Un roman autobiographique : Léon, de Léon Walter Tillage
Qu’est-ce qu’une autobiographie ?
Qu’est-ce qu’une autobiographie ?
Regardons la première et la quatrième de couverture du roman Léon de Léon Walter Tillage.
Première de couverture :
La première de couverture est la première page extérieure d’un livre. C’est sur cette dernière que sont notés le titre, l’auteur, l’éditeur…
Quatrième de couverture :
La quatrième de couverture est le derrière du livre. On peut y trouver un résumé du livre pour donner envie de lire l’histoire. On peut aussi y trouver le nom du traducteur, le prix…
Quelles informations nous apporte la première de couverture ?
- Le titre : c’est le même prénom que celui de l’auteur, Léon. On peut donc imaginer que l’auteur raconte son histoire dans ce livre.
- L’illustration : c’est la photographie d’un petit garçon. Le titre du roman étant le prénom d’un petit garçon, on peut donc penser que le petit garçon en photo est Léon.
- Ce roman est une autobiographie.
Autobiographie :
Une autobiographie est le récit de la vie de quelqu’un écrit par cette même personne.
Attention à ne pas confondre avec une biographie.
Une biographie est le récit de la vie de quelqu’un mais écrit par quelqu’un d’autre.
Ici, c’est Léon qui raconte sa vie.
De quoi parle l’autobiographie de Léon ?
De quoi parle l’autobiographie de Léon ?
Si l’on reprend le résumé de la quatrième de couverture, on a déjà quelques informations sur l’histoire.
- Quand et ou ?
« Léon Walter Tillage est né en 1936 dans le Sud des États-Unis. »
On sait donc que l’histoire va débuter en 1936 ou peu après. Elle se passe aux États-Unis, dans le sud du pays.
- Qui ?
« Quand il était petit, Léon devait marcher pendant sept kilomètres pour aller à l’école. »
« La famille de Léon était très pauvre, son père devait travailler très dur pour habillet ses enfants. »
L’histoire parle de Léon, qui est issu d’une famille noire et pauvre (les enfants n’ont pas de vêtements neufs et font sept kilomètres à pied pour aller à l’école).
- Quoi ?
Léon est un enfant noir dans les années 1940 aux États-Unis. Les quelques lignes du résumé annoncent une vie difficile.
L’histoire de Léon va donc expliquer ce que c’est d’être noir aux États-Unis dans les années 1940. Il y aborde le racisme quotidien, la violence permanente des jeunes blancs à leur égard, la discrimination et la ségrégation dont lui et sa famille sont victimes.
Le contexte de vie de Léon et sa famille est marqué par les restes du passé esclavagiste.
Encore aujourd’hui, de nombreuses personnes noires et métisses des États-Unis sont descendantes d’esclaves. Du début du XVIIe siècle (17e siècle) et pendant une période de près de 300 ans, les européens ont enlevés des millions d’Africains pour les réduire en esclavage dans leurs diverses plantations américaines. C’est ce qu’on appelle le commerce triangulaire (le trajet Europe – Afrique – États-Unis forme un triangle).
Les esclaves n’ont alors plus aucun droit, sont retenus prisonniers et ils travaillent très dur gratuitement pour un maitre à qui ils appartiennent. Ils ne sont plus considérés comme des humains mais comme des choses.
Il faudra beaucoup de rébellions, de morts et de combats pour que l’esclavage soit enfin aboli en 1865.
Longtemps après l’abolition de l’esclavage, les blancs rendent toujours la vie des noirs très difficiles. Beaucoup les considèrent comme inférieurs et ne leur donnent pas les mêmes droits.
Abolition de l’esclavage :
L’abolition de l’esclavage signifie l’interdiction juridique de l’esclavage.
Même si l’esclavage est aboli aux États-Unis depuis 1865, de nombreuses personnes blanches restent encore très racistes envers les personnes noires.
Ils les considèrent inférieures. À cette époque, les blancs ont beaucoup plus de droits que les noirs.
Léon et sa famille vont subir le racisme, la ségrégation et la discrimination du fait de leur couleur de peau.
Racisme :
Le racisme est une haine violente à l’égard d’un groupe humain.
Pendant longtemps, les personnes noires sont la cible de comportements haineux de personnes blanches.
Léon raconte qu’il était courant et accepté (par le conducteur du bus) que des enfants blancs frappent gratuitement des enfants noirs. Ici, la seule raison est la différence de couleur de peau.
Extrait de la quatrième de couverture :
« Quand il était petit, Léon devait marcher pendant sept kilomètres pour aller à l’école. Il lui arrivait souvent de devoir se cacher lorsque le bus des enfants blancs passait devant eux. Le chauffeur s’arrêtait souvent et laissait les enfants descendre pour leur donner des coups. »
La ségrégation raciale aux États-Unis a par exemple interdit aux noirs d’utiliser les mêmes toilettes que les blancs, de prendre les mêmes bus ou de fréquenter les mêmes bars.
Ségrégation :
La ségrégation est le fait de séparer des groupes sociaux et d’éviter qu’ils ne se mélangent à l’intérieur d’un pays.
Panneau indiquant la salle d’attente pour les personnes noires, qui ne peuvent pas attendre dans la même salle d’attente que les personnes blanches ©Library of Congress
Discrimination :
La discrimination est de traiter différemment certaines personnes selon un critère interdit par la loi : la couleur de peau, le sexe, la race, la religion, la richesse…
Extrait du roman Léon :
« À cette époque, les Noirs n’avaient pas droit à la parole. Il leur était impossible de poursuivre un homme blanc en justice. Nous ne pouvions pas voter, nous n’étions même pas considérés comme des citoyens. »
Dans ce passage, Léon raconte les inégalités de droits. Les personnes noires n’ont pas le droit de vote, ne sont pas considérées citoyennes et ne peuvent pas porter plainte contre une personne blanche.