- Depuis 1979, les pays européens ont mis au point le système monétaire européen (SME) qui permet de stabiliser les monnaies européennes autour de l’ECU, un référent commun dont la valeur de la monnaie nationale doit être proche. De nombreux pays de l’UE rejoignent le SME dans les années 1980.
- Le SME donne des résultats satisfaisants : il stabilise les changes, permet de stabiliser l’inflation en Europe et résiste au choc pétrolier.
- En 1992, le traité de Maastricht (visant à créer une union monétaire européenne) est soumis au vote dans les pays de l’UE. Mais les dissensions européennes, et le « non » à l’UE obtenu au referendum danois en juin 1992, entrainent une méfiance vis-à-vis de l’union monétaire, et bientôt, de nombreuses spéculations boursières et monétaires s’attaquent au SME.
Le 16 septembre 1992, ou mercredi noir, la spéculation s’attaque à la livre sterling anglaise, qui perd énormément de valeur et est obligée de sortir du SME.
Le 17, c’est au tour de la lire italienne, puis de la peseta espagnole, qui perdent énormément de valeur. George Soros, gestionnaire spéculatif américain, est à l’origine de nombreuses attaques spéculatives.
C’est bientôt au tour du franc. La Banque de France épuise ses réserves afin de conserver sa valeur, puis celle-ci dérive.
Le SME élargit considérablement la marge de fluctuation permise afin de limiter la crise : elle passe de 2 % à 15 %, dans le seul but de conserver les monnaies dans le système. Cependant, au vu de l’ampleur des attaques, stabiliser la monnaie semble presque impossible.
En 1993, le SME a fait tellement de modifications pour pouvoir continuer d’exister qu’il en est devenu presque inexistant.
- Les spéculateurs ont cherché à mettre en doute la faisabilité d’une union monétaire ; le résultat sera contraire, il va convaincre les dirigeants européens de la nécessité d’une zone euro afin de parer à ce type d’attaques.
- En 1999, quinze États membres instituent la zone euro.