Evénement historique
Création de l’Association européenne de libre-échange (AELE) – 4 janvier 1960
Contexte
  • 1957 : signature du Traité de Rome entre les différentes nations d’Europe de l’Ouest. Ce traité concrétise le rapprochement européen initié depuis la fin de la Seconde Guerre mondiale à travers la création de la Communauté économique européenne (CEE) et de l’Euratom (ou CEEA, Communauté européenne de l’énergie atomique). Cette genèse de la construction européenne exclut cependant certains États, en premier lieu le Royaume-Uni, que le général de Gaulle n’avait pas souhaité intégrer à ces deux associations.
Déroulement

Le Royaume-Uni se doit de réagir face à la création de la Communauté économique européenne. Le pays n’a pas été intégré à cette nouvelle union, en raison de son atlantisme, c’est-à-dire de son trop fort rattachement à la politique des États-Unis. Le Royaume-Uni propose donc une association économique de libre-échange aux différents pays d’Europe qui ne font pas encore partie de la CEE. L’objectif de l’Association européenne de libre-échange (AELE) est alors de contrebalancer la CEE, moins engageante, puisqu’elle ne propose qu’une union douanière et un marché commun, alors que l’AELE souhaite instituer une véritable zone de libre-échange. Les pays membres de l’AELE déterminent en principe librement les tarifs douaniers et sa politique commerciale vis-à-vis des pays tiers. Ainsi le 20 novembre 1959, la convention de Stockholm donne naissance à l’AELE, qui est lancée le 4 janvier 1960. À cette date, sept pays sont signataires : le Royaume-Uni, le Danemark, la Norvège, la Suisse, le Portugal et la Suède.

Toutefois, l’AELE va vite se révéler un échec en raison du manque de moyens accordés à cette initiative. De plus, les États adhérents à l’AELE vont peu à peu rejoindre la CEE, comme le Royaume-Uni en 1973 ou encore la Suède en 1995.

L’AELE continue cependant d’exister aujourd’hui, puisque cette association regroupe les États européens qui ont, pour différentes raisons, stoppé le processus d’adhésion à l’Union Européenne. L’AELE compte ainsi quatre membres, la Norvège et la Suisse (membres originels), l’Islande (adhésion en 1970) et le Liechtenstein (adhésion en 1991).

Conséquences
  • 2001 : les États membres de l’AELE signent à Vaduz un traité qui révise complétement le texte fondateur de 1960 en mettant notamment en place des degrés supplémentaires de coopération.