- En 1954 débute la guerre d’Algérie. Mais face à un conflit qui s’envenime, les gouvernements successifs n’arrivent pas à apporter une réponse adéquate au mouvement de décolonisation qui s’est engagé depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale.
- Si la guerre peut trouver une issue militaire favorable pour la France, la finalité politique ne paraît pas viable. Les Algériens militent activement pour obtenir leur indépendance et la population française accepte cette idée, en témoignent les manifestations ou encore les porteurs de valises de faux papiers.
Dès novembre 1954, l’insurrection armée est utilisée par les nationalistes algériens, qui combattent pour l’indépendance de l’Algérie. Le 30 septembre 1956, une série d’attentats touche des cafés dans Alger. Le 4 janvier 1957, le socialiste Guy Mollet donne les pleins pouvoirs au général Massu, qui contrôle désormais l’armée et la police.
Le 7 janvier 1957, 8 000 parachutistes français font leur entrée dans la capitale algérienne. Le FLN répond à l’arrivée de l’armée française qui a pour mission de pacifier Alger avec de nouvelles vagues d’attentats : la mobilisation se renforce. Alger plonge dans l’insurrection. L’armée française utilise la torture, et procède à des ratonnades et à des rafles. La censure est également appliquée dans le cadre des pleins pouvoirs accordés à l’armée.
La « bataille d’Alger » se termine en octobre 1957 : le FLN a été en partie démantelé dans la capitale, et ne peut plus assurer d’attentats dans cette ville.
- Environ 3 000 algériens disparaissent durant cette vaste opération. L’ONU condamne la France cette même année pour les actions menées en Algérie.
- La question de la torture est loin d’être inconnue en France métropolitaine. Des journaux comme Le Monde ou Témoignages Chrétiens publient des enquêtes sur ces pratiques : le débat gagne alors le pays sur la réponse à apporter concernant le conflit algérien.
- En 1958, Charles de Gaulle fait son retour dans la politique française : mettant en place la Ve République, ses positions sur le futur de l’Algérie évoluent, le général annonçant étant pour une autonomie algérienne en septembre 1959. La guerre n’est toutefois par terminée, il faut attendre 1964 pour que l’Algérie obtienne son indépendance totale.