Conférence de Bandung

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Contexte
  • Dès le XIXe siècle, on assiste à l’émergence de mouvements nationalistes, contestant l’impérialisme occidental, à l’image des Indes britanniques.
  • Au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, deux blocs se font face : l’Ouest et l’Est font basculer le monde dans la guerre froide. Toutefois, les États-Unis et l’URSS apportent une critique importante sur les anciennes colonies européennes : ils sont favorables à ce que les pays s’administrent eux-mêmes.
  • Les pays asiatiques sont les premiers à acquérir l’indépendance : les accords de Genève du 20 juillet 1954 mettent fin à la guerre d’Indochine, et une vingtaine de pays acquièrent leur autonomie. Cette première vague favorise une entraide entre les pays encore sous la tutelle des puissances occidentales : ainsi, c’est en Indonésie, région symbolique où les premières indépendances ont été enregistrées, dans la ville de Bandung, qu’une conférence afro-asiatique est organisée.
Déroulement

La conférence réunie pour la première fois 29 pays, dont 15 États asiatiques (Chine, Inde, Indonésie, Vietnam…), 6 États africains (dont l’Éthiopie, la Libye et la Somalie) et 9 États du Proche-Orient (dont l’Irak, l’Égypte et la Turquie). On doit l’initiative de cette conférence au Premier ministre indien, Nehru. Outre les représentants des États, des dirigeants issus des mouvements de résistance coloniale sont également conviés à participer à cette rencontre.

Le texte adopté à la fin de la conférence revendique le droit des peuples à disposer d’eux-mêmes et le respect des droits de l’homme, condamne le colonialisme et le racisme, encourage la coopération économique entre les différents pays participants, et propose notamment un désarmement face à la montée des tensions et au péril nucléaire engendrés par la guerre froide. En revanche, les participants n’ont pas trouvé d’accord véritable sur la position à adopter face au deux blocs. La Turquie et le Pakistan sont plutôt pro-occidental, contrairement à la Chine et au Vietnam qui sont, eux, procommunistes. D’autres, comme l’Inde et l’Égypte, souhaitent au contraire se revendiquer comme non-engagés.

Conséquences
  • La notion de « tiers-monde » s’impose avec cette conférence, qui représente plus d’un milliard d’habitants à l’époque. La carte politique du globe est ainsi remaniée : de nouveaux acteurs émergent, marquant le temps de la décolonisation.
  • À court terme, la volonté de Nehru de constituer une véritable force indépendante des deux blocs est donc un échec. Toutefois, la conférence de Bandung pose les jalons de ce qui deviendra, en 1961, le mouvement des non-alignés.
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