- Après la Seconde Guerre mondiale, les pays d'Europe de l'Est sont sous la domination de l'URSS. La fracture binaire de l'Europe est d'autant plus une réalité que le monde entre dans la période de la Guerre Froide et de la confrontation des deux blocs. De nombreuses crises traversent les démocraties populaires, les mouvements de contestations étant réprimés dans le sang par l'intervention des chars (à Berlin en 1953, en Hongrie en 1956). Les difficultés économiques et le limogeage intellectuel entraînent des crises : parmi les plus spectaculaires, il est possible de citer le Printemps de Prague en Tchécoslovaquie (1968), pays qui sera envahi et occupé militairement, ou encore la Pologne, qui connaît des mouvements de contestation à partir de 1970 jusqu'à la chute du régime communiste.
- L'arrivée de Mikhaïl Gorbatchev à la tête de l'URSS le 11 mars 1985 ouvre une nouvelle période : il entreprend des réformes « par le haut » et une ouverture : il renoue notamment le dialogue avec les États-Unis et rapatrie les troupes soviétiques d'Afghanistan.
Gorbatchev et ses collaborateurs mettent en place plusieurs réformes, dont les deux axes sont la glasnost (politique de liberté d'expression) et la perestroïka (libéralisation de l'économie). Si ces réformes économiques sont un échec, la volonté d'ouverture politique est bien concrète, avec la création en 1989 du Congrès des députés du peuple, dont une partie est élu au suffrage universel.
En 1989, le mur de Berlin tombe, marquant la dissolution du bloc de l'Est et la coupure de l'Europe en deux. Gorbatchev reçoit le prix Nobel de la paix en 1990 pour ne pas avoir utilisé la force dans la prise de distance des démocraties populaires avec le régime. Comme un effet domino, le système communiste tombe : l'Allemagne, la Pologne, la Hongrie, la Bulgarie et la Roumanie et les Républiques prennent leur indépendance.
Au même moment, au sein de la Russie, des troubles éclatent : la situation économique difficile entraîne des grèves, et des contestations ont lieu pour protester contre le régime communiste. Au sein du Parti également, des voix discordantes se font entendre : on s'efforce de saboter les réformes.
Devenu président du Parlement de la Russie en mai 1990, il se présente comme le seul capable de stabiliser la situation. Le Parti décide alors de tenter un coup d'État pendant que Gorbatchev est absent de Moscou, le 19 août 1991, mais c’est un échec. La situation évolue tout de même : en septembre, il reconnaît l'indépendance des pays Baltes et dissout le Parti communiste en novembre 1991.
- La chute de l'Union soviétique marque définitivement la fin de la guerre froide : le monde binaire n'existe plus.
- Le passage à un système économique avec une libéralisation des prix (1992) entraîne une forte diminution des salaires : une grande partie de la population tombe dans la pauvreté.