Crédit image : Le gâteau des rois, tiré au Congrès de Vienne en 1815, artiste inconnu, 1797
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- Après la première abdication de Napoléon Ier le 6 avril 1814, les puissances européennes vainqueurs se réunissent à Vienne pour négocier et redessiner un nouvel ordre européen.
- Ces quatre grandes puissances sont les monarchies hostiles à la Révolution et voulant préserver un ordre monarchique en Europe ; on y trouve la Grande-Bretagne, l’Autriche, la Russie et la Prusse.
- Le Royaume-Uni et l’Autriche souhaitent équilibrer l’Europe et créer une zone tampon entre les grandes puissances ; la Russie et la Prusse sont quant à elles plutôt expansionnistes et cherchent à étendre leur domination.
- Si on peut définir deux stratégies différentes, il n’y a toutefois pas de réelle alliance : chaque nation joue pour son compte avec des ambitions antagonistes.
- Après les Cent-Jours, le congrès reprend : Castlereagh représente la Grande-Bretagne, Metternich l’Autriche, Nesselrode la Russie, Hardenberg la Prusse et Talleyrand la France de Louis XVIII.
La France est jugée un peu plus sévèrement qu’en 1814, mais conserve de plus grandes frontières qu’en 1789 grâce à l’Angleterre qui veut l’utiliser comme tampon face à l’expansionnisme Russe et Prusse.
L’Angleterre gagne de nombreuses îles françaises, européennes et antillaises.
La gigantesque Autriche perd les Pays-Bas, mais s’étend de beaucoup en Allemagne et en Italie, qui ne sont pas encore des nations.
La Russie gagne la Finlande et s’étend vers l’Ouest.
La Prusse perd une partie de la Pologne, mais gagne une partie de la Suède et de l’Allemagne.
Deux décisions importantes pour la future Europe sont validées lors du congrès : la naissance du royaume des Pays-Bas, confié à Guillaume d’Orange ; et la naissance de la Confédération germanique, future Allemagne, sous la domination de l’Autriche et de la Prusse.
- La vision anglo-autrichienne d’un équilibre européen l’emporte ; l’ordre monarchique est préservé au détriment du droit des peuples.
- La Russie, la Prusse et l’Autriche forment la Sainte Alliance, union des monarchies visant à préserver l’Europe du libéralisme politique et de la France ; l’Angleterre, seule monarchie constitutionnelle libérale, en est absente.
- Cela permettra à l’Europe de vivre quarante ans de paix, mais le redécoupage géographique favorise aussi l’ascension des nations et mènera au Printemps des peuples, à l’unification des nations et à la constitutionnalisation des régimes.