- Les Européens se lancent dans la conquête coloniale dès le XVIe siècle. La découverte de l’Amérique par Christophe Colomb témoigne de la puissance de l’Espagne à l’époque moderne, tout comme le Portugal.
- Les autres nations européennes se lancent dans l’entreprise coloniale au cours du XIXe siècle. La colonisation est motivée par des raisons diverses, notamment économiques et civilisatrices. Les conquêtes se font le plus souvent dans la violence.
- La France colonise l’Algérie en 1830 ; mais la grande vague de colonisation européenne en Afrique débute en 1850. Le Royaume-Uni, la Belgique, les Pays-Bas, et les Italiens sont les principales nations qui vont s’implanter en Afrique : leur présence se concentre essentiellement sur les littoraux du continent.
La conquête de l’Afrique entraîne des tensions entre les différentes nations européennes. Le chancelier Bismarck organise une conférence à Berlin en 1884-1885. Aucun représentant d’un pays africain n’est présent.
Les pays signent au début de l’année 1885, après différents débats, l’acte général de la conférence. Les grands bassins fluviaux sont ouverts au libre accès commercial. Des principes humanitaires sont également arrêtés : la traite des esclaves y est proscrite. De plus, les Européens ne doivent plus se limiter à occuper le littoral pour posséder un territoire : les nations doivent occuper l’ensemble du territoire pour prétendre à sa possession. L’ensemble des puissances se lancent donc à l’intérieur de l’Afrique : en quinze ans, 70 % des frontières actuelles de l’Afrique sont définies. La France et le Royaume-Uni sont les nations qui possèdent, au début du XXe siècle, le plus d’étendues en Afrique : l’Hexagone détient plus de 25 000 km de frontière (essentiellement en Afrique de l’Ouest et du Nord) et l’Angleterre plus de 20 000 km (principalement en Afrique du Sud, et en Afrique du Nord-Est avec l’Égypte, le Soudan et le Kenya).
- Cette réunion internationale avait pour principal objectif de définir les règles de partage du continent africain. Les limites de cette conférence se révèlent une dizaine d’années plus tard : l’incident de Fachoda entre la France et l’Angleterre (1898) ou la crise marocaine de 1905 attestent que les tensions sont loin d’avoir été évitées.
- Le découpage de l’Afrique ne tient pas compte des réalités locales, des tribus, ou des croyances religieuses : le tracé géographique des frontières contribue encore aujourd’hui au manque de stabilité du continent africain.