Novembre 1917 - juin 1921
Personnages
Nicolas II
Vladimir Ilitch Oulianov dit Lénine
Léon Trotski
Nikolaï Ioudenitch
Joseph Staline
Crédit photo : Attaque des soldats de l’Armée rouge, Auteur inconnu, 1921
L’arrivée des bolcheviks cristallise les tensions : la presse bourgeoise est muselée et l’Assemblée constituante est dissoute. Une guerre civile éclate au printemps 1918. Elle oppose notamment :
La fébrilité de Petrograd, occupée par les Allemands jusqu’à la signature des accords de Brest-Litovsk du 3 mars 1918, justifie le changement de capitale au profit de Moscou. Face à la conjugaison des menaces venant de l’extérieur, le gouvernement soviétique proclame la mobilisation générale et Léon Trotski prend la tête de l’Armée rouge dès février 1918.
Objet d’un culte de masse et instigateur d’une propagande d’État, Lénine instaure une police politique (la Tchéka), organise la lutte contre les paysans riches (koulaks) et assoie son autorité par la répression des mouvements contre-révolutionnaires. La Tchéka inaugure des camps pour les prisonniers et le tsar Nicolas II est assassiné dans la nuit du 17 au 18 juillet 1918. La guerre civile est le théâtre de l’instauration d’un « communisme de guerre » avec des nationalisations (usines, magasins), la séparation de l’Église et de l’État, la collectivisation des propriétés bourgeoises et des politiques de rationnement. Des pogroms antisémites voient le jour comme celui de Fastov en 1919. L’armée blanche essuie plusieurs revers en 1919 par manque de coordination et recule au profit de l’Armée rouge.
Cependant, la guerre civile ne se limite pas à des oppositions entre les « rouges » et les « blancs ». Des « armées vertes » (formées de réfractaire à l’enrôlement militaire) se battent simultanément contre eux, au nom d’une autonomie des campagnes. Ces mouvements sont sévèrement réprimés à l’été 1921. La majorité des combats en Russie occidentale sont terminés en 1921.