919 : révolution en Allemagne).