Un conte de sagesse : La Montagne aux trois questions, de Béatrice Tanaka
Introduction :
Béatrice Tanaka est une autrice de la fin du XXe siècle et du début du XXIe siècle. Elle a écrit de nombreux contes pour enfants. Elle puise son inspiration dans les différentes cultures du monde. La Montagne aux trois questions est écrit d’après un conte populaire vietnamien.
La structure du récit dans la La Montagne aux trois questions
La structure du récit dans la La Montagne aux trois questions
La situation initiale
La situation initiale
Situation initiale :
La situation initiale est la situation dans laquelle se trouve le héros au début du conte.
La situation initiale du conte décrit un jeune étudiant qui souffre de sa laideur.
Un élément perturbateur vient bousculer la situation initiale.
Le jeune héros du conte se voit refuser l’entrée aux concours d’État à cause de sa laideur.
L’élément perturbateur déclenche l’aventure dans laquelle se plonge le héros.
Attristé par l’injustice dont il est victime, le héros décide de partir en quête de la montagne aux trois questions pour connaitre la cause de sa laideur.
Des épreuves à surmonter et des rencontres
Des épreuves à surmonter et des rencontres
Au cours d’une quête, un héros est confronté à plusieurs épreuves qu’il doit surmonter.
Dans La Montagne aux trois questions, le héros est confronté à trois obstacles sur son chemin :
- Le premier obstacle : un orage se déchaîne sur lui.
- Le deuxième obstacle : il doit passer la nuit dans une forêt remplie d’animaux dangereux.
- Le troisième obstacle : il doit traverser un torrent tourbillonnant.
Au cours de sa quête, le héros fait des rencontres qui vont l’aider à surmonter ces obstacles.
Dans La Montagne aux trois questions, le héros rencontre trois personnages :
- Le premier personnage : un vieil homme qui l’abrite pendant l’orage.
- Le deuxième personnage : un ermite vivant dans la forêt qui l’héberge pour une nuit.
- Le troisième personnage : une carpe qui le prend sur son dos pour traverser le torrent.
Le chiffre « 3 », que l’on trouve déjà dans le titre du conte, est présent dans tout le récit de La Montagne aux trois questions : il y a 3 obstacles, 3 rencontres, 3 sages, et 3 questions à poser. Ce rythme est très souvent utilisé dans les contes.
La situation finale
La situation finale
Dénouement :
Le dénouement d’une histoire désigne le moment où la quête du héros se termine. Il trouve une solution pour résoudre ses malheurs ou ses problèmes.
Le héros du conte finit par atteindre le sommet de la montagne et pose ses questions aux trois sages. Par solidarité, il décide de mettre de côté son propre malheur et pose des questions pour aider les personnages qui l’ont secouru pendant sa quête.
- La première question : pourquoi la carpe n’arrive-t-elle pas à sauter le Pont-aux-Dragons ?
- La deuxième question : pourquoi les orangers de l’ermite ne donnent-ils pas de fruits ?
- La troisième question : pourquoi la fille du vieil homme est-elle muette ?
La sagesse dont le héros fait preuve en mettant de côté son propre problème pour aider les autres lui permet finalement de trouver le bonheur. C’est la situation finale de l’histoire.
Il tombe amoureux de la fille du vieil homme qu’il a aidé et devient si joyeux qu’on ne lui refuse plus rien à cause de sa laideur. Il devient même Premier ministre !
La sagesse du conte La Montagne aux trois questions
La sagesse du conte La Montagne aux trois questions
Le conte de sagesse
Le conte de sagesse
Conte de sagesse :
Le conte de sagesse est un conte dont l’objectif est de dévoiler une morale, c’est-à-dire une leçon de vie, un conseil pour agir avec bon sens afin de trouver le bonheur.
Cette morale est plus ou moins claire dans un conte de sagesse. Dans La Montagne aux trois questions, la morale n’est pas énoncée clairement : il faut lire entre les lignes.
L’importance de la beauté physique
L’importance de la beauté physique
Le premier message qu’il faut retenir du conte de La Montagne aux trois questions est que la beauté physique n’a pas d’importance pour être heureux.
