Les classes grammaticales invariables
La classe grammaticale
La classe grammaticale
La classe grammaticale d’un mot, qu’on appelle aussi sa nature, est la catégorie à laquelle il appartient (nom, verbe, préposition etc.). Cette nature ne change jamais.
Attention à ne pas confondre la classe grammaticale avec la fonction qui, elle, correspond au rôle précis joué par le mot dans la phrase (un nom est un nom, mais il peut occuper la fonction de sujet, de COD, de COI, d’attribut du sujet etc.)
Certaines classes grammaticales sont dites « invariables » (adverbes, prépositions, conjonctions). Cela signifie que les mots de cette catégorie ne s’accordent jamais en genre et en nombre.
L’adverbe
L’adverbe
L’adverbe complète un verbe, un adjectif ou un autre adverbe pour lui apporter davantage de sens. Comme l’adjectif, on ne peut l’employer seul ; en revanche, et contrairement à celui-ci, il est strictement invariable.
- La brume se levait doucement, révélant les contours des collines endormies. $\rightarrow$ « doucement » est un adverbe de manière qui précise le verbe « se levait ».
- La mer était incroyablement calme sous le ciel étoilé. $\rightarrow$ « incroyablement » est un adverbe qui complète l’adjectif « calme ».
- Il courait vite, évitant les obstacles avec agilité. Les cris résonnaient encore, mais il savait qu’il devait aller plus loin, toujours plus. $\rightarrow$ « vite » est un adverbe de manière qui précise le verbe « courait ». « Encore » est un adverbe de répétition qui modifie le verbe « résonnaient ». « Plus » est un adverbe d’intensité.
La préposition
La préposition
La préposition (à, de, sans, envers, pour, sur, …) est un mot grammatical invariable destiné à construire un complément (COD, COI, complément circonstanciel).
- Si elle est placée avant un nom, elle forme un groupe prépositionnel :
- Le poète écrivait sans inspiration, perdu dans ses pensées. $\rightarrow$ « sans » est une préposition directement liée au nom « inspiration » avec lequel elle forme un groupe prépositionnel.
- Si elle est placée avant un groupe nominal (GN), elle forme un groupe nominal prépositionnel (GNP) :
- Il errait vers l’horizon infini, guidé par ses songes. $\rightarrow$ « vers » est une préposition employée avec le GN « l’horizon ». L’ensemble forme un GNP.
- Si elle est placée avant un pronom, elle forme un groupe pronominal prépositionnel :
- Elle pensait souvent à lui, même lorsque l’orage grondait au loin. $\rightarrow$ « à lui » est un groupe pronominal prépositionnel, formé de la préposition « à » et du pronom personnel « lui ».
- Si elle est placée avant un adverbe, elle forme un groupe adverbial prépositionnel :
- Elle s’éclipsa par là, laissant derrière elle un silence chargé de mystère. $\rightarrow$ « par là » est un groupe adverbial prépositionnel car la préposition « par » est suivie par l’adverbe « là ».
- Si elle est placée avant un infinitif, elle forme un groupe infinitif prépositionnel :
- Le peintre vivait uniquement pour capturer la lumière fugitive des instants éphémères. $\rightarrow$ « pour capturer la lumière fugitive des instants éphémères » est un groupe infinitif prépositionnel. Il est composé de la préposition « pour » suivie par le groupe infinitif « capturer la lumière fugitive des instants éphémères ».
Les conjonctions
Les conjonctions
Les conjonctions relient deux mots, deux groupes de mots ou plusieurs propositions. Il existe :
- les conjonctions de coordination (mais, ou, et, or, ni, car) ;
- les conjonctions de subordination, qui peuvent être formées avec « si », « comme », « quand », ainsi qu’avec « que » et ses combinaisons : « afin que », « pour que », « après que »…
- La tempête faisait rage mais les marins tenaient bon, défiant les éléments avec courage. $\rightarrow$ « mais » est une conjonction de coordination exprimant une opposition entre les deux propositions.
- Il continua son voyage, bien que la nuit fût sombre et glaciale. $\rightarrow$ « bien que » est une conjonction de subordination introduisant une proposition subordonnée exprimant une concession.
L’interjection et l’onomatopée
L’interjection et l’onomatopée
L’interjection exprime une émotion (oh !), un sentiment (hélas…), un ordre (Chut !) et manifeste une présence accrue du locuteur : c’est une marque absolue de discours.
- Ah ! Que la beauté de ce paysage était bouleversante ! $\rightarrow$ « Ah ! » est une interjection.
L’onomatopée intègre aussi cette forme d’oralité, mais elle imite plus spécifiquement un bruit (boum !). Elle est très utilisée en bande-dessinée
- Plouf ! La pierre disparut dans l’eau, rompant le silence paisible du lac. $\rightarrow$ « Plouf ! » est une onomatopée imitant le bruit de la chute de la pierre dans l’eau.