La peau de chagrin - Partie 2

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  • Le problème central du roman est la tentation, représentée par Fœdora, qui entre en contradiction avec l’idéal, représenté par Pauline.

Fœdora ou la tentation

L’illusion de l’amour

  • Il est difficile d’identifier les inspirations réelles pour le personnage de la comtesse Fœdora (hypothèses courantes : duchesse de Castries et la courtisane Olympe Pélissier).
  • Cela montre surtout que la création d’un personnage est le produit d’une pluralité d’influences.
  • Fœdora est aussi ambivalente que ces femmes. Elle inspire l’amour à Raphaël tout en restant inaccessible, ce qui lui vaut le surnom de « la femme sans cœur » (titre aussi de la partie principale du roman).
  • Raphaël, emporté par ses passions, voit en Fœdora une figure à la fois sensuelle et repoussante.
  • Fœdora est incapable de véritable amour ; elle est superficielle et égoïste, préoccupée par son apparence. Elle cherche l’admiration plutôt que la passion.

Le reflet d’une société superficielle

  • Fœdora est une mondaine qui cherche à se faire flatter et à s’enrichir par ses nombreuses relations.
  • Elle est à l’image du monde des nobles et des bourgeois dans lequel Balzac fait évoluer la plupart des personnages de La Peau de chagrin : les plaisirs masquent l’ennui et la souffrance.
  • Fœdora et cette société ne génèrent que des frustrations.
  • La frustration de Raphaël est illustrée par son voyeurisme, lorsqu’il espionne Fœdora toute une nuit.
  • Cette scène de voyeurisme, plutôt traditionnelle dans la littérature des XVIIIe et XIXe siècles, symbolise l’inconfort de leur relation.
  • Bien que Fœdora soit manipulatrice et superficielle, elle est aussi libre et refuse la soumission à un homme.
  • Le triangle amoureux entre Raphaël, Fœdora et Pauline montre les complexités des relations sentimentales dans le roman.

Pauline ou l’idéal

L’insignifiante

  • Pauline Gaudin est un personnage difficile à identifier, peut-être inspiré de madame de Berny, une amante de Balzac.
  • Balzac propose avec Pauline une autre facette de la passion : une passion durable, construite sur le temps long, contrairement à la passion éphémère que représente Fœdora.
  • La relation initiale entre Raphaël et Pauline est celle d’un précepteur et de son élève, ce qui crée une autorité naturelle de Raphaël sur Pauline.
  • Dans un premier temps, il ne la voit que comme une enfant, puis une femme incapable de lui offrir ce qu’il convoite : sensualité et fortune.
  • Pauline, humble, fragile (et qui ne correspond donc pas à l’image de la femme fatale) mais déterminée, aime Raphaël toute sa vie.
  • Le rapport des deux amants au désir est radicalement opposé.
  • Sur le plan sentimental, la détermination de Pauline est plus ferme que celle du héros.

Un amour véritable ?

  • La fidélité, le sens du partage et l’abnégation de Pauline en font un exemple d’amour véritable.
  • Elle peut apparaître comme le personnage le plus important du récit, car sans elle il est impossible de comprendre à côté de quoi passe Raphaël.
  • Raphaël, aveuglé par ses passions, ne perçoit pas cet amour à temps.
  • Pauline est un personnage clé pour comprendre la portée morale du roman d’apprentissage.

Récapitulatif

  • La Peau de chagrin est à lire comme une suite de tableaux, avec des raisonnements philosophiques intégrés dans le récit, qui résument les débats intellectuels de son époque.
  • Les personnages féminins du roman ne sont pas seulement des adjuvants ou des opposants servant à faire évoluer l’intrigue, mais des concrétisations d’idées abstraites.
  • Fœdora représente les vices de la société parisienne du début du XIXe siècle.
  • Pauline est l’exemple ultime de ce qu’il est possible de faire par amour.
  • Leurs parcours illustrent différentes façons d’aimer, confrontant le lecteur au choix entre ces options.
  • La description de personnages féminins, entre luxure et pudeur, liberté et aliénation, permet de figurer la lutte entre le corps et la raison.