Pour un oui ou pour un non

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Le bac de français 2025 arrive à grand pas ! Pas de stress, on a pensé à toi avec la liste des oeuvres ou bien un plan de révision pour les épreuves anticipées de 1ere 💪

Une littérature en crise

  • Deuxième moitié du XXe siècle
  • Contexte historique : Après la Seconde Guerre mondiale, les écrivains cherchent à renouveler la littérature. Sarraute s’inscrit dans cette dynamique en tant que figure du Nouveau Roman.
  • Concepts-clés :
  • Mort de l’intrigue et du personnage (Robbe-Grillet).
  • Mort de l’auteur (Barthes).
  • L’ère du soupçon (Sarraute). Refus des récits linéaires et réalistes.
  • Renouveau générique :
  • Nouveaux Romanciers : Robbe-Grillet, Butor, Simon rejettent les formes classiques du roman.
  • Importance de représenter les flux de conscience, pensées fragmentées et répétitives.
  • Influence du théâtre de l’absurde : Ionesco, Beckett. Le langage est considéré comme un outil trompeur.
  • Sarraute et le théâtre
  • Romans importants :
  • Portrait d’un inconnu (1948), Martereau (1953), Les Fruits d’or (1963).
  • Sarraute délaisse les grandes épopées pour se concentrer sur l’anecdote et le fragment.
  • Passage au théâtre :
  • Pièces écrites à partir de 1964. Le langage devient central, délaissant l’intrigue.
  • Théâtre basé sur le dialogue, influencé par le théâtre radiophonique.
  • Elle se concentre sur la prononciation, laissant une grande liberté aux metteurs en scène.
  • Caractéristiques du théâtre de Sarraute :
  • Minimalisme : peu d’indications de mise en scène. Personnages anonymes (H1, H2).
  • Langue simple, mais sujet exigeant : exploration des tensions derrière les mots.
  • Mettre en scène le rien
  • Sujet de la pièce : une simple dispute entre deux hommes pour une raison apparemment futile.
  • Thème : importance des non-dits, des sous-entendus, et des tonalités derrière les paroles.
  • Minimalisme scénique :
  • Aucun décor élaboré ni explication détaillée des personnages.
  • L’attention du spectateur est centrée sur les mots, les silences, et les joutes verbales.
  • Rupture et superficialité : le conflit semble anodin (« pour un oui ou pour un non »), mais révèle une rupture profonde.

L’invention du « logodrame »

  • Le logodrame dans « Pour un oui ou pour un non »
  • Définition : le logodrame est un drame où le langage lui-même devient l’objet de l’action.
  • Organisation de la dispute :
  • H2 reproche à H1 une remarque apparemment anodine, mais interprétée comme condescendante : « C’est biiiien… ça. »
  • Le conflit s’intensifie par l’intervention des voisins (H3 et F), qui prennent parti.
  • La dispute révèle des incompréhensions profondes entre les deux personnages.
  • Dire et ne pas dire
  • Sous-conversation : Sarraute s’intéresse aux non-dits, ce qui se cache derrière les paroles.
  • Tropismes : réactions inconscientes, révélées par un ton, un geste, ou une pause. Ces mouvements trahissent des pensées cachées.
  • Influence de la psychanalyse : l’inconscient influence les paroles et les actes des personnages.
  • Le rôle des silences : les silences sont aussi importants que les mots. Ils révèlent les pensées des personnages et accentuent les tensions.
  • La parole comme personnage
  • Tropismes visibles à travers le langage : énonciation, ponctuation (points de suspension, guillemets), figures de style (métaphores, ironie, épanorthose) structurent le dialogue.
  • Figures de style marquantes :
  • Stichomythies : Répliques brèves qui accélèrent le rythme de la dispute.
  • Aposiopèses : Phrases suspendues qui traduisent l’hésitation et l’inconscient.
  • Métaphores : Comparaisons de la dispute à une guerre, de la relation entre les personnages à une souricière.