- Le Proche-Orient, depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale, est soumis à des tensions et à des affrontements armés, notamment depuis le plan de partage de la Palestine proposé par l’ONU en 1947. Des conflits récurrents marquent cette période : la première guerre israélo-arabe (1948-1949), la guerre des Six-Jours (5-11 juin 1967) et la guerre du Kippour (octobre 1973) entraînent l’occupation illégale de territoires par l’État israélien, et des mouvements massifs de la population palestinienne.
- En octobre 1991, après la guerre du Golfe, la conférence de Madrid est organisée par les États-Unis et l’URSS pour tenter de désamorcer les conflits au Moyen-Orient. Cette conférence a pour seul but de réussir à établir discussions et dialogues entre les différents protagonistes des guerres israélo-arabes.
La conférence de Madrid ouvre les portes à un rapprochement entre Israël et Palestine. Un dialogue s’instaure, d’autant plus que Israël reconnaît officiellement l’Organisation de libération de la Palestine (OLP) le 9 septembre 1993. Ces accords sont négociés secrètement à Oslo : c’est la première fois que des discussions diplomatiques s’engagent entre les deux parties, d’autant plus que l’Intifada est toujours en cours depuis 1987.
Les discussions débouchent sur des engagements : il est question notamment du retrait des troupes israéliennes dès l’année 1994. Une entité palestinienne est créée, l’Autorité nationale palestinienne, qui a pour mission de gérer les affaires civiles.
La Déclaration de principes entre les deux parties est signée à Washington le 13 septembre 1993. Elle prévoit notamment, sur une durée de cinq ans, plusieurs étapes et échéances pour que certains territoires retrouvent leur indépendance.
- La photo de la poignée de main entre Yasser Arafat, chef de l’OLP, et Yitzhak Rabin, Premier ministre israélien, avec Bill Clinton en arrière plan à la Maison Blanche est le symbole de ce rapprochement diplomatique. Arafat et Rabin obtiennent le prix Nobel de la Paix en 1994 pour leur implication active dans les accords d’Oslo.
- Toutefois, des dissensions fortes sont toujours présentes, notamment sur les sujets sensibles, comme le statut de Jérusalem, ou encore la lutte contre le terrorisme qui sévit encore en Israël. Durant la seconde moitié des années 90, les deux partis durcissent leur position : les attentats sont toujours d’actualité, et l’assassinat de Rabin en novembre 1995 par un militant israélien d’extrême droite marque les divisions politiques israéliennes autour du rapport de la Palestine. La colonisation active reprend.
- Le déclenchement de la seconde Intifada, en septembre 2000, remet en cause définitivement les avancées diplomatiques des accords d’Oslo. Israël réoccupe en effet certains territoires en Cisjordanie.