- 1900 : adoption de la loi Millerand, sous le ministère d’Aristide Briand, qui limite la durée maximum de travail pour tous à 10 heures quotidienne.
- 1919 : sous la présidence de Clémenceau, une loi limite à 48 heures le temps hebdomadaire de travail et à 8 heures quotidiennes.
- 1936 : suite à la victoire électorale du Front populaire de Léon Blum, les Accords de Matignon aboutissent à la semaine de 40 heures et à l’instauration de deux semaines de congés payés annuels, ceci sans aucune diminution de salaire.
- 1944 : le gouvernement de la France libre adopte le programme du Conseil national de la Résistance (CNR) quand à la mise en place d’une Sécurité sociale pour tous.
Les avancées sociales en France ont d’abord été décidées par les partis de gauche : le Bloc des gauches au passage du XIXe au XXe siècle, puis le Front populaire dès 1936 et la gauche au pouvoir à la Libération, au détriment d’une droite et d’un patronat déconsidérés par les collaborations avec l’occupant nazi.
À ce moment là, plusieurs grandes réformes progressistes sont adoptées et perdurent jusqu’à nos jours. En 1950, sous la présidence du socialiste Vincent Auriol, est instauré le salaire minimum interprofessionnel garanti (SMIG) qui devient le salaire minimum interprofessionnel de croissance (SMIC) en 1970.
Face à la vague du chômage, partager le travail en travaillant moins est une revendication des partis de gauche. En 1956 est instituée la troisième semaine annuelle de congés payés par Guy Mollet, secrétaire général de la SFIO, puis en 1969 la quatrième. Ces avancées sociales vont prendre un nouvel élan avec l’Union de la gauche au pouvoir entre 1981 et 1983 sous la présidence Mitterrand. En 1982 est instauré sous le gouvernement Pierre Mauroy la semaine de 39 heures et la cinquième semaine de congés payés.
- 1988 : Sous le gouvernement Rocard, de gauche, est créé le Revenu minimum d’insertion (RMI) qui devient le Revenu de solidarité active (RSA) en 2001.
- 1998 : La loi Aubry instaure la semaine de 35 heures de travail en France.