Quels sont les processus sociaux qui conduisent à la déviance ?
Objectifs
- Définir la déviance en sociologie.
- Comprendre pourquoi les actes déviants peuvent provenir d’une difficulté d’intégration dans le groupe, d’un étiquetage stigmatisant ou être le produit d’interactions sociales.
Définitions à connaître : déviance, anomie, étiquetage.
Qu’est-ce que la déviance ?
Qu’est-ce que la déviance ?
- La déviance est un phénomène relatif car elle évolue au cours du temps et en fonction des sociétés. Elle est liée à la transgression d’une norme, or celle-ci peut évoluer au fil du temps et les sociétés peuvent imposer à leurs membres des normes différentes.
- En sociologie, le comportement normal est à la fois celui qui respecte la morale commune et celui qui se rencontre avec une certaine fréquence dans une société.
- La déviance peut résulter de la transgression de coutumes ou de la transgression de lois : déviance sanctionnée par une contravention, délit ou crime.
La déviance comme résultat de difficultés d’intégration : l’anomie
La déviance comme résultat de difficultés d’intégration : l’anomie
- La société donne des normes et des valeurs qui permettent à l’individu d’orienter ses comportements. Lorsque ces éléments perdent de leur intensité, l’individu perd ses repères pour choisir les comportements appropriés, ce qui peut le conduire à commettre un acte déviant.
- Durkheim utilise la notion d’anomie pour expliquer le taux de suicide dans une société. Il le relie notamment à la religion, au contrôle social et à la croissance économique.
La déviance comme résultat d’interactions sociales : l’étiquetage stigmatisant
La déviance comme résultat d’interactions sociales : l’étiquetage stigmatisant
- Une action n’est considérée comme déviante que si elle est reconnue comme telle par la société et sanctionnée : la déviance dépend donc du regard que porte la société sur l’action de l’individu.
- Howard Becker développe l’idée selon laquelle la déviance est une construction sociale. Il distingue quatre types d’individus en fonction de leurs comportements et de l’étiquette qui leur est assignée : conforme, accusé à tort, secrètement déviant et pleinement déviant.
- Becker distingue également la déviance primaire et la déviance secondaire. Il en tire une progression qu’il qualifie de carrière déviante de l’individu : déviance primaire, étiquetage, intériorisation de l’image de soi, déviance secondaire.