Evénement historique
Choc pétrolier – 1979
Contexte
- Le choc pétrolier de 1973 a entraîné une crise mondiale : l’augmentation du prix du pétrole a conduit à une diminution forcée de la demande et à un ralentissement de l’économie.
- Le choc pétrolier de 1973 débouche sur un phénomène de « stagflation » (combinaison de stagnation économique et d’inflation).
- Les marchés de matières premières sont devenus très instables : cette conjoncture en dents de scie impacte les prévisions à moyen terme des pays importateurs et exportateurs, qui ne peuvent plus compter sur des recettes stables.
- La demande mondiale est repartie, mais les marchés restent sous tension.
Déroulement
Le deuxième choc pétrolier de 1979 survient sous l’effet croisé du redémarrage de la demande mondiale à la suite du premier choc pétrolier, de la révolution iranienne et de la guerre Iran-Iraq. Le prix du pétrole est multiplié par 2,7 entre 1978 et 1981. L’arrêt des exportations iraniennes provoque une hausse des prix, ce qui fait replonger les pays de l’OCDE dans la crise. La croissance ralentit fortement en 1980 et 1981, puis devient négative en 1982. L’inflation franchit les 10 % en 1980.
Conséquences
- La crise de 1979 est plus sévère et plus générale que celle de 1973 : le Brésil, Taïwan et le Mexique sont également frappés.
- Les États-Unis ont adopté une politique monétaire restrictive (forte hausse des taux d’intérêt) : elle a pour effet d’attirer les capitaux, car la rémunération des placements y est plus intéressante, ce qui fait monter considérablement le cours du dollar. Or, le coût des importations devient plus élevé pour tous les pays, car les importations sont libellées en dollar. Les pays déficitaires ne pouvant avoir recours au crédit (devenu rare et cher), ils se doivent de diminuer leurs achats ce qui entretient une dynamique de récession.
- Deux conséquences notables peuvent être soulevées pour les pays industrialisés :
- la recherche d’énergies alternatives au pétrole (nucléaire) ;
- une baisse générale des investissements et une réduction de l’activité.