Fiche de révision : S’engager en faveur d’une démocratie environnementale

• La démocratie environnementale désigne le fonctionnement d’une société dans laquelle les citoyens, les associations et les pouvoirs publics échangent pour construire une politique environnementale permettant d’agir pour protéger les écosystèmes et encourager les pratiques éco-responsables.

Les citoyens au cœur de la démocratie environnementale

• L’engagement des citoyens pour la protection de l’environnement peut s’exprimer :
• par les élections : le mouvement écologiste, apparu en France au début des années 1970 et militant en faveur d’un plus grand respect de l’environnement, a permis la création du parti politique Les Verts en 1984 (aujourd’hui Les Écologistes), dont les idées pèsent dans la société et la vie politique française ;
• par des « marches pour le climat » organisées depuis 2018 dans les métropoles mondiales pour sensibiliser la population et inciter les pouvoirs politiques à agir sur l’urgence climatique ;
• par une mobilisation citoyenne locale : les projets d’aménagement urbain font l’objet d’une consultation de la population qui peut s’interroger sur les impacts environnementaux et déposer des recours juridiques contre un projet. Parfois, des ZAD peuvent voir le jour sur le lieu d’un futur aménagement considéré comme nuisible pour l’environnement.
• À travers des comportements électoraux, des initiatives locales et des actions militantes, les citoyens tentent de faire entendre leur voix pour faire pression sur le pouvoir politique.

Les associations, des acteurs influents de la démocratie environnementale

• Les associations fonctionnent grâce aux citoyens (dons, bénévoles).
• Elles jouent un rôle majeur dans la défense de l’environnement :
• en sensibilisant la population ;
• en dénonçant les pratiques ou activités illégales ou dangereuses ;
• en faisant pression sur le pouvoir politique.
• France Nature Environnement (FNE) est une ONG française spécialisée dans les questions environnementales :
• au niveau national, elle rencontre les élus et participe au débat public pour défendre la protection de l’environnement ;
• au niveau local, elle participe à des programmes permettant une meilleure prise en compte de l’environnement dans les comportements (ex. : « Manger bio et local », « La nuit, je vis »).
• Sea Shepherd est une ONG internationale engagée dans la protection de la faune marine et la lutte contre la surpêche et la pêche illégale.
• Des regroupements d’associations (ex. : Réseau Action Climat) rédigent des rapports et font pression sur les décideurs politiques et chefs d’entreprises pour accélérer la transition écologique.
• L’« affaire du siècle » (2019) est portée par trois ONG, à travers une pétition en ligne dénonçant l’inaction de l’État français face au dérèglement climatique, suivie d’une plainte déposée contre l’État et de la condamnation de ce dernier.

Encourager l’engagement de la jeunesse pour construire une véritable démocratie environnementale

• 71 % des 18-30 ans se considèrent engagés dans la lutte pour la préservation de l’environnement (2023).
• Un sentiment d’éco-anxiété s’est développé face aux urgences environnementales et aux conséquences des dégradations de l’environnement sur l’avenir de la population.
• Les jeunes générations interrogent leurs aînés sur leurs choix passés et sur leur responsabilité dans le dérèglement climatique (ex. : Greta Grunberg).
• Le Service national universel (SNU) est une réponse de l’État au besoin d’engagement de la jeunesse, les jeunes volontaires pouvant effectuer une mission d’intérêt général dans différents domaines, dont l’environnement.
• Dans les lycées :
• des éco-délégués sont élus dans chaque classe pour sensibiliser leurs camarades aux enjeux liés à l’environnement ;
• le conseil de la vie lycéenne (CVL) peut organiser des actions en lien avec la préservation de la planète (ex. : lors de la « semaine verte »).