Les différentes formes d'occupation spatiale dans le monde
Introduction :
Depuis la Préhistoire, les hommes ont progressivement occupé la surface de la Terre. Si certains espaces sont beaucoup moins peuplés que d’autres, il n’existe cependant plus aucune région inexplorée. Aujourd’hui, l’ensemble du monde est habité par des sociétés humaines qui ont les mêmes besoins (se loger, se déplacer, se nourrir, se soigner, se détendre, etc.), mais qui sont très différentes. La diversité de ces sociétés explique la variété des formes d’occupation spatiale sur la planète.
Dans ce cours, nous allons nous intéresser à ces différentes formes d’occupation spatiale.
Dans une première partie, nous étudierons les diverses formes d’habitat qui existent dans le monde. Dans une deuxième partie, nous analyserons les différents types de mobilité. Enfin, dans une troisième partie, nous verrons comment les activités de production et de détente occupent l’espace.
Les diverses formes d’habitat
Les diverses formes d’habitat
Habiter le monde, c’est d’abord vivre dans un lieu. Les hommes vivent dans les villes ou dans les campagnes.
Habiter :
C’est vivre dans un lieu, s’y loger, y circuler, y travailler, s’y détendre mais aussi en sortir pour visiter d’autres endroits. Il s’agit d’une expérience personnelle du monde et des territoires.
Dans les villes
Dans les villes
Dans les villes, l’habitat est dense.
Il concentre une population nombreuse sur un espace réduit. Les densités de population y sont élevées.
La ville de Hong Kong est la plus dense du monde avec plus de 6 550 habitants par km2 ©Ryan Cheng
Densité de population :
C’est le nombre d’habitants au km2. Elle nous renseigne sur le caractère plus ou moins peuplé d’un territoire et sur l’inégalité de l’occupation de l’espace.
Dans les villes, l’habitat est principalement vertical, c’est-à-dire que les habitants sont logés dans des immeubles et des gratte-ciels.
Cependant, l’étalement urbain provoque le développement de l’habitat horizontal. Il y a ainsi de plus en plus de lotissements pavillonnaires dans les pays développés et de bidonvilles dans les pays en développement, notamment en Afrique et en Asie.
Étalement urbain :
Ce terme désigne l’extension des villes aux dépens de l’espace rural.
Des lotissements pavillonnaires à Ferrières-en-Brie, dans la région parisienne ©Elementerre
Lotissement pavillonnaire :
C’est un quartier composé de maisons individuelles, disposant le plus souvent d’un jardin.
La favela de Rocinha, le plus grand bidonville brésilien, s’étend sur les flancs des collines de la ville de Rio de Janeiro ©chensiyuan
Bidonville :
C’est un quartier pauvre et surpeuplé d’une métropole, où les maisons sont construites avec des matériaux de récupération. On les appelle slums en Inde et favelas au Brésil.
Dans les campagnes
Dans les campagnes
Dans les campagnes, l’habitat est moins dense.
Selon les modes de vie, il peut prendre deux formes différentes : habitat groupé ou dispersé. Il est groupé quand les maisons sont regroupées dans un village, il est dispersé quand les maisons sont isolées.
Par ailleurs, dans les espaces ruraux à fortes contraintes, les hommes ont adapté leur habitat à la sécheresse, à l’altitude ou au froid : ce sont les nomades.
Rural :
L’adjectif « rural » désigne ce qui se rapporte à la campagne.
Une contrainte naturelle est un élément naturel qui gêne l’installation des hommes.
Un nomade est une personne qui n’a pas d’habitat fixe.
Les formes d’habitat sont donc très variées. Mais habiter le monde, c’est aussi se déplacer à l’intérieur d’un territoire, circuler entre plusieurs espaces. Tout comme il existe diverses formes d’habitat, il y a aussi différentes façons de se déplacer.
Les différentes formes de mobilité
Les différentes formes de mobilité
Dans les villes comme dans les campagnes, les hommes ont construit des infrastructures de transport pour pouvoir se déplacer.
