Adolf Hitler commence ce livre durant ses 13 mois de détention à la prison de Landsberg, pour une tentative de putsch ratée en Bavière en 1933, appelée le Putsch de la Brasserie. Adolf Hitler était alors le dirigeant du NSDAP, Parti National-Socialiste des Travailleurs Allemands.
Il profite donc de sa détention pour écrire Mein Kampf (littéralement « Mon Combat ») à travers lequel il va donner une nouvelle doctrine à son parti à sa sortie de prison.
Ce livre est autant autobiographique que politique. Hitler y parle de ses expériences, mais exprime également ses idées politiques, qui vont forger la doctrine du parti National-Socialiste (nazi).
Il y déclare son ambition de fonder un empire composé de toutes les populations germaniques, qui seraient réunies, contrairement à la situation de l’époque. En effet, les peuples germaniques sont divisés entre la Pologne, la Tchécoslovaquie, l’Autriche et bien sûr l’Allemagne. Cette volonté de réunir les peuples allemands s’affirme en pleine et volontaire contradiction du Traité de Versailles, qu’Hitler juge coupable d’avoir séparé les nations germaniques.
Selon Hitler, cette unification germanique pourra se faire, légitimement, par la force. Cette nation est vouée à prospérer, et cela au détriment de ses voisins, qui sont la Russie, les pays d’Europe centrale et danubienne, et surtout la France, qui est « l’inexorable et mortelle ennemie du peuple allemand ».
Hitler y dénonce aussi les Juifs, qui sont selon lui un peuple de « planqués », car il en avait rencontré peu sur le front, tandis qu’ils sont surreprésentés dans le monde de l’entreprise : pour lui, les Juifs s’enrichissent au détriment du peuple allemand. Sa conception antisémite va de pair avec une conception raciste : il distingue des races supérieures (les Aryens) et des races inférieures.
Hitler préconise donc de soumettre les peuples inférieurs, d’éliminer les peuples qui ne seraient pas allemands. On retrouve de l’eugénisme dans la doctrine d’Hitler : selon lui, les handicapés doivent être éliminés.
Les conséquences directes de ce livre sont l’action politique du IIIe Reich : extermination des handicapés (eugénisme) et des Juifs. Ce livre justifie aussi les conquêtes territoriales pangermaniques ainsi que l’affrontement avec les autres grandes nations que sont la France et la Russie et le projet de domination allemande en Europe.