Le héros devient heureux lorsqu’il arrête enfin de se soucier de sa laideur. Il met de côté ce problème pour aider ses amis. C’est sa gentillesse qui lui permet de trouver le bonheur.
« Il imagine la joie du père en apprenant que sa fille recouvrera la parole et épousera un grand lettré, et soudain il ne se sent plus si malheureux de ne pas avoir reçu de réponse. »
L’acceptation de la différence
L’acceptation de la différence
Le second message qu’il faut retenir du conte de La Montagne aux trois questions est qu’il faut accepter la différence pour vivre en harmonie dans une communauté.
Au début du conte, le héros est rejeté par tous à cause de sa laideur. Au fur et à mesure de sa quête, il rencontre des personnages qui l’acceptent sans se soucier de sa différence.
« Un vieil homme aux yeux tristes lui ouvre. Il ne semble pas remarquer la laideur de son hôte. Il l’accueille, le nourrit, l’invite à se réchauffer auprès du foyer, comme si l’étudiant était un visiteur de marque. »
Le héros va alors prendre confiance en lui et réussir à accepter sa différence. Il reviendra alors dans sa communauté sous un jour nouveau. Plus personne ne pensera à le rejeter.
« […] le regard plein d’amour de sa jeune femme persuada notre héros qu’il n’était pas si laid, après tout ; ce qui lui valut un air si joyeux et un sourire si radieux que bientôt tout le monde le jugea une personne fort agréable. »
Les temps du récit dans La Montagne aux trois questions
Les temps du récit dans La Montagne aux trois questions
L’imparfait
L’imparfait
Dans un récit, l’imparfait est utilisé pour les descriptions et les actions qui sont habituelles.
Les terminaisons de l’imparfait sont les suivantes :
- -ais
- -ais
- -ait
- -ions
- -iez
- -aient
Manger (1er groupe) | Sortir (2e groupe) | Recevoir (3e groupe) |
je mangeais
tu mangeais il/elle mangeait nous mangions vous mangiez ils/elles mangeaient |
je sortais
tu sortais il/elle sortait nous sortions vous sortiez ils/elles sortaient |
je recevais
tu recevais il/elle recevait nous recevions vous receviez ils/elles recevaient |
Dans un conte, l’imparfait est surtout utilisé pour décrire la situation initiale.
« […] aucune jeune fille n’en voulait pour époux, aucun garçon n’en voulait pour ami. »
Le fameux « Il était une fois… » qui introduit la plupart des contes est à l’imparfait !
Le passé simple
Le passé simple
Dans un récit, le passé simple est utilisé pour les actions qui sont courtes et ponctuelles. Les terminaisons du passé simple sont différentes selon les groupes.
Manger (1er groupe) | Sortir (2e groupe) | Prendre (3e groupe) | Croire (3e groupe) | Venir (3e groupe) |
je mangeai
tu mangeas il/elle mangea nous mangeâmes vous mangeâtes ils/elles mangèrent |
je sortis
tu sortis il/elle sortit nous sortîmes vous sortîtes ils/elles sortirent |
je pris
tu pris il/elle prit nous prîmes vous prîtes ils/elles prirent |
je crus
tu crus il/elle crut nous crûmes vous crûtes ils/elles crurent |
je vins
tu vins il/elle vint nous vînmes vous vîntes ils/elles vinrent |
Dans un conte, le passé simple est surtout utilisé pour décrire les étapes qui suivent la situation initiale, comme l’élément perturbateur de l’histoire par exemple.
« Lorsqu’il se présenta aux concours d’État, l’huissier lui interdit d’en franchir la porte. »
Le présent
Le présent
Dans un récit, le présent est parfois utilisé pour des actions du passé. Cela rend l’histoire plus vivante. On a l’impression de vivre ces événements. C’est le « présent de narration ».
Le présent de narration est le temps le plus utilisé dans La Montagne aux trois questions.
« Il marche longtemps. Au début, il dort dans les champs. »