Dans les villes
Dans les villes
Les habitants des villes disposent de transports collectifs tels que le bus, le métro ou le tramway.
Ils peuvent aussi circuler en vélo ou dans leur véhicule personnel, individuellement ou en le partageant avec d’autres passagers. Le covoiturage est une forme de mobilité responsable, afin de limiter la pollution atmosphérique dans les grandes villes.
Covoiturage :
C’est l’utilisation d’une même voiture par plusieurs personnes qui font régulièrement le même trajet.
Les transports en commun à La Rochelle ©KiwiNeko14
Les hommes peuvent aussi circuler entre deux villes en prenant le train ou en voyageant en avion.
Les gares, les voies ferrées ainsi que les aéroports sont des infrastructures de transport qui occupent beaucoup d’espace.
Dans les campagnes
Dans les campagnes
Dans les régions rurales, les infrastructures de transport sont moins nombreuses que dans les villes.
Il existe le plus souvent des lignes de bus ou de car, mais leur fréquence est beaucoup plus faible que dans les villes.
- Les mobilités sont en général plus lentes.
Cependant, les déplacements entre les villes et les campagnes s’accroissent avec la périurbanisation. Les habitants vivent dans l’espace périurbain, généralement dans des lotissements pavillonnaires et travaillent dans la ville voisine. Ils se rendent aussi en ville pour se détendre (musée, cinéma, théâtre) ou faire du shopping.
Périurbanisation :
Ce terme désigne l’extension de la ville dans les espaces ruraux environnants.
Espace périurbain :
C’est un espace situé autour d’une ville et qui s’urbanise en grignotant les campagnes.
Habiter le monde, c’est aussi travailler, produire et se détendre dans des lieux différents.
Les espaces de détente et de production
Les espaces de détente et de production
Les espaces de production
Les espaces de production
Pour produire, les hommes aménagent les territoires.
Ainsi, pour cultiver des céréales ou d’autres types d’aliments (fruits, légumes), les hommes ont transformé les campagnes. Les premiers espaces agricoles aménagés par les hommes sont les rizicultures en Asie.
Des rizières traditionnelles, en terrasse, en Chine ©severin.stalder
Les littoraux sont aussi des espaces profondément transformés par les hommes.
Ils y construisent des ports de pêche et de commerce, ainsi que de grandes zones industrialo-portuaires (ZIP), où s’installent différents types d’industries tel que des chantiers navals où l’on construit les bateaux.
Le littoral est la zone de contact entre la mer et la terre.
Zone industrialo-portuaire (ZIP) :
C’est un port qui abrite de nombreuses usines.
La ZIP de la ville du Cap, en Afrique du Sud ©SkyPixels
Les espaces de détente
Les espaces de détente
Les littoraux sont aussi des espaces dédiés à la détente. On y installe des stations balnéaires, des campings, des golfs ou des parcs d’attraction.
Une station balnéaire est une ville touristique située en bord de mer.
Mais habiter, c’est également cohabiter.
Cohabiter :
Cela signifie vivre ensemble sur un même territoire.
Dans les stations balnéaires, les touristes sont ainsi des habitants temporaires qui doivent cohabiter avec d’autres habitants.
Cette cohabitation peut parfois entraîner des conflits, car les habitants ont parfois des usages différents du même territoire. Ces usages peuvent être d’ordre professionnel pour certains, de loisirs pour d’autres.
La station balnéaire de Cape May, dans le New Jersey aux États-Unis ©Smallbones
Conclusion :
Habiter le monde, c’est vivre dans un endroit, s’y loger, y circuler, y travailler et s’y détendre, mais c’est aussi en sortir pour visiter d’autres lieux. Selon leur culture, les habitants occupent l’espace mondial de façons très variées. Par ailleurs, toutes ces actions quotidiennes transforment, de manière temporaire ou durable, la surface de la Terre.