Les efforts de coopération internationale depuis 1990

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Le renforcement des institutions internationales

  • Le nouveau contexte des années 1990 a, de nouveau, fait émerger les projets de coopération promouvant l’idée d’une gestion plus globale de la planète, notamment par le biais du renforcement des institutions internationales.
  • La principale institution internationale à avoir été renforcée à la fin de la guerre froide est l’Organisation des Nations unies (ONU).
  • Créée en 1945 au sortir de la Seconde Guerre mondiale, l’ONU a été pendant quarante ans neutralisée par l’opposition frontale entre le bloc de l’Ouest américain et le bloc de l’Est soviétique.
  • Cette organisation était voulue à l’origine comme un lieu de discussion favorisant la coopération internationale et les efforts de règlement diplomatique des contentieux internationaux.
  • En Afrique du Sud, l’ONU a favorisé le dialogue entre les différents partis pour aboutir à la fin de l’apartheid, lequel avait perduré pendant des décennies avec le soutien des États-Unis qui, en plein contexte de guerre froide, confiaient à l’Afrique du Sud le rôle de relais de l’anticommunisme en Afrique.
  • Un autre effort notable de cette diplomatie post-guerre froide concerne la question israélo-palestinienne avec les accords d’Oslo en 1993, lesquels ne suffiront pas, malgré tout, à régler le conflit.
  • La fin du bloc communiste au début des années 1990 a accentué la mondialisation économique.
  • Le monde capitaliste s’était refondé en 1945 sur une économie centrée autour des États Unis, avec des institutions qui devaient veiller à la stabilité des États, comme le Fond monétaire international ou la Banque mondiale.
  • L’Organisation mondiale du commerce (OMC) est créée en 1995 pour gérer l’économie mondiale.
  • Cependant, la vision clairement néolibérale de l’organisation favorise les pays les plus riches au détriment des pays les plus faibles, qui doivent aussi se confronter aux lobbies des entreprises privées.
  • L’OMC ne gère pas non plus la direction économique globale. Celle-ci est concentrée entre les mains des plus grandes puissances, qui se réunissent au sein de l’OCDE (Organisation de coopération et de développement économiques, fondée en 1961) et également à l’occasion des réunions G8 ou G20
  • Les pays les moins puissants économiquement sont exclus de l’équation et se réunissent au sein du G77 pour faire valoir leur divergence et contester la gestion de l’économie mondiale par les plus grands pays.
  • La fin de la guerre froide a aussi ouvert la possibilité de mettre en place une justice internationale.
  • La Cour internationale de Justice, fondée en 1945, avait alors un rôle surtout consultatif, car le règlement des contentieux était indissociable de l’opposition Est-Ouest.
  • Ainsi, c’est seulement à partir des années 1990 et de la fin de la guerre froide que l’on voit se multiplier des tribunaux spéciaux internationaux jugeant des conflits – tels que les crimes de guerres – qui s’apparentent à ceux jugés entre 1945 et 1948 à Nuremberg et Tokyo :
  • le tribunal pénal international pour l’ex-Yougoslavie (PTIY), fondé en 1993 ;
  • le tribunal pénal international pour le Rwanda (PTIR), en 1994.
  • La mise en place de tribunaux internationaux, liés à des régions et à des conflits, ainsi que leur succès permet l’élaboration d’un système judiciaire international plus complexe et plus étendu.
  • Cet effort de création d’une justice internationale aboutit au Statut de Rome en 1998, qui donne naissance à la Cours pénale internationale (CPI).
  • Celle-ci est compétente pour juger les crimes de génocide, crimes contre l’humanité et crimes de guerre commis à partir de 2002.
  • Si la CPI admet un principe de non-rétroactivité, certains États réclament au contraire la mise en place d’instances judicaires internationales pour pouvoir juger des crimes de régimes passés.

Les grands enjeux de la coopération au XXIe siècle

  • Le nouvel ordre mondial avenu en 1990 a aussi ouvert la voie à une plus grande coopération mondiale concernant des enjeux très contemporains, comme le maintien de la paix, la gestion des réfugiés et des migrations ou encore la question environnementale.
  • Depuis les années 1990 et la multiplication de guerres civiles et de conflits localisés à l’intérieur des pays, le maintien de la paix est devenu le centre des enjeux de la gestion du monde.
  • La fondation des Nations unies en 1945 avait pour objectif le maintien de la paix.
  • Cette institution doit favoriser la mise en place de protocoles permettant la résolution pacifique des conflits, et doit aussi assurer la protection des civils pour éviter qu’ils ne soient les victimes collatérales de conflits politiques.
  • Pour cela, l’ONU dispose d’une force militaire : les Casques bleus, composés de soldats des différents pays membres de l’ONU et coordonnés par une gouvernance internationale.
  • Concernant le maintien de la paix à l’échelle mondiale, les membres permanents du Conseil de sécurité de l’ONU conservent, encore aujourd’hui, un rôle prééminent et incontournable, car ce sont eux qui décident de l’intervention des Casques bleus, entre autres.
  • Depuis 1990 et l’augmentation des guerres civiles, la gestion des réfugiés est devenue un enjeu croissant pour de nombreux États.
  • Ces guerres civiles conduisent souvent à des logiques de nettoyage ethnique, comme en ex-Yougoslavie, voire de génocide, comme au Rwanda.
  • Les réfugiés qui fuient ces zones pour échapper à la mort ou aux persécutions sont protégés par le Protocole relatif au statut des réfugiés (datant de 1951) défini par le droit des réfugiés appliqué à partir de 1967.
  • Le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés, qui dépend de l’ONU, se charge de la gestion des réfugiés grâce à des aides humanitaires et à une assistance auprès des États d’accueil.
  • Cependant, même si l’ONU œuvre pour favoriser la coopération entre États pour la gestion des réfugiés, celle ci est l’objet de tensions internationales.
  • C’est notamment le cas depuis l’apparition de la crise migratoire en Méditerranée, née à la suite des guerres civiles en Syrie, en Irak et en Libye au début des années 2010.
  • L’augmentation des activités industrielles humaines depuis les deux derniers siècles a eu des conséquences environnementales très nocives concernant l’équilibre entre la nature et les sociétés humaines.
  • En 1988 se crée le GIEC, dépendant de l’ONU, et qui établit un consensus de la communauté scientifique quant au réchauffement climatique global.
  • En 1992, à l’occasion du Sommet de la Terre à Rio de Janeiro, l’ONU propose aux dirigeants du monde une convention-cadre sur les changements climatiques.
  • Elle est cependant non contraignante, c'est-à-dire qu’elle n’engage pas à la mise en place de politiques concrètes.
  • Les signataires de cette convention cadre adoptent en 1997 le protocole de Kyoto. Celui-ci engage cette fois-ci les pays les plus polluants à mettre en œuvre des politiques contraignantes afin de réduire la pollution émise, tandis que des mécanismes de flexibilité sont proposés aux pays en voie de développement pour qu’ils puissent se développer tout en limitant leurs émissions polluantes.
  • Devant l’augmentation des problèmes climatiques, les États se réunissent à nouveau en 2015 à l’occasion de la Cop21, avec pour objectif commun de réduire les émissions de CO2.
  • Cependant, les accords de Paris qui en débouchent, approuvés par 195 États, consistent en une déclaration de principe n’engageant aucun des État signataires à des mesures concrètes.