Un roman policier : Les trois crimes d’Anubis, de Didier Convard
Introduction :
Didier Convard est un auteur et dessinateur français. Il a écrit des livres pour la jeunesse comme le roman policier Les trois crimes d’Anubis.
L’atmosphère du roman policier
L’atmosphère du roman policier
Roman policier :
Un roman policier est un genre de roman dont l’intrigue tourne autour d’une enquête criminelle (un meurtre, un vol…). L’enquête consiste souvent à retrouver le coupable.
On trouve généralement une atmosphère très mystérieuse dans un roman policier.
Mystère :
Le mystère désigne ce qui est inconnu, dissimulé ou incompréhensible.
Dans Les trois crimes d’Anubis, on ressent cette atmosphère mystérieuse dès la lecture du titre. On ignore qui est l’auteur des trois crimes. « Anubis » n’est sûrement pas le vrai nom de l’assassin car Anubis est le nom d'une divinité égyptienne : le dieu des morts.
Anubis, le dieu égyptien des morts
La table des matières donne aussi une idée de l’atmosphère mystérieuse présente dans Les trois crimes d’Anubis. On peut citer le chapitre 2 intitulé « Le secret de Quentin », ou encore le chapitre 9 intitulé étrangement « Trois égale cinq ».
Le suspense est également un élément invariable du roman policier.
Suspense :
Le suspense désigne un sentiment d’appréhension que l’on peut éprouver en lisant un passage dont la suite dans le récit est incertaine.
La notion de suspense est à différencier de la notion de mystère. L’atmosphère mystérieuse d’un récit participe fortement à créer des moments de suspense dans l’intrigue.
Dans Les trois crimes d’Anubis, le suspense est bien présent car on comprend vite que l’assassin ne va pas s’arrêter au premier meurtre. Une course contre la montre se met en place : l’enquête avance, des indices sont trouvés, mais de nouveaux crimes sont commis.
À la lecture d’un roman policier, on rencontre certains champs lexicaux qui nous plongent immédiatement dans l’univers de l’enquête criminelle (les armes, le crime, le mystère, etc.).
Champ lexical :
Un champ lexical est un ensemble de mots ou d’expressions se rapportant à un même thème.
Dans Les trois crimes d’Anubis, on trouve des champs lexicaux propres au roman policier :
- L’enquête : « fouiller », « chercher », « remonter la piste », « être sur les traces », « trouver un indice », « laisser une empreinte », « soupçonner », « découverte », « affaire », « preuve ».
- Les armes : « arme du crime », « pointe empoisonnée », « sarbacane », « revolver ».
- Le crime : « assassin », « victime », « cadavre », « meurtre », « tueur », « coupable ».
- Le suspense : « peur », « angoisse », « étrange », « rebondissement », « énigme ».
Le schéma narratif du roman policier
Le schéma narratif du roman policier
Schéma narratif :
Le schéma narratif désigne l’enchaînement des différents éléments qui composent un récit.
Dans un roman policier, on trouve régulièrement les mêmes éléments dans le récit :
- la situation initiale (présentation du personnage principal, le lieu et le moment de l’histoire) ;
- un crime est commis ;
- une enquête est lancée ;
- des indices sont découverts ;
- des pistes sont suivies ;
- une solution est trouvée ;
- la situation finale (l’enquête est résolue).
Dans Les trois crimes d’Anubis, on retrouve ces différents éléments :
- Le premier crime a lieu dès le chapitre 1 : un égyptologue, Léonard Mélisson, est tué chez lui dans des conditions étranges.
- C’est seulement dans le chapitre 2 que le narrateur nous présente le personnage principal et le contexte de l’histoire : Quentin est un enfant de 13 ans dont le père est inspecteur de police, il vit à Paris et est incroyablement doué mais personne ne le sait. Il aide en cachette son père à résoudre des enquêtes sous le nom de « Canard ».
- L’enquête autour du meurtre de l’égyptologue est lancée : c’est le père de Quentin qui va s’en charger et Quentin est décidé à se servir de ses talents secrets pour l’aider.
- Des premiers indices sont découverts : une lettre vide parfumée à la menthe, un chat qui rôdait près du cadavre, et l’arme du crime, une flèche empoisonnée.
- Un second crime est commis : l’égyptologue Antoine Rébouville est également tué.
- Quentin suit une piste en faisant le lien entre les deux victimes. Il découvre un nouvel indice sur une photo des égyptologues en mission.
- Quentin trouve la solution : il comprend que la prochaine victime sera le troisième égyptologue de la photo et que la clé de l’enquête réside dans l’identité d’un quatrième homme mystérieusement caché sur la photo. Il donne l’information à la police.
- Un troisième crime est commis : Henri Lamorisse est tué.
- Grâce à Quentin, la police résout l’enquête en arrêtant le coupable.
Les personnages types du roman policier
Les personnages types du roman policier
Dans un roman policier, on trouve souvent les mêmes types de personnages :
- la victime : celui qui est assassiné ou volé ;
- l’enquêteur : celui qui mène les recherches autour du crime ;
- le suspect : celui que l’on soupçonne, souvent à tort, d’être le coupable ;
- le coupable : celui qui a commis le crime, il agit selon un mode opératoire et il a un mobile.
Mode opératoire :
Un mode opératoire désigne la façon d’agir du coupable pour commettre son crime.
Mobile :
Le mobile d’un crime est la raison qui pousse le coupable à commettre ce crime.
- Dans Les trois crimes d’Anubis, il y a plusieurs victimes au court du récit : ce sont les trois égyptologues Léonard Mélisson, Antoine Rébouville et enfin Henri Lamorisse.
- Il y a également plusieurs enquêteurs : l’inspecteur Sébastien Victor, l’inspecteur Mallet, mais surtout Quentin Victor, un enfant doué d’une intelligence exceptionnelle.
- Le quatrième homme mystérieusement caché sur la photo des égyptologues est un suspect potentiel mais Quentin comprend vite que ce n’est pas lui le tueur.
- Le coupable est le frère cadet de Léonard Mélisson, André Mélisson.
- Le mode opératoire du tueur est identique pour chaque crime : « … semer derrière son passage des lettres parfumées, des cadavres empoisonnés et des chats aux odeurs de menthe et d'encens ».
- André Mélisson a un mobile, il veut venger la mort de son frère, Léonard Mélisson. Ce dernier a été abandonné sous des décombres en Égypte par Lamorisse, Rébouville et un autre homme. La première victime n’est donc pas Léonard Mélisson mais cet homme qui a usurpé son identité après sa mort :
« Mélisson était le coupable ! Comme Rébouville ! Comme Lamorrisse ! Ce sont de vieux coupables et le tueur les élimine pour se venger ! »