Evénement historique
Crise économique – octobre 1929
Contexte

Crédit photo : US-gov, 1929

  • Avant le célèbre krach boursier d'octobre 1929, des signaux préalables font percevoir des difficultés économiques. En 1926, aux États-Unis, le secteur immobilier décline. Les paysans rencontrent de fortes difficultés : les pays européens importent de moins en moins, entraînant ainsi une surproduction.
  • Au début des années 20, une forte spéculation se met en place : les crédits bancaires sont abondants.
Déroulement

Le 24 octobre 1929, à Wall Street, des millions d’actions bancaires sont vendues, ce qui deviendra le « jeudi noir » dans l'histoire boursière. Un grand nombre d'actions avaient été achetées à crédit durant les années 20 : c'est l'éclatement de cette bulle spéculative. La bourse américaine perd près de 27 % de sa valeur en une matinée, les actionnaires paniquent. L'économie mondiale va être contaminée, comme en atteste la faillite de la plus grande banque autrichienne, le Kredit Anstalt de Vienne, le 11 mai 1931.

Cette crise financière aggrave une crise économique déjà installée : les dépenses de l'État et le crédit diminuent, impliquant une contraction de l'économie. On entre alors dans une période de déflation (baisse des prix, des salaires, et donc de la demande, de la production, et de l'emploi). Aux États-Unis, la production industrielle chute de moitié entre 1929 et 1932. Le chômage est fortement impacté : le taux d'inactifs américains passe de près de 3 % en 1929 à environ 24 % en 1933.

L'Europe n'est pas épargnée par le chômage : l'Allemagne est particulièrement touchée, avec un salarié sur trois inactif en 1933. La colère sociale débouche sur des contestations populaires dans les pays industrialisés : les « marches de la faim » qui ont lieu aux États-Unis sont durement réprimées par la police. Des chômeurs manifestent en Grande-Bretagne. Les classes moyennes sont également touchées et manifestent : par exemple en France, le 6 février 1934.

Conséquences
  • La crise entraîne des débats sur les questions économiques, mais également des retournements politiques : aux États-Unis, Franklin Roosevelt succède au président Hoover en 1932. À l'opposé de son prédécesseur, il prône notamment l'intervention de l'État, dans la logique des théories keynésiennes, et lance une politique de grands travaux pour lutter contre la Grande Dépression appelée New Deal.
  • Le chômage de masse entraîne une vague de racisme : des ouvriers étrangers sont tués en France. En Europe centrale, et notamment en Allemagne, l'antisémitisme s'ancre fortement.
  • L’isolationnisme (politique qui limite toute intervention dans les affaires du monde) se retrouve dans plus ou moins toutes les économies : les États-Unis rapatrient leurs capitaux prêtés dès le début de la crise. La montée des totalitarismes est une conséquence politique de la crise économique. Lors des élections de 1932, le parti nazi devient le plus puissant au Parlement allemand, et Hitler devient chancelier le 30 janvier 1933.
  • En Italie, berceau du fascisme et pays frappé durement par la crise, la Chambre des députés est dissoute en 1